SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU 27 SEPTEMBRE 2007
Depuis 2001, j’ai géré les deniers publics avec beaucoup de responsabilité, mon objectif étant double : permettre les importants investissements annuels mais aussi aboutir au désendettement total de la ville dès le début de l’année 2008. Rognac doit, dans les années à venir, faire face à d’importants investissements en ayant de nouveau recours à l'emprunt. Si l’on souhaite maintenir la pression fiscale à ce qu’elle est, il ne faut en aucun cas céder à la politique « des vendeurs de poudre aux yeux ». Mais en période électorale, beaucoup n’y résistent pas ! C’est aujourd’hui le cas de la majorité sortante et mon devoir d’élue est de le signaler même si la presse a pu qualifier mes interventions de tatillonnes. Les sommes en jeu ne me semblent en aucun cas anodines et pourraient permettre bien d’autres travaux présentant un véritable caractère d’urgence. Notamment, n’existe-t-il pas une loi qui impose la mise en conformité de tous les lieux publics pour permettre l’accès aux handicapés ? Les travaux de mise aux normes de sécurité des bâtiments publics sont-ils aujourd’hui tous réalisés ?
La réponse est NON, je peux vous l’assurer ! Et ces deux points constituent déjà pour moi une priorité !
30 points étaient inscrits à l’ordre du jour du conseil municipal du 27 septembre 2007.
Trois dossiers posent véritablement souci. Il s’agit de la décision modificative au budget primitif, de la donation d’une faucheuse-débroussailleuse et en enfin de l’aménagement paysager de trois ronds-points.
- LE BUDGET
Monsieur le Maire, en charge du budget depuis ma décharge de fonction, a proposé au conseil municipal l’inscription de crédits supplémentaires au budget primitif voté en mars dernier. Il s’agit essentiellement de travaux d’embellissement ou d’autres ne présentant aucun caractère d’urgence sans que parallèlement aucune demande de subvention ne soit faite auprès des partenaires habituels. Une telle démarche va à l'encontre des règles de base d'une bonne gestion et conduit à laisser totalement à la charge du contribuable rognacais le coût important de ces travaux (465.000 €) alors que le simple report tout au plus de 4 mois pour ces réalisations aurait soulagé le budget communal de 50 % voire 80 % des sommes. (enveloppe fonds de concours Agglopôle et aide aux communes C.Général).
Façade de l’église 29.000 €
Clôtures et portails 85.000 €
Achat d’une serre 27.000 €
Travaux d’aménagement cimetière 25.000 €
Aménagement paysager de 3 ronds-points 270.000 € (déduction faite d’une subvention de 60.000 €)
Pose de coussins berlinois 29.000 €
- AMENAGEMENT PAYSAGER DE 3 RONDS-POINTS
L’enveloppe budgétaire initialement prévue explose. On passe de 242.000 € à 331.000 €. Les demandes de subventions à hauteur de 180.000 € n’ont pas été accordées totalement au titre de l’année 2007 et seulement 60.000 € viendront en déduction du coût. Il suffit de monter de nouveau deux dossiers de demande de subvention dès le début de l’année 2008 et de retarder d’autant les travaux pour éviter que les Rognacais n’assument seuls le coût qui d’ailleurs vis-à-vis des aménagements paysagers envisagés semble totalement disproportionné.
- DON D’UNE FAUCHEUSE-DEBROUSSAILLEUSE
Le conflit d’intérêt que la majorité a voulu cacher est ici évident puisque le Président de l’association bénéficiaire de ce matériel public acquis en 1996 n’est autre que le père d’un adjoint. La municipalité que j’ai souhaité irréprochable durant toute la durée de mes fonctions d’adjointe commet ici un acte que je ne peux cautionner. Il me faut le dénoncer d’autant plus qu’aucun des membres de ladite association n’était au courant ni de la demande ni de la nécessité d’acquérir un tel matériel.
Corinne LUCCHINI
1ère adjointe "démise"
