madame lucchini, j’ai le regret de vous annoncer que M. Batiget nous a quitté. Peut-être le savez vous déja. Vous voyez l’histoire de l’école avec M. Batiget, jamais ça serait arrivé car sa ville était tout pour lui. Il n’a fait qu’une erreur. Mettre cet incapable de guillaume à sa place. Je n’avais pas les memes opinions politiques que lui mais je votais volontiers pour lui parce qu’il était un vrai maire. Je vous souhaite de vous asseoir un jour très prochain dans son fauteuil. Bien cordialement
Réponse de Corinne LUCCHINI
Je vous remercie pour votre démarche. Toutefois, j’avais eu l’info à la 1ère heure et de plus un conseiller municipal d’opposition a également eu la délicatesse de me prévenir. D’ailleurs, qu’il sâche, puisqu’il est un lecteur assidu de ce blog, même si je lui ai dit de vive voix, que j’ai vraiment apprécié son attention.
Mes pensées vont d’abord à la famille de M. Batiget. Sa fille Gaëtane et Christophe que je connais un peu plus puisqu’ils sont tous deux agents de la collectivité, mais aussi son épouse Paule et toute sa famille à qui j’adresse mes plus sincères condoléances. La disparition d’un père, d’un époux, d’un grand-père, même à bientôt 82 ans, est toujours douloureuse et M. Batiget de par sa personnalité laissera un grand vide !
Georges Batiget avait comme tout homme des qualités et des défauts. Il fut cependant un grand maire qui avait à coeur le devenir de sa ville. Son engagement pour cette dernière était total, cela j’en suis convaincue. Ses colères étaient mémorables mais son côté humain les a toujours amoindries. Je parle de ma propre expérience car deux forts caractères, cela a parfois fait quelques étincelles… mais il avait tout mon respect !
Pour répondre pleinement à votre commentaire, il me semble important de vous apporter une précision. M. Batiget est aujourd’hui encore dans toutes les mémoires et nombreux sont ceux qui évoquent son époque. Il est regretté et cela d’autant plus qu’il n’y a aucune comparaison possible entre ce qu’il fut comme maire et ce qu’est l’actuel. Aucun point commun : M. Batiget avait un carisme, une autorité naturelle, une compétence indéniable, une stature d’homme politique… Vous me parlez d’erreur dans sa succession. Non, je crois au contraire qu’il avait pleinement conscience des carences de son successeur et il l’a choisi sciemment pour cela. Il savait pertinemment que le souvenir de sa propre action n’en serait que plus glorifié et prolongé dans le temps. Beaucoup d’hommes de pouvoir lorsqu’ils sont restés durant de longues années en place aspirent à un successeur qui ne les surpassera pas. Ils marquent ainsi leur passage. Il a donc pleinement réussi et ne faites pas l’erreur de lui imputer une mauvaise appréciation. Même s’il a soutenu M. Guillaume, il m’a un jour fait certaines confidences qui me permettent de vous écrire cela.
Enfin, ce jour n’est pas à la polémique et je considère que c’est tout simplement un triste jour et une page de l'histoire glorieuse de Rognac qui se tourne !