un contribuable a écrit le 27 mai 2009 à 11:32

Le 27 mai 2009 0

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Madame Lucchini, j’ai lu attentivement votre Intervention lors du débat d’orientation budgétaire en date du 29 mars 2009 et le chapitre 1 relatif à l’évolution de la masse salariale me fait réagir. La question que moi “contribuable” je me pose est la suivante : comment une masse salariale peut-elle augmenter dans de telles proportions alors même que la collectivité n’a pas assumé de missions nouvelles ?
Dommage que vous n’indiquiez pas dans votre analyse le nombre total de salariés employés par la mairie, car cela aurait mis en évidence la relation directe liant le montant de cette masse salariale avec le nombre des effectifs.
De par votre expérience Madame, vous savez mieux que quiconque que le poste «Gestion des Ressources Humaines», que ce soit dans le secteur privé ou le secteur public, est un poste clé et capital, et s’il est un secteur où l’amateurisme n’a pas sa place, c’est bien celui-ci.
J’ai remarqué qu’en ces temps de crise, il est beaucoup question dans les médias, de la dette abyssale et des dépenses publiques (état et collectivités), et à ce sujet, j’ai pu entendre récemment un débat fort intéressant sur le Management dans la Fonction Publique. Dans le préambule, à titre de comparaison, le journaliste a jugé utile de rappeler, je cite : «que les niveaux de formation exigés pour accéder aux postes de GRH dans les entreprises du secteur privé étaient en hausse (bac 2/3 dans les PME, bac 5 dans les grandes entreprises) et que nombre de ces postes étaient exclusivement réservés à des cadres chevronnés».
Personnellement je pense que la gestion d’une administration ne diffère pas beaucoup de celle d’une entreprise. Et lorsque l’on sait qu’un fonctionnaire embauché est pris en charge par la collectivité pendant environ 60 ans (40 ans de carrière et 20 ans de retraite), pour ma part j’estime qu’il est crucial aujourd’hui, d?être particulièrement vigilant avant de recruter des agents publics.
Hélas, et comme vous le soulignez très justement à travers vos différentes interventions, cela ne semble pas être la préoccupation principale de cette équipe dirigeante, et effectivement, c’est très inquiétant pour l’avenir de NOS FINANCES.

Réponse de Corinne LUCCHINI

Je rejoins totalement votre analyse. Avec un seul bémol. La responsabilité de ce dérapage n’est pas à mettre sur le compte du fonctionnaire en charge des ressources humaines. Dans une collectivité, les élus sont là pour décider et les fonctionnaires pour conseiller et mettre en oeuvre les décisions politiques. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs aussi, combien de fois ai-je refusé d’embaucher malgré les sollicitations du directeur général des services, des responsables de service ou bien encore des élus qui réclamaient sans véritable justification ! Certes, il est tellement plus facile de dire oui, mais lorsqu’on se veut “un représentant du peuple responsable”, il faut savoir assumer un “non” et les décisions difficiles. A ce jour, il n’y a plus de pilote. Chacun fait ce que bon lui semble. Un simple claquement des doigts suffit pour que les effectifs des différents services croissent encore et que des titularisations se fassent.

En 2001, j’ai eu la chance d’avoir un nombre important de départs à la retraite en programmation sur les années qui suivaient. Une restructuration totale des services a ainsi été possible par des suppressions de postes dans certains secteurs afin d’en étoffer d’autres comme les Services Techniques. L’objectif majeur restant la maîtrise de la masse salariale. Aujourd’hui, la situation est toute autre. Bien que n’étant plus en charge de la gestion du personnel, je suis à distance l’évolution de ce poste. J’avoue que j’en reste bien souvent les bras ballants. D’autant que lorsqu’on analyse la nouvelle pyramide des âges, il est une évidence qu’il n’y aura plus de marges de manoeuvre durant de nombreuses années du fait de la jeunesse des effectifs.

Aussi, je peux vous assurer que dès le 1er emprunt qui sera souscrit pour la réalisation des engagements électoraux, l’équilibre sera très périlleux . Mais seuls les Rognacais feront les frais de la politique managériale irresponsable de l’équipe Guillaume. Certains prendront alors peut-être conscience des conséquences du choix qui a été le leur au soir du 16 mars 2008 !

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