Privé contre public ? une question de justice sociale.
Je précise, je ne suis pas un « déclinologue », je travaille dans le privé et je constate qu’aujourd’hui le salariat public s’éloigne de plus en plus du salariat privé. La globalisation et la crise économique ont mis en exergue ce processus et en précipitent malheureusement la marche. Il ne s’agit pas d’incriminer uniquement les fonctionnaires, mais le souci de la vérité oblige à dire que, parmi tous les salariés, les fonctionnaires constituent bel et bien la seule catégorie d’actifs que la crise n’affecte pas (leurs salaires ne fluctuent pas en fonction des impôts qui rentrent bien ou mal, et leurs emplois ne sont pas menacés).
Au cours de ces 25 dernières années, les salariés du privé ont vu leurs conditions de travail se fragiliser de en plus en plus sans que l’Etat fasse beaucoup pour eux. Or pendant ce temps-là, ce même Etat prélevait une part toujours grande de la richesse nationale pour recruter et rémunérer ses agents. Aujourd’hui, cet Etat, notre Etat est enlisé dans le surendettement. Il ne dispose même plus des ressources nécessaires pour accomplir ses missions de solidarité et d’investissement. La crise accentue dramatiquement ces déséquilibres qui deviennent la source de nouvelles inégalités, particulièrement criantes et sur lesquelles notre société reste pourtant étrangement silencieuse.
Dans le monde du travail force est de constater qu’une singulière redistribution se réalise au détriment des plus fragiles et au profit des mieux dotés. Dans un pays censé avoir la passion de l’égalité et le culte de la redistribution, c’est un peu paradoxal ? Voilà pourquoi je pense, que face à la crise et à la globalisation, la justice sociale suppose, aujourd’hui plus que jamais, une vraie réforme de l’Etat. Je souhaite vivement, une plus grande mixité culturelle parmi nos élites gouvernementales, que davantage de ses membres viennent de l’entreprise, autrement dit que le monde politique s’ouvre à de nouveaux talents ! Merci, Madame, pour cet espace d’expression et bonne continuation à vous.
Réponse de Corinne LUCCHINI
Monsieur,
Ce blog se veut effectivement un espace d’expression et autant que faire se peut sans censure. C’est pour cette raison que les différents commentaires que vous avez pu m’adresser ont tous, jusqu’à ce jour, été publiés sous les différents pseudonymes que vous avez curieusement utilisés. Cependant, ne pouvant vous joindre sous aucune des différentes adresses mail que vous avez indiquées, je vous fais part aujourd’hui de ma reflexion que j’aurais préféré vous exprimer confidemment, donc hors de cet espace d’expression.
Bien que vos différentes analyses soient des plus intéressantes, il ne me semble pas qu’elles soient de nature à enrichir le débat établi avec les Rognacais. Force est de constater que depuis août 2007, 95 % des commentaires qui nous ont été adressés concernent essentiellement la vie municipale rognacaise. Pour ma part, j’ai souhaité ne pas faire de politique politicienne sur ce blog, et je crois sincèrement que cette décision est à l’origine du succès de fréquentation que l’on mesure au nombre important de visites (28.000 visites).
Cependant, les sujets que vous abordez étant loin de me laisser insensible, si vous le souhaitez je propose que nous poursuivions ensemble cette discussion au travers de la messagerie privée agir.ensemble.rognac@orange.fr. Ainsi, je puis vous assurer de mes réponses