Le problème que soulève Mr Kar n’est pas nouveau , mais reçurent . On assiste régulièrement à ce type de situation . Cela porte un nom , l’incivilité . Que trouve t’on derrière ce vocable ? Avant tout une définition voulu par le législateur dans une loi , celle du 31 mars 2006 : » Les incivilités désignent les désordres et comportements d’inconduite qui sans être expressément visés par le code pénal , constituent des manquements aux règles élémentaires de la vie en société : nuisances sonores , dégradations , manque de respect , etc … »Les incivilités remettent en cause le bon fonctionnement de notre société et doivent être perçues comme un défi à l’ordre public. Et qui représente l’ordre public dans une ville si ce n’est son maire . C’est donc principalement à lui de répondre à ce défi de par son autorité et les lois mises à sa disposition . Plusieurs études semblent souligner que la multiplication des incivilités, notamment dans un lieu géographiquement limité (ex : un quartier), accroît le sentiment d’insécurité, mais aussi la délinquance, dès lors que les mécanismes informels de contrôle disparaissent. C’est ce que l’on appelle « la théorie de la vitre brisée » Développée au début des années 1980, cette théorie est fondée sur une image très parlante : si on laisse une vitre brisée dans un quartier, sans réagir, (sans recherche de l’auteur de la dégradation, sans réparation de ladite vitre…), très rapidement, les actes d’incivilité se multiplient. Les règles les plus élémentaires de la vie en commun semblent alors pouvoir être ignorées sans conséquence pour ceux qui les bafouent. Cette « vitre brisée » est donc le préalable à un délabrement du quartier concerné et à une montée de la délinquance. On peut aussi appliquer cette théorie aux graffitis et autres tags , signe là aussi d’incivilité . Comme on peut le voir , le diable se cache souvent dans les détails et d’une situation semblant anodine , presque banale on peut atteindre un degré de gravité plus élevé. C’est au premier magistrat de la ville de prendre ses responsabilités .
Réponse de Corinne LUCCHINI
Je partage totalement votre analyse et c’est pour cette raison que j’ai renvoyé cet administré vers le maire. Il faut une lutte perpétuelle contre toutes ces incivilités et je m’y attèlerai si les Rognacais me portent aux responsabilités car c’est dans mon caractère. Pour l’instant, que chacun assume ses responsabilités. Le maire, je le rappelle est celui qui loue les locaux incriminés.
Parallèlement, regardez le nombre de tags qui ont fleuri sur notre ville, et tout ce qu’on laisse faire sans jamais réagir. Le laxisme a un prix, le sentiment d’insécurité en est le premier.
Quoique sentiment d’insécurité, je crois aujourd’hui qu’à Rognac nous pouvons parler tout simplement d’insécurité. Ce matin même, à la discothèque Le Club de la RN113 sur notre ville de Rognac, deux hommes de 30 et 32 ans ont été pris pour cible par des tirs d’arme à feu. Il s’agissait de deux agents de sécurité, dont le plus jeune a été grièvement blessé. Son pronostic vital est d’ailleurs engagé. Il y a une dizaine de jours, un cambriolage dans les Brets a mal tourné. Le propriétaire a surpris les malfrats à l’œuvre. Ces derniers l’ont menacé d’une arme avant de s’enfuir. La victime les a poursuivis et la course s’est terminée par un accident à proximité de la fameuse épicerie….
Tout cela est loin d’être anodin, mais l’actuel maire est au cœur du dispositif de sécurité. Qu’il assume ses choix dans le domaine sécuritaire. Si les Rognacais savaient tout ce qu’il peut se passer sur notre commune et que l’on ne leur dit pas, les incivilités leur paraitraient bien anodines. Ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras bien au contraire, et je vous rejoins pour la lutte sans merci qu’il faut mener. Mais plutôt que de voir la police verbaliser à tour de bras, je préfèrerai la voir en ilotage accentué dans les quartiers.