Pour reprendre le titre du livre de Stephane Hessel » indignez-vous » , je pense que oui il faut s’indigner . S’indigner du comportement de ces élus dits de « gauche » qui acte et approuvent l’augmentation des tarifs repas des cantines scolaires .Mais l’indignation atteint son paroxysme dans les propos de Mr Siméon qui réclame un petit report de la mesure dans le temps pour dit-il : » que les familles puissent prendre leurs dispositions , ne pas être prises au dépourvu et le cas échéant ( et c’est là que l’indignation s’impose ) , si elles désirent retirer leurs enfants des cantines « . Propos non inventés car issus du conseil municipal de novembre 2012. Alors là , les bras m’en tombent et ma sensibilité de gauche y perds son latin.
Accepter sans broncher que des familles retirent leurs gamins des cantines scolaires parcequ’elles n’arrivent plus à assurer les frais financiers , cela n’a pas l’air d’émouvoir outre mesure Mr Siméon ( encore moins Mr Autechaud dont le souci majeur est sa présence à l’apéritif des nouveaux arrivants sur Rognac ).
Oui il faut s’indigner parce que des familles entières seront peut être en difficulté . Oui il faut s’indigner parce que la crise que nous vivons s’attaque d’abord aux plus faibles parmi nous .Oui il faut s’indigner d’investir dans des projets de « prestige » et ne pas donner la priorité à ceux qui en ont besoin . Savent-ils messieurs Simeon , Autechaud et consorts ce que cela veut dire de retirer son enfant de la cantine scolaire pour des raisons financières . Se sont des soucis de garde , c’est peut -être privé un gamin du seul repas équilibré et consistant de la journée , c’est peut être le mettre à l’index vis à vis de ses camarades , c’est faire étalage sans pudeur et sans respect des difficultés des familles , c’est creuser un peu plus le fossé de la différence sociale
A l’heure ou d’autres maires , de droite comme de gauche prennent des mesures énergiques et courageuses pour contre carrer les effets de la crise sur les ménages , Rognac se distingue en faisant peser un peu plus le poids des difficultés .
Alors oui , il faut s’indigner que des gens « dits de gauche » se comportent ainsi.
Ou est-il le sentiment de justice sociale ? Ou est-elle cette main tendue vers le plus faible et le plus humble ? Peut-être s’est-elle retournée vers Mr le sous-préfet et quelques élus locaux , le 16 /02 , petits fours en sus ?
Le bilan de conscience de ces messieurs de gauche est à l’image de leurs actes, un vide sidéral.
Réponse de Corinne LUCCHINI
Oui, vous avez parfaitement raison : le verbe « s’indigner » n’est pas trop fort. Soit ces élus n’ont pas conscience des difficultés de leurs concitoyens, soit ils s’en moquent éperdument, et l’expérience me fait pencher pour la seconde option.
Vous nous avez déclaré avoir une sensibilité à gauche, et bien vous voyez ici une bien piètre représentation des valeurs qu’elle prétend défendre sur Rognac. Certes je ne veux en rien faire de ces comportements une généralité, car dans toute formation politique, il y a ce genre d’individus pour qui le principal intérêt se trouve au milieu du ventre, c’est à dire leur nombril. Comme vous, j’ai été particulièrement choquée de voir l’élu communiste s’intéresser plus à l’apéritif des nouveaux arrivants et la façon d’y participer plutôt que de se battre pour défendre les intérêts des familles rognacaises qui vont être pénalisées par cette politique tarifaire que je qualifie véritablement d’indigne.
Mais, qu’il me soit permis de vous dire que depuis ce conseil, que vous avez pu visionner et qui prouve en images l’attitude des uns et des autres, j’ai appris que ces élus osent prétendre auprès de leurs électeurs qu’ils ont seulement voté le principe du quotient familial sans connaître la teneur des tarifs. Sauf, que ceux qui prendront la peine de regarder cet extrait vidéo, me verront en train de détailler les différentes tranches avec les tarifs qui y correspondent.
Je préfère m’abstenir de tout adjectif pour qualifier ce type de comportement qui me navre, me désole, me dégoûte même... n’ayons pas peur des mots. Et c’est pour cela que j’estime que la classe politique dans son ensemble, quand elle est représentée ainsi, n’en ressort pas grandie. A ce titre, je dis que ces élus ne sont pas à leur place. Mais ils n’y sont pas arrivés tous seuls, derrière eux il y a des électeurs et leur prise de conscience même tardive serait salutaire pour Rognac !
