Dans un grand journal , un article qui laisse rêveur : une députée PS de Paris , S. Mazetier a saisi le gouvernement pour faire débaptiser l’école maternelle qui renvoie trop , selon elle, à l’image de la seule mère. » C’est une école , pas un lieu de soin , de maternage , c’est un lieu d’apprentissage » a t-elle plaidé .Changer le nom en « petite école ou « première école , c’est neutraliser d’une certaine manière la charge affective maternante du mot maternelle » .
Voila que notre pays traverse une crise économique sans précédent , que le chômage atteints des sommets et une députée socialiste n’a rien d’autres à faire que de nous sortir une ânerie de ce genre . L’on comprends mieux le rejet de la classe politique par les français lorsque l’on lit des absurdités de ce genre.
Ainsi cette dame nous fait une crise de pédo-psycho-enfantine voulant « neutraliser la charge affective maternante ».
Sur la toile , les commentaires vont bon train . Extraits : on devrait alors débaptiser le mot « école secondaire » cela fait péjoratif par rapport à « école primaire » et aussi remplacer le terme « 3ème cycle d’études » par « cycle suivant « . Existe t’il au PS une commission d’étude des mots à changer ?
Soyons sérieux , il serait temps que les instances dirigeantes du PS sortent la boite à gifles à l’encontre de certains de ses ouailles.
Au delà de l’aspect grotesque de cette proposition , il faut reconnaître que dans la classe politique , existe un petit jeu , sorte de concours de celui qui , obscur député inconnu, pour se distinguer et sortir de l’anonymat , propose de changer telle ou telle dénomination.
Que voulez-vous , lorsque l’on va dans les CV individuels des députés sur le site de l’assemblée nationale , à la rubrique « proposition de lois » si c’est « néant » cela ne mets pas trop en valeur l’élu(e), alors celui -ci propose du n’importe quoi afin de se mettre en lumière.
Au gouvernement on s’y colle aussi . Notre ministre s’occupant du 3ème age propose de ne plus dire « vieillir » mais « avancer dans l’age » ( c’est vrai que cela améliore beaucoup la vie de nos anciens !!!) , ou encore plus surprenant , ne plus dire « tomber amoureux » mais plutôt » monter en amour » , le terme « tomber » ayant à ses yeux un sens péjoratif.
Heureusement que Jules Ferry en son temps ne s’est pas trop poser ce type de questions lorsqu’il a instauré l’école obligatoire . Peut- être qu’à l’époque nos députés et autres ministres avaient un peu plus le sens de la réalité et des priorités.
Réponse de Corinne LUCCHINI
Vous m’avez déclaré avoir une sensibilité de gauche, aussi je ne peux qu’apprécier votre objectivité vis à vis de la démarche de certains représentants PS. Effectivement, l’heure n’est pas à la dispersion. Notre pays va mal, et franchement, la majeure partie des Français n’a que faire de ces errements intellectuels. Aujourd’hui, on détourne l’attention avec des questions sociétales alors que des milliers d’emplois sont détruits chaque jour, cela fait désordre et quelque peu amateur…
Sur ce dernier point, il est malheureusement une évidence que si des hommes et des femmes arrivent aux commandes d’un pays, d’une région, d’un département ou d’une commune, ils n’ont en rien été nommés mais bel et bien élus et là, je reviens effectivement sur la responsabilité individuelle du citoyen qui est à ses heures électeur. Pour ne prendre qu’un exemple, ici à Rognac, combien de personnes ont voté pour le maire non pas en appréciant ses compétences mais seulement parce qu’il est l’enfant du pays, ou bien en considérant sa « bravattitude » pour reprendre le qualificatif le plus fréquent à son égard…
Certains élus sont braves, souriants, normaux, mais ils n’en sont pas pour autant compétents. Et il est une évidence que cela se traduit tout au tard dans les actes. Le hasard fait que les deux exemples que vous citez soient ceux de deux femmes, mais nombre d’exemples masculins dans ce genre pourraient être avancés et parfois à droite également. Alors dans les cas cités, il faut le reconnaître, ces dames doivent certainement vivre une crise existentielle pour dire autant d’inepties et l’image du politique en est une fois de plus entâchée. Mais le pire c’est de se dire que notre destin national repose sur de telles épaules. Cela donne envie d’aller élever les chèvres dans le Larzac et de ne plus allumer son poste de télévision. Croyez-moi, pour faire de la politique aujourd’hui, au sens noble du terme, il faut être animée d'une conviction à toute épreuve.