Patrick B. a écrit le 12 novembre 2013 à 17:54

Le 12 nov 2013 0

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Concernant les faits divers dont on été victimes des élus du département , je pense qu’il faut porter une appréciation différente pour chaque cas .Il est évident que les dérives de violence qui gangrène notre société se reflètent aussi à l’égard du monde politique et plus précisément des personnalités qui le représentent . Ce segment de la vie sociale est comme les autres ( éducation nationale , police , pompiers etc…) , victime du reflet de la société et de la violence en cours. Pourquoi le manque de respect vis à vis de l’autorité ferait le distinguo entre un professeur des écoles , un policier , un pompier ou un élu ? Chacun a droit à sa triste et lamentable  part de dérive , l’irrespect ne connaissant  pas de frontière entre les fonctions. Dans la panoplie des agressions , il y a aussi  le cas de déséquilibrés en quête de je ne sais quel dessin mental .Là rien de nouveau en soi . Et enfin , dans le royaume  de la voyoucratie , on trouve aussi quelques spécimens qui s’attaquent à des élus non pas parce ceux-ci  sont des élus , mais de manière plus terre à terre parce-qu’ils savent qu’ils trouveront chez un notable de quoi rentabiliser leur forfait .
Bien sur , on déplore aussi bien souvent des agressions physiques ou verbales via des motifs politiques , le monde politique est lui aussi un peu le miroir de ces dérives. S’exposer initie le risque de prendre des coups , c’est évident .
Au beau milieu de tout ce fatras on trouve encore heureusement des femmes et des hommes à même de relever le niveau relativement bas de la conscience politique . Ceux-ci existent et ils sont encore nombreux . C’est pour et aussi grâce à ces  gens là que le citoyen lambda se doit de se réconcilier avec la politique car détourner son regard de celle-ci , c’est ne plus voir le danger qui arrive , c’est laisser vacant le siège d’une forme de démocratie au profit du populisme le plus pervers et rétrograde. En cette année du centenaire de la guerre 14/18 , ne jamais oublier que la plus barbare des tyrannies à l’origine de la seconde guerre mondiale s’est servi des urnes et d’une crise économique  pour accéder au pouvoir.

Réponse de Corinne LUCCHINI

La violence ordinaire, nous la subissons tous. Ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras. Les élus ont la responsabilité et l’obligation d’œuvrer sans relâche pour définir les politiques sécuritaires et les lois les plus adaptées pour une véritable justice. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est lorsque dans la classe politique s’immiscent des individus qui n’ont aucune valeur sauf la défense de leur égo. C’est pire que la défense d’une idéologie à la noix…

Des détraqués, des voyous, nous en aurons toujours. Mais votre dernier exemple qui est le paroxysme que ce qui menace les peuples est le plus inquiétant. Dans notre démocratie, nous avons tendance à croire que plus jamais cela ne se reproduira mais malheureusement ce sont les crises économiques qui poussent les peuples à se réfugier dans le populisme qui n’est qu’une manipulation. Il est grand temps effectivement que le peuple se réconcilie avec ses représentants… Dieu sait si le travail est grand, surtout lorsqu’on voit quelles sont les motivations de certains pour s’engager politiquement. Pour ma part, c’est au sein même de la sphère politique que j’ai été confrontée aux différents problèmes évoqués. Dans ce monde politique, depuis 18 ans, j’ai trop souvent croisé des individus de tous bords pour qui l’intérêt général est depuis bien longtemps banni de leur dictionnaire… Ce n’est pas pour autant qu’il faut se détourner de la politique, mais il appartient au peuple de s’intéresser pour pouvoir faire la différence, là est son travail pour avoir à tous les échelons les élus qu’ils méritent !

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