Le temps de la stupeur est révolu j’ai besoin de crier mon indignation pour l’incendie des Barjaquets.
Concernant cette journée spéciale à laquelle on pense souvent avec effroi tout en espérant qu’elle n’arrivera jamais. …
« Faites vite n’emportez que vos papiers et de quoi payer l’hôtel ce soir ». C’est ce qu’ont imposé les pompiers quand la colline a brûlé. Partir, laisser, les êtres vivants qu’on aime même si ce ne sont pas des humains, laisser les plantes, les meubles de ses anciens, le jardin pour lequel on a tant transpiré, les albums photos renfermant les images des êtres aimés et disparus. Partir comme un voleur en abandonnant sa vie et ça ce n’est pas de l’argent.
(Dans des temps plus reculés, j’ai dû faire intervenir deux fois le médiateur de la République afin que le Maire fasse ce pourquoi il est payé : faire respecter la loi : exiger que le débroussaillage soit exécuté même aux risque de déplaire, même au risque de perdre les élections suivantes, même au risque de s’affliger une amende à lui-même (il ne débroussaillait pas sa propriété)… C’est ce qu’on appelle être droit. Toujours est-il qu’il m’a été signifié de « la fermer » car les dispositions étaient prises : des champs de brumisateurs avaient été implantés sur la colline pour le cas où….. Nous étions donc à l’abri des flammes !)
Quand j’ai quitté ma maison, le fruit de mon travail et tout ce qui me reste, les pompiers se battaient seuls contre ce feu gigantesque car le fameux dispositif ne fonctionnait pas. Pourtant je paie des impôts pour ça. Je m’estime volée, trompée, piégée, livrée aux flammes sans rempart.
Le Maire a dit « c’est un incendie criminel »… Nous n’avons rien en commun et pour une fois je suis totalement d’accord avec son analyse. Sauf que le véritable criminel n’est pas un inconnu ou un malade pyromane, c’est lui-même : il connait le danger et n’a rien fait en laissant croire aux honnêtes gens qu’ils étaient protégés. Pour cela je n’ai ni entendu d’excuse, ni eu un message de réconfort.
Surtout, il ne faut pas dire qu’il manque d’argent dans les caisses pour protéger la vie des gens car Rognac respire la richesse : des rondpoints neufs sont détruits et reconstruits, des boulodromes voient le jour et disparaissent en un an : ça agrémente le paysage n’est-ce-pas ? En ce qui me concerne, mon paysage sera parfait quand Il n’y aura plus de Guignol.
Réponse de Corinne LUCCHINI
Madame,
Votre témoignage me touche car je comprends parfaitement ce que vous avez vécu pour l’avoir moi-même vécu en ma qualité d’habitante du Vallon de Perrin. Je ne rajouterai rien à ce que vous avez écrit car il n’y a rien à rajouter. Vous avez parfaitement résumé la situation. Irresponsabilité, incompétence,laxisme ? Au final peu importe aujourd’hui, les solutions aux problèmes des Rognacais ne viendront que le jour où ces derniers auront enfin compris la responsabilité qui est la leur lorsqu’ils glissent leur bulletin dans l’urne.
Elire un maire n’est pas une question de sympathie, de bonhomie, d’origine, de physique ou de quelques critères de la sorte. UN MAIRE CELA DOIT ETRE RESPONSABLE, COMPETENT, DEVOUE ! Et à la tête de notre commune aujourd’hui, ces qualités là sont loin d’être démontrées… Le résultat : ce que vous avez vécu en est malheureusement un exemple !