Vous prévoyez de remettre les comités de quartier en place. Ils existaient pourtant au début du mandat mais ont été mis en attente pendant de longues années. Pourquoi vouloir aujourd'hui les réactiver.
Réponse de Corinne LUCCHINI
Effectivement, les comités de quartier ont vu le jour en 2001, immédiatement après les élections. A l'époque, je souhaitais déjà permettre aux Rognacais de participer à la vie de leur cité. Mais j'ai malheureusement été de suite confrontée à un dysfonctionnement. En effet, les demandes qui émanaient de ces instances étaient essentiellement, et cela est normal, des réclamations pour intervention des Services Techniques. Or, mal structurés, ces derniers étaient dans l'incapacité d'être réactifs et une intervention qui aurait dû, comme dans n'importe quelle autre collectivité, se faire sous les 48 heures prenait parfois 3 mois.
J'ai alors découvert que seulement 9 personnes étaient à l'époque affectées à l'entretien de la ville. Il a donc fallu s'organiser. Repenser totalement le fonctionnement des Services Techniques, dégager les marges de manoeuvre financières nécessaires aux recrutements d'agents de propreté supplémentaires mais également repenser l'organigramme de la collectivité en mieux répartissant les moyens humains lors des départs à la retraite. La commune ne pouvait se permettre d'alourdir sa masse salariale.
Enfin toute cette réorganisation était d'une telle ampleur que j'ai de suite compris que nous ne pourrions être opérationnels avant plusieurs années. Les CIQ ont donc été mis en sommeil durant tout ce temps.
Début 2006, nous avons procédé aux recrutements qui s'imposaient, changé totalement l'organisation de nos services Techniques dont les équipes sont constituées désormais par corps de métier et non plus par secteur géographique. Nous avons rodé ce dispositif et bien qu'il ne soit pas encore parfait, je pense que nous sommes enfin prêts à une réactivité normale d'intervention.
C'est pourquoi, je propose de rétablir le fonctionnement des CIQ dont j'ai été l'initiatrice en 2001. La démocratie participative des habitants me tient énormément à coeur. Elle permet aux élus d'ajuster leurs décisions pour déterminer bien souvent à la fois le contenu des projets mais aussi la classification des urgences d'intervention ou des réalisations lorsqu'elles sont nombreuses. Et c'est bien souvent le cas. L'administré, contribuable de surcroît, a à mon sens son mot à dire vis à vis de la gestion de la collectivité et au travers de sa possible participation dans cette instance, l'occasion lui est ainsi offerte.