Madame,
Je suis installé à Rognac depuis environ deux ans. Vous m'aviez accueilli avec mon épouse en tant que nouveaux arrivants dans la salle de mariage de la mairie. J'avais déjà remarqué le comportement atypique du maire et il nous a fallu peu de temps pour comprendre que ce dernier n'avait qu'un rôle secondaire. Mon épouse avait de plus été choquée par les blagues "déplacées" qu'il avait pu raconter en aparté alors que nous lui posions des questions sérieuses.
Depuis mon impression s'est confirmé et j'ai souvent entendu dire dans Rognac qu'il fallait s'adresser à vous pour obtenir l'avancement des dossiers ou du moins des réponses. Il m'a été dit qu'une première scission avait eu lieu dans votre équipe vers 2003 pour ces raisons. Le "je m'en foustisme" du maire, des tensions internes, etc. Même l'ancien maire qui faisait partie de la liste Guillau.. en 2001 au titre de soutien aurait soutenu un autre candidat. Le maire lui a écrit sur le journal de la ville, que vous étiez responsable de cette situation, qu'en est-il exactement ?
Réponse de Corinne LUCCHINI
Il est vrai qu'en 2003, des élections partielles ont eu lieu. L'opposition s'étant regroupée avec une bonne partie des membres de notre équipe et les colistiers de chacune des listes ayant refusé de siéger en remplacement, nous avons perdu plus du tiers du conseil municipal. Nous n'avons pu échapper à l'organisation de nouvelles élections et à cette occasion, l'ancien maire a effectivement soutenu un autre candidat qu'il jugeait plus apte que Monsieur Guill...., son successeur qu'il avait lui-même désigné.
La gestion d'une collectivité est à comparer à celle d'une entreprise. Imaginer un fonctionnement d'équipe sans véritable chef ou sans patron, tout devient très difficile, voire impossible. Dans la rubrique "expliquer les enjeux" je donne les explications que vous réclamez.
Monsieur Guill...., en voulant me faire porter le chapeau de la situation de l'époque, tente de se dédouaner des conséquences directes de son laxisme. Je dis haut et fort aux Rognacais de ne pas se tromper de coupable. Que chacun soit jugé sur ses fautes ! Le Maire, pour n'avoir jamais assumer aucune de ses responsabilités doit être jugé comme tel et n'est certainement pas la victime. Pour ma part, je n'ai fait que travailler et assumer "par obligation et sens de l'engagement vis à vis des Rognacais" les prises de décisions qu'il a toujours fuies et qui étaient pourtant indispensables à l'avancement des dossiers.
Mais cette page est désormais tournée. Je n'ai aucune rancoeur, et je me dis que cette situation a eu au moins le mérite de me forger l'expérience qui me permet d'être candidate aujourd'hui. Aux idées et aux projets qui étaient déjà les miens quand j'étais en poste, sont venus se greffer ceux d'une équipe nouvelle, au regard neuf qui n'est fatiguée ni par l'âge ni par l'usure du pouvoir contrairement à celle qui m'entourait jusqu'en juin. C'est la raison qui me permet d'affirmer que nous n'avons aujourd'hui qu'une ambition : insuffler un nouvel élan à notre ville.