le maire actuel n’est pas accessible. Les prises de rendez-vous sont impossibles alors qu’il n’a qu’un seul mandat. Et lorqu’on obtient une entrevue, aucune suite n’est donnée. Quelle est la différence entre lui et vous alors que l’on vous dit ambitieuse et décidée à faire de la politique. Ne serez-vous pas encore moins disponible ?
Réponse de Corinne LUCCHINI
Je vous repondrai simplement en vous disant qu’un gouffre nous sépare à ce niveau. Dans deux mois, cela fera 13 ans que je suis élue. Sur le mandat qui se termine, j’ai été en moyenne présente entre 10 à 12 heures par jour en mairie. Les administrés avaient pris d’ailleurs l’habitude de prendre rendez-vous auprès de moi pour obtenir une entrevue rapide qui pourrait être suivie d’une action.
Je ne crois pas que vous puissiez trouver un seul administré qui vous dira que je ne me suis pas intéressée à son problème et que je l’ai laissé sans apporter de réponse qu’elle soit négative ou positive.
La différence donc, Madame, entre Monsieur le Maire et moi-même se résume à une seule chose : le sens de l’engagement vis à vis d’une population.
Monsieur le Maire n’en a malheureusement eu aucun et je le regrette sincèrement. C’est la seule raison qui a conduit de nombreux Rognacais à faire le constat que vous déplorez aujourd’hui. Pour ma part, je l’ai cotoyé pendant de longues années. Mon appartenance à son équipe m’imposait ce devoir de réserve mais démise de mes fonctions dépuis maintenant plus de 7 mois, je peux désormais dénoncer cet état de fait. Il est important que les Rognacais prennent conscience de la réalité de cette situation et du coup des enjeux que réprésente cette prochaine élection pour notre ville.
Vous me parlez de politique Madame, je vous répondrai : l’UMP a fait le choix de me soutenir et c’est une chance pour notre ville. Rognac ne doit pas rester isolée, sans aucun appui politique. Notre ancien Maire, Monsieur Batiget, n’avait-il d’ailleurs pas une appartenance politique ? Nous devons avancer, rattraper notre retard, faire preuve de dynamisme. Nous assistons depuis trop longtemps au développement économique des villes environnantes qui mènent des projets d’envergure grâce aux appuis politiques alors que rien d’important ne se passe chez nous. Seul l’engagement d’un maire, son implication, sa volonté, sa détermination permettront à Rognac d’être à la hauteur, de pouvoir relever les défis de demain et d’assurer un développement bénéfique à sa population.
Je suis une femme de convictions, je le revendique. Je n’ai pas honte de dire que depuis plus d’une douzaine d’années une ambition m’anime. Je pense sincèrement que ceux qui n’en ont pas, n’avancent pas. Pour ma part, mon ambition n’est autre que d’être utile et d’Agir et de ne jamais subir un certain destin. Mais chacun sait que cette ambition qui est la mienne, je l’ai toujours mise au service de ma ville. Il en sera d’ailleurs toujours ainsi.
Aujourd’hui candidate au poste de maire, je considère qu’il est de mon devoir de me positionner pour ne pas tromper les Rognacaises et les les Rognacais. Par honnêteté intellectuelle vis à vis des électeurs, je dis clairement où sont mes valeurs, mais je continuerai quoiqu’il arrive à servir avant tout ma ville et ne suis en aucun cas uniquement au service d’un parti même si j’y adhère. Ma volonté est de mener, comme je l’ai toujours fait, une politique communale. J’ai pour cela formé une liste d’ouverture composée d’hommes et de femmes de caractère issus de tous les horizons, qu’ils soient associatifs, civils ou politiques. Celles et ceux qui m’ont rejoint me connaissent et c’est d’ailleurs, au-delà de mon expérience, ce qui les a conduits vers moi. Eux aussi n’ont qu’un seul et unique objectif : Servir Rognac et sa population.
Enfin et pour conclure je rappelle qu’une élection communale dépasse fort heureusement la notion de parti. Aussi, je dis à Monsieur le Maire qu’il est inutile de nous servir les discours réchauffés sur l’ambition personnelle dévorante au service d’un parti. Les hommes ou les femmes politiques qui se déclarent comme lui sans étiquette n’ont qu’une volonté : celle de ratisser large aux seules fins de se faire élire par un large électorat. Pour ma part, je qualifie cette démarche du comble de l’hypocrisie.