Vous parlez du changement de fusil d’épaule de Batiget mais vous n’étiez pas dans une liste socialiste jusqu’en juin ?
Ce n’est pas un revirement ça ?
Réponse de Corinne LUCCHINI
Au regret de vous déplaire, je précise que je suis entrée en politique en 1995 sur la liste de Monsieur BATIGET qui avait choisi à l’époque de regrouper des personnes de toutes tendances politiques. Je savais qu’il était lui-même socialiste mais il nous avait bien précisé que nous faisions une politique communale et que la couleur politique de ses colistiers lui importait peu.
En 2001, Monsieur GUILLAUME a lui aussi conduit une liste sans étiquette et se targuait de n’appartenir à aucun parti. Je l’ai suivi d’autant plus volontiers. Par la suite, son adhésion à l’union départementale des élus socialistes et républicains nous a marqués à gauche au grand désespoir de certains élus dont je faisais partie.
En 2003, les élections partielles ont eu lieu. Monsieur BATIGET, s’est alors totalement désolidarisé de MOnsieur GUILLAUME qu’il jugeait pas à sa place et il a alors fait le choix de soutenir un socialiste avec les instances de même obédience. Cela aurait pu définitivement nous délivrer de ce positionnement sur la gauche de l’échiquier politique. Ce ne fut malheureusement pas le cas, parce qu’immédiatement après les élections, le comportement du maire n’a fait nul doute sur son propre positionnement notamment à l’Agglopôle où ses accointances avec les maires socialistes n’ont échappé à personne. Sans mon intervention, il serait allé jusqu’à laisser dans les fonds communs de l’Intercommunalité un rappel de taxes professionnelles à hauteur de 1 million d’euros dues à la commune de Rognac.
Aujourd’hui, je me présente comme candidate tête de liste. J’ai réuni autour de moi une équipe dont les hommes et les femmes viennent de tout horizon. Pour ma part mes valeurs sont à droite depuis longtemps et c’est pourquoi j’ai le soutien de l’UMP. Si j’en fais état aujourd’hui, c’est parce que mon souci d’honnêteté intellectuelle vis à vis des électeurs m’empêche de faire comme certains candidats qui se prétendent sans étiquette aux seules fins de ratisser large.
Je suis pour ma part libre et indépendante de toutes les pressions partisanes et j’entends mener une politique d’ouverture tout en n’ayant nullement honte d’être une femme de droite.