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a 8000 kms et indigné a écrit le 6 juillet 2011 à 01:42

Le 06 juil 2011 0

Dans ARCHIVE COMMENTAIRES

Il est 18h46 pour moi…(je suis parti travailler à l’étranger mais ne peux PAS me taire. Car je me sens solidaire et nauséeux à la fois…)

Il est 4h46AM pour les rogancais, endormis et désormais aux agguets.

Je cherche sur le WEB des info…sur ce que mes parents (rognacais aussi) m’ont commenté aujourd’hui…je n’en reviens pas…

Merci Madame Lucchini, pour cet article complet et illustré.

Si vous me permettez, en dehors de toute appartenance ou vocation politique, je voudrais utiliser votre site pour m’exprimer ce soir. Plutôt, ce lendemain de drame.

Lettre à “Monsieur le Maire-Pharmacien”

Monsieur Guillaume…

Voilà maintenant 10 ans que j’ai quitté Rognac. Pour travailler.
Rognac reste mon port d’attache. Mes racines. Tous les miens y vivent, je suis un “fils” d’une des vieilles familles de Rognac.

A tous les gens que je croise dans mon parcours professionnel, je parle avec fierté de ma Provence.
J’entends “Ah…Bouches du Rhônes, tu es de Marseille ?”
==> “NON de Rognac.”Réponds-je, non sans fierté.
C’est alors que je me plais à faire une description du Rognac, celui de mon coeur et des mes tripes, que je porte en moi.

J’allais au collège à pied, avec les copains, on rentrait à pied gouter chez les grands mères. Au collège, monsieur Courtant nous expliquais qu’un tag ne sert à rien, qu’on peut peindre des oeuvres d’art sur un mur. Les cours de piano chez monsieur Ducros, qui fera de l’ancienne mairie la nouvelle école de musique. Les cerisiers pleins régalant les clafoutis du voisinage. Les “tours de France” en VTT dans la colline… Les “coupes du Monde” de football dans une rue paisible et ponctuée par les appels maternels tels que “Jérôme, viens manger !”

Ce soir je suis triste. Indigné. Nauséeux.

Monsieur Guillaume j’attends vos réponses, plus encore, vos actions. CONCRETES et IMMEDIATES.

Le Rognac d’aujourd’hui est en perdition.
Pire encore, recolte surtout ce qu’il ne mérite pas.

Mais VOUS, monsieur le maire, la plus haute responsabilité civile de la commune.
Je vous accuse d’avoir laissé cette commune à l’abandon. Depuis TROP longtemps.

J’ai un fils qui ne connaitra pas cette Provence.
Je m’y oppose. Pas de cette manière. Pas à Rognac.

Pensez vous qu’il soit normal que j’apprenne à ma grand mère comment s’enfermer dans sa voiture ? Que j’accompagne mon fils dans ces mêmes rues que j’arpentais insouciant à l’époque? Trouvez vous normal que les rognacais soient aux agguets ?
Les match de foot se feront dans un jardin cloturé. Les portes sont désormais fermées à clefs et l’isolement croit. Tout ceci pendant que Rognac perd son âme, touché de toutes parts.

Certes l’augmentation de la population genère des risques et Pagnol à ses limites, mais QUID de vos mesures ?

“Nonchalant”
C’est tout à fait à votre image.

Interessé et activiste dans le futile.
Totalement absent sur le prioritaire.

Le Rôle de Mairie, son statut et ses responsabilités, ne sont pas le passe temps d’un commercant “mature”. C’est beaucoup plus, et votre démission serait bienvenue.

Madame Lucchini, ne vous arrêtez pas. Courage dans votre opposition.
Mes voeux de prompt rétablissement à la personne touchée aujourd’hui.
J’en profite pour apporter mon soutien à “notre” bijoutier.

Monsieur le Maire, nous attendons votre lettre de démission.
La pharmacie, elle, n’attend que vous.

Réponse de Corinne LUCCHINI
Monsieur
Vous exprimez là avec beaucoup de calme le ressenti de nombreux Rognacais dont je ne pourrai publier les commentaires en raison de la violence avec laquelle ils ont exprimé leur ras le bol.

Le maire de Rognac est là par hasard. Responsable, je le suis en partie car en 2001, ne le connaissant pas “trop” j’ai cru devant son immobilisme pour préparer la campagne qu’il n’était pas un homme de communication. Je l’ai donc pris en poids, j’ai préparé campagne, programme, réunions, à deux doigts de lui mettre l’oreillette… Je croyais qu’après l’élection il se révèlerait gestionnaire. Il n’en fut rien. Alertée trois mois après par les secrétaires du cabinet, j’ai découvert que non seulement il n’était en rien concerné par la mission mais en plus m’a-t-il reproché de l’avoir installé dans ce fauteuil qui l’obligeait à certaines contraintes… Notamment signer les parapheurs…Ce que je ne pouvais faire à sa place contrairement à tout le reste. J’ai caché cette situation et j’ai assumé. En 2003, lors de l’élection partielle, rebelotte. Il voulait partir et moi comme une idiote, je l’ai supplié de rester pour mener à bien nos engagements vis à vis de nos électeurs… J’ai recommencé, campagne, programme, etc… Et lui s’est contenté d’être spectateur jusqu’à mon départ.

Il n ‘a en rien changé et il ne changera pas car il n’est pas fait pour ça tout simplement. Il n’y a rien de méchant à dire cela. Ses passions sont ailleurs : les abeilles, les oliviers, la nature…. Seule l’indemnité le retient car elle lui permet de vivre encore plus confortement tout en offrant un emploi à son fils qui tient la pharmacie du haut… C’est comme cela qu’il me le présentait à l’époque !

Ce que j’ai caché, à tort, pendant des années pour le protéger, est aujourd’hui une évidence. Les vidéos en attestent. Mais le pire aujourd’hui, c’est que si je n’ai pensé qu’à le protéger pendant des années, ceux qui ont tenté de me remplacer n’ont pas les mêmes motivations. L’intérêt des Rognacais n’est pas leur priorité et je bous, oui je bous quand je vois cette équipe de retraités qui viennent écouler paisiblement une retraite que les contribuables leur rendent dorée en échange de RIEN …. pas même le sentiment d’une certaine responsabilité vis à vis de Rognac et sa population

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