Depuis plus d'un an, le collectif des "Gilets Jaunes", mouvement sans étiquette, composé de parents, professeurs, ATSEM, animateurs, et autres acteurs de l'éducation, s'est engagé contre la réforme des rythmes scolaires. Il y a quelques semaines, Corinne LUCCHINI avait pu échanger avec l'une des responsables nationales, en l'occurrence Céline Fabre et les deux femmes s'étaient accordés sur la pertinence d'une intervention à Rognac lors du conseil municipal du mois d'avril.
L'ancienne 1ère adjointe, qui temporairement a choisi de ne siéger qu'au conseil communautaire de l'Agglopôle avait donc chargé les élus de son groupe de réclamer au maire une interruption de séance. C'est durant le conseil municipal du mois d'avril que la requête a eu lieu. L'élue d'opposition espérait pouvoir offrir une tribune à la représentante des Gilets Jaunes car il était capital d'expliquer à l'assemblée délibérante en quoi le report de l'application de la réforme ne suffisait pas et dans quelle mesure il est aujourd'hui nécessaire de réclamer l'abrogation du décrêt Peillon.
Comme à son habitude, le maire fermé à toute requête d'AERP formulée ou pas par Corinne LUCCHINI, s'est une nouvelle fois arquebouté sur ses positions et s'est limité au vote d'une motion de report à la rentrée 2015. En agissant de la sorte, il n'a fait que repousser d'un an le problème qui reste entier.
Depuis, le pseudo décret d'assouplissement publié par le nouveau ministre Hamon, a prouvé que le gouvernement n'a que faire de ces demandes de report et seul un un bras de fer le fera plier. Cette réforme qui ne va ni dans le sens de l'intérêt de l'enfant, ni de l'amélioration de la réussite scolaire et pèse de surcroît très lourdement sur les finances et donc sur les contribuables , doit être mise au rebus. Tous les acteurs concernés et responsables le réclament !
De plus en plus de maires délibèrent contre l'application de la réforme des rythmes scolaires. Ils répondent ainsi à la volonté de la grande majorité des administrés. Dans le Var, exceptés 4 maires, tous ont déjà demandé l'abrogation du décrêt...
Dans les Bouches du Rhône, la mobilisation s'organise et ce samedi 17 mai, sous l'ombrière du Vieux Port, une manifestation des Gilets Jaunes a eu lieu. Corinne LUCCHINI n'a pas manqué d'y participer pour bien marquer son opposition à cette réforme. Elle était d'ailleurs la seule représentante de Rognac à avoir fait le déplacement. Il faut croire que ceux de la majorité, notamment le maire et l'adjointe à l'enseignement, comme les deux enseignants/adjoints qui siègent au conseil et prétendent du bout des lèvres être contre, écoutant leur courage qui ne leur disait pas grand chose, ont préféré ne pas prendre le risque de montrer le bout de leur nez...
Et pourtant,
- Considérant que les enfants 'élèves' sont épuisés
- Considérant que les inégalités sont creusées
- Considérant que l'insécurité augmente
- Considérant que les emplois du temps sont dénués de sens
- Considérant que les TAP sont sans intérêt
- Considérant que la réforme engendre un coût prohibitif
- Considérant que l'Ecole devient "territoriale"
- Considérant que le milieu associatif est en danger
il est plus que temps d'agir et non plus de subir !!!!
La balle est dans le camp de cette municipalité que les Rognacais ont récemment désignée. L'heure est à la mobilisation des parents, des acteurs de Éducation. Le soutien des élus leur est indispensable. Ceux d'AEPR ont clairement pris position et réclament pour juin 2014 une délibération autre que le report d'application de la réforme à 2015. Les Rognacais seront donc témoins des agissements de la municipalité quand il s'agit ou pas de défendre les meilleures conditions du développement des jeunes écoliers Rognacais.
