Voilà les élections passées, la vie communale reprend son cours. En votant en avril 2013 la délibération sur le report de son application, la municipalité s’était engagée à remettre un projet à l’inspecteur de l’académie au plus tard le 15 décembre de la même année. Sauf qu'il aura fallu attendre le 15 octobre pour qu'elle se décide afin à organiser le 1er simulacre de concertation.
Corps enseignant, associations de parents d’élèves et deux ou trois représentants d’associations sportives et de loisirs se sont donc succédés dans la salle d'honneur sans que jamais la municipalité ne fasse la moindre proposition. Bien entendu, le 15/12, aucun projet qui tienne la route n’a pu être adressé à l’inspecteur qui a dû consentir une 1ère dérogation, puis bien d'autres jusqu'à ce qu'exaspéré, il finisse par menacer le maire de lui imposer les rythmes scolaires à la sauce vitrollaise si rien qui ne tienne la route ne lui était proposé d'ici le délai maximal qu'il avait fixé au 15 avril 2014. Une solution de facilité dans la mesure où ces deux villes sont sur la même circonscription éducative.
La majorité durant les élections avait annoncé qu'elle n'entendait pas faire de ce dossier un enjeu électoral. Les plus naïfs ont cru alors qu'elle avait des propositions dans ses tiroirs mais qu'elle n'entendait pas les dévoiler pour que son opposition (en l'occurrence AEPR) ne puisse pas surenchérir.... C'était bien mal connaître cette municipalité et hier la triste vérité est apparue au grand jour !
Réunis dans l'auditorium du nouveau centre culturel, les enseignants dont l'effectif n'était pas au complet ont été accueillis en même temps que 5 parents d'élèves élus et les représentants des 5 associations que sont Atlas, Rcl, Top dance, l'ASR Tennis et l'ASR Basket. La nouveauté du jour n'a consisté qu'au décor en raison du changement de lieu de réunion !!!
D'entrée, les parents ont exprimé leur colère de n'avoir reçu que la veille l'invitation d'une réunion de cette importance car peu de personnes ont pu ainsi être présentes. Le maire se faisant des plus discrets n'a lui daigné faire que l'ouverture et la nouvelle élue à l'enseignement, quelque peu dépassée, a été très rapidement interrompue par le 1er adjoint. Ce dernier, incapable d'apporter les réponses aux questions des enseignants, a tenté en vain de se réfugier dans la victimisation et selon son habitude, l'opposition, on se demande pourquoi, a alors été accusée d'être contre la réforme !!!!!! ?????? Ce monsieur devrait donc relire l'article du 21 février 2014 qui dément cet état de fait. Il suffit de cliquer ici d'autant que le blog d'AEPR, contrairement à celui de la majorité, existe toujours et il permet de prouver les engagements comme les positions de l'équipe AEPR...
Bref cette tentative de victimisation n'a fait qu'irriter l'auditoire parmi lequel un participant a vaillamment souligné qu'aucune des listes adverses ne s'était déclarée contre la réforme. S'en est donc suivi une démonstration flagrante de l'amateurisme connu et reconnu de cette municipalité qui même en changeant les têtes n'est apparemment pas parvenue à élever son niveau de compétence.
Après un cafouillage monumental, la municipalité a donc déclaré qu'elle présentera une délibération au prochain conseil en vue du report de la réforme. L'inspecteur aurait toute la légitimité pour refuser ce report car il n'y a pas eu de changement de municipalité. Dans ce cas-là, une solution de regroupement 2 jours par semaine de Kraemer /Pagnol d'un côté et de l'autre Rolland / Lamartine/ Giono sera envisagé sans aucun partenariat avec les associations faute de les avoir concertées sérieusement sur les questions de transport, assurance, locaux, salaires des intervenants, etc....
Cette décision qui ne fait en rien l'unanimité, découle de l'incapacité financière de la commune. Le maire affirme ne pas avoir le personnel nécessaire pour assurer les ATP dans toutes les écoles.... Surprenant quand on sait que la masse salariale représente 64 % des dépenses de fonctionnement, et que sa municipalité s'est vantée d'avoir investi 30 millions d'euros dont 10 M€ que pour la place St Jacques et le Bastidon ainsi que 3,5 M€ pour la coopérative. Personne ne niera qu' ils demeurent tous des équipements prestigieux mais non indispensables. En fait, on comprend aisément que les enfants ne sont en rien la priorité de cette majorité qui regroupe en son sein tous ceux qui ont validé par le passé ces choix inacceptables. Pendant combien de temps encore les Rognacais vont-ils accepter que les vraies priorités, que sont entre autres leurs jeunes, soient sacrifiées ???