A plusieurs reprises, la rédaction de ce blog a communiqué sur la réforme des rythmes scolaires sans toutefois prendre position puisque durant la campagne électorale, Corinne LUCCHINI avait refusé de faire de ce dossier un enjeu électoral. Maintenant que la page est tournée, l'heure est à l'action.
Cette réforme, les maires n'en veulent pas seulement d'un point de vue pécuniaire. Soucieuse de l'intérêt des enfants, l'ancienne 1ère adjointe a, elle, cherché à mieux comprendre les conséquences de ces changements imposés par décret pour censément améliorer la réussite scolaire des écoliers français.
Contactée par la représentante rognacaise des gilets jaunes lorsqu'elle a eu connaissance que le maire soumettrait au conseil d'avril une motion de report d'application, Corinne LUCCHINI s'était mise en rapport avec Céline Fabre, déléguée nationale chargée de la coordination des départements du Var et des Bouches du Rhône.
L'élue d'opposition s'était engagée à réclamer une suspension de séance pour permettre à ce mouvement, constitués de parents regroupés à l'initiative de Magali Martinelli, co-fondatrice du mouvement des Gilets jaunes, d'expliquer leurs arguments pour s'opposer à cette réforme des rythmes scolaires.
Cette association de parents indépendante réclame l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires. La présidente déclarait il y a peu : "la journée d'activité proposée par le ministre, c'est d'abord pour faire plaisir aux maires, mais ça ne rendra pas la semaine moins fatigante pour les enfants. Tout comme la possibilité de réduire le temps d'enseignement d'une heure chaque semaine. Tout ça, c'est du bricolage! Enfin le principe d'égalité entre les enfants est complètement oublié : si certaines communes ont les moyens d'offrir des activités intéressantes aux enfants, ce n'est pas le cas pour beaucoup d'entre elles. Promettre à tous les jeunes plus d'accès à la culture ou au sport, c'est bien, mais sur le terrain, c'est impossible. Cette réforme conduit donc à une rupture d'égalité entre tous les écoliers français".
C'est exactement ce que Céline Fabre est venue expliquer devant les élus rognacais comme le montre la vidéo ci-dessus. Sauf que le maire de Rognac n'a pas eu l'intelligence d'accéder à la demande des élus du groupe de Corinne LUCCHINI. Il a donc refusé d'entendre la porte parole des Gilets jaunes avant le vote de sa motion. La suspension de séance, qui est une pratique légale, aurait permis de faire prévaloir le point de vue de ce mouvement dans l'espoir de transformer la motion en demande d'abrogation du décret.
Cette enseignante avait fait le déplacement depuis le Var et malgré sa présence comme celles de nombreux parents qui avaient revêtu leur gilet jaune, le maire n'a pas su saisir l'opportunité et a choisi de rester sur ses positions.
En fait, sa motion de report ne fait que reculer le problème de quelques mois. Pour preuve, en avril 2013, il avait fait voter un premier report pour permettre une prétendue concertation. Or, rien de sérieux n'avait été mis en œuvre et c'est pourquoi Corinne LUCCHINI et les élus du groupe d'AEPR, grâce à leur discussion avec les gilets jaunes en amont du conseil, lui offraient la possibilité d'une unanimité sur ce dossier. Force est de constater que le 1er magistrat n'a pas daigné la saisir. Les sept élus se sont donc abstenus se demandant une fois encore si un jour, ce maire sera en capacité de comprendre les enjeux de certains rapports d'importance...
VOUS ÊTES TOUS CONCERNÉS !
Mobilisation nationale !
Samedi 17 mai 2014 - 14H - MARSEILLE
A l'heure de la refondation de l'Ecole Publique, la réforme des rythmes scolaires imposée par Mr Peillon engendre des dysfonctionnements à tous les niveaux.
- Les enfants 'élèves' sont épuisés
- Les inégalités sont creusées
- L'insécurité augmente
- Les emplois du temps sont dénués de sens
- Les TAP sont sans intérêt
- La réforme engendre un coût prohibitif (hausse des impôts)
- Les contrats proposés sont précaires
- L'Ecole devient "territoriale" (les activités varient d'une commune à l'autre)
- Le milieu associatif est en danger
L'Etat se désengage complètement !
Plus de 2500 communes rejettent cette réforme qu'elles jugent inacceptable et inapplicable.