article LA PROVENCE du 28/06/2007

moderateuraepr Par Le 29 août 2007 0

Dans - Tracts/Presse 2008

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DEMISE, LA PREMIERE ADJOINTE PASSE DANS L’OPPOSITION

Le public, particulièrement nombreux et agité qui assistait au conseil municipal de jeudi, pensait peut-être que la réunion serait des plus animées. Cela n’a pas vraiment été le cas. Les 20 premières questions inscrites à l’ordre du jour ont été votées à l’unanimité, sans la moindre discussion. A la tribune, le maire, Jean-Pierre Guillaume, était assis à côté de sa première adjointe, Corinne Lucchini, sans doute pour la dernière fois. Seul le silence inhabituel de cette dernière et une certaine tension lisible sur son visage annonçaient la teneur particulière du dernier dossier, consacré au retrait de ses délégations de première adjointe.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le maire a déclaré : « La logique aurait voulu ne jamais arriver à ces mesures extrêmes, humainement regrettables… Je ressens beaucoup de déception, de tristesse, d’amertume, l’impression d’un gâchis monumental. Mais je dois dire que j’ai beaucoup de mal à me reconnaître dans la façon dont on me caricature et dont on me salit parfois. Il y a des gens qui n’arrivent pas à accepter la loi de la majorité, qu’ils n’aient pas été choisis personnellement mais au sein d’une équipe. Je veux bien admettre que l’on puisse sans doute aller assez loin pour la conquête du pouvoir dans la mauvaise foi, mais il y a une limite qu’il ne faut jamais franchir, la diffamation… Je regrette et déplore les propos tendancieux qu’a tenus Corinne Lucchini à travers ce tract diffusé à l’ensemble de la population. Je le dis poliment mais fermement, je ne laisserai personne me diffamer. »

Christiane Grassi devient première adjointe
Puis s’adressant à l’intéressée : « Corinne, la confiance des électeurs, la légitimité d’une élection se gagnent par les urnes et non par des petites manœuvres politiciennes. La passation de pouvoir en cours de mandat que tu as évoquée avec insistance à de multiples reprises ne m’était pas acceptable ».
Corinne Lucchini a ensuite pris la parole : « Sur proposition de Monsieur le Maire, je vais être démise de mes fonctions, mais je suis sereine car en dépit de cette épreuve, une nouvelle voie s’ouvre à moi. Loyale et fidèle, j’ai oeuvré pour pallier les carences du maire, heureusement aidée par certains membres de l’équipe et par la compétence d’employés municipaux que j’ai personnellement choisis… Je vais bientôt revenir vers les Rognacais pour leur expliquer les forces et les faiblesses de notre ville, leur dire la vérité. Je reprends ma liberté d’expression et de ton. L’ambition que j’ai pour Rognac est désormais légitime. » P.Y

« DU DEJA VU »
Avant le vote à bulletins secrets, l’opposition a tenu à se manifester. Gérald Autechaud, représentant le groupe divers gauche, a refusé de participer au vote : « Il faut écarter tout esprit de revanche. Ce qui arrive était prévisible et cela ternit l’image de notre ville. J’ai une pensée pour les employés municipaux qui ont dû subir cette ambiance. Une pensée aussi pour Annie Garrel et Gérard Teissier, ils ont été les premières victimes de ces luttes. »
En 2003, ces deux adjoints avaient démissionné, suivis par une majorité d’élus, ce qui avait conduit la ville à organiser de nouvelles élections partielles.
Du côté du groupe Rognac d’abord, Joseph Lecoinnet affirmait : « J’ai connu une situation similaire en 1998, pour d’autres raisons. Il s’agit d’un conflit que vous devez régler entre vous ». Joseph Lecoinnet, alors adjoint de Georges Batiger, avait été démis de ses fonctions à cause des idées politiques qu’il affichait, avant de rejoindre l’équipe MNR de Gilles Lacroix.

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