Les ministres de l'Education se succèdent et chaque fois, le suivant y va de sa loi. Vincent Peillon n'a pas dérogé à la règle et sa réforme sur les rythmes scolaires a mis dans l'embarras à la fois les enseignants, les délégations de parents d'élèves et les collectivités puisque les activités périscolaires des écoles maternelles et primaires dépendant directement de la gestion communale.
A Rognac, la municipalité avait choisi de ne pas appliquer la réforme pour la rentrée 2013. En votant en avril 2013 la délibération sur le report de son application, elle s'était toutefois engagée à remettre un projet à l'inspecteur de l'académie au plus tard le 15 décembre de la même année.
Jamais pressée d'engager le dialogue, elle aura attendu le 15 octobre pour lancer le 1er simulacre de concertation. Corps enseignant, associations de parents d'élèves et deux ou trois représentants d'associations sportives et de loisirs ont donc été successivement réunis sans que jamais la municipalité ne fasse la moindre proposition. Bien entendu, le 15/12, aucun projet qui tienne la route n'a pu être adressé à l'inspecteur qui a du coup consenti une 1ère dérogation.
Le nouveau délai étant fixé à fin janvier, il eut été normal que cette pseudo concertation se poursuivre. Or, rien de tout cela n'a eu lieu. A ce jour, dépité l'inspecteur a retardé le dépôt du projet au 15 avril 2014, soit une semaine après l'élection du futur maire.
En ce qui concerne la position du groupe AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC, les choses sont claires. Il est hors de question d'établir dans l'urgence un projet alors même que la concertation, telle que Corinne LUCCHINI et son équipe la conçoivent, consiste à mettre autour de la table tous les acteurs concernés afin de mener une réflexion collégiale qui aboutisse à un projet qui puisse satisfaire tout le monde et prenne en compte, en premier lieu, le bien être des enfants. Il est donc urgent de ne pas se presser sur ce dossier !
Aux dernières nouvelles, des parents inquiets des conséquences de cette réforme souhaitaient se réunir. L'adjointe à l'enseignement sollicitée pour le prêt de la salle Jean Jaurès leur a refusé l'accès. C'est donc au Carré Blanc, salle de location pour anniversaire et autres évènements, que les parents entendaient se réunir. La municipalité qui ne voit pas d'un bon œil la mobilisation des parents a de façon manichéenne tenté de faire croire à la récupération politique. Via un mail de Madame Caillol, adressé à tous les enseignants, la municipalité s'est servie de l'adresse du lieu de rendez-vous pour tenter de semer le trouble auprès des parents et des enseignants. En effet, l'association AEPR ayant depuis plusieurs années à proximité de cette salle ses propres bureaux, l'élue de la majorité Guillaume n'a pas manqué l'occasion d'accuser à tort sa principale opposante d'une prétendue manœuvre électorale....
Aussi, pour dissiper tout malentendu, Corinne LUCCHINI précise via ce blog que la position et la démarche de ces parents totalement indépendants ne doivent en aucun cas être assimilées à celles d'AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC.
La candidate LUCCHINI qui, en cas d'élection, s'attendait très logiquement à devoir mettre en application à la rentrée 2014 le projet sur lequel la municipalité Guillaume, si cette dernière s'était voulue responsable, aurait du plancher, n'entend formuler aucune proposition avant les élections. voir article d'octobre 2013 en cliquant ici
A ce jour, aucun projet n'ayant été validé par l'inspection, cette réforme ne doit en aucun cas devenir un enjeu électoral. C'est pour cette unique raison qu'AEPR souhaite qu'aucune discussion n'ait lieu sur le sujet avant les scrutins des 23 et 30 mars 2014 et d'ajouter qu'à leur éventuelle prise de fonction, le temps sera donné au temps. Le sujet mérite à ses yeux une très large concertation des acteurs concernés et cela d'autant plus qu'aucune enveloppe budgétaire n'a été prévue par la municipalité lors du vote du budget...