La loi SRU impose à notre commune un quota de 20 % de logements sociaux. Si à ce jour, Rognac atteint tout juste les 10 %, malgré les pénalités qui lui incombent chaque année, la ville n'a aucun intérêt à se lancer dans une course effrénée pour combler au plus vite son déficit de HLM. Elle doit permettre la construction de petits ensembles mais doit surtout veiller à garder la maîtrise de l'attribution des logements qui se construisent sur son territoire... Or, de ce ce point de vue, Corinne LUCCHINI dénonce l'approche irresponsable de la politique du logement de la municipalité Guillaume.
Petite explication :
Tout d'abord, pour atteindre les 20 % de logements sociaux , du fait des disponibilités foncières extrêmement limitées, il faudrait envisager d'augmenter le nombre d'étages. L'habitat sur Rognac étant essentiellement pavillonnaire, cela n'est pas envisageable. Atteindre 20 % de logements sociaux aurait aussi pour incidence, un apport de population important qui imposerait la mise en adéquation des infrastructures existantes. De ce point de vue, chacun doit savoir que les finances communales seraient loin de pouvoir y faire face ! Pour ces deux raisons, viser 20% de HLM est une ineptie totale !!!!
C'est d'ailleurs pour ces raisons que Corinne LUCCHINI, dans son programme, a fait état d'un développement très modéré des HLM sur le territoire communal. Elle y met de plus une exigence absolue : veiller à l'intégration architecturale des projets doublée d'une maîtrise quasi totale de l'attribution des logements. A ses yeux, priorité doit être donnée aux Rognacais !
Force est de constater que malheureusement, c'est l'inverse qui s'est produit à Rognac sous cette mandature qui s'achève. L'ancienne 1ère adjointe reproche à la municipalité sortante d'avoir laissé les bailleurs et les partenaires financeurs octroyer 50% des logements à des familles non rognacaises. Tout autant, qu'elle dénonce le fait que la municipalité pour éviter le recours à l'emprunt, a vendu le patrimoine communal à ces mêmes bailleurs. Il en résultera d'ici 2015 l'édification, en plein cœur de ville, en lieu et place de la villa Moutet (face à la caisse d'épargne), d'un bâtiment de 5 étages (18 mètres de haut). Ce projet s'annonce déjà comme source de nuisances pour les habitants, sans pour autant que la moindre assurance n'ait été prise pour que les Rognacais bénéficient en priorité des futurs logements...
Le maire sortant, tente de se dédouaner de son "je m'enfoutisme" en accusant sa principale opposante de cacher l'impossibilité pour la ville de maîtriser la quasi totalité des contingents. Or, l'expérience en la matière démontre que les maires qui s'impliquent sont à même d'imposer aux bailleurs une attribution en faveur de leur population ainsi que d'autres prescriptions, notamment en matières d'équipements annexes (espaces verts, stationnements, etc..).
Corinne LUCCHINI a elle pris la peine de rencontrer divers opérateurs et pour une pleine transparence, l'une de ces réunions a été filmée. Une façon de montrer en images qu'un vrai maire peut privilégier sa population s'il fait preuve de détermination et a une véritable volonté politique. L'actuel, plutôt que d'AGIR a choisi de SUBIR et par son comportement, il a condamné nombre de nos concitoyens à subir encore pendant des années des conditions de vie inacceptables...
Le paradoxe à Rognac, c'est que la politique du logement fait en grande partie le bonheur des habitants des villes voisines...
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