Voilà cinq ans que l'ex 1ère adjointe, Corinne LUCCHINI, tire la sonnette d'alarme. Dès le départ de cette dernière en juin 2007, M. Guillaume que l'on sait véritablement aux commandes que depuis cette date, a misé pour assurer sa réélection en 2014 sur une politique d'investissement "tape à l'oeil" sans se soucier que cette dernière soit malheureusement de nature à alourdir encore les frais de fonctionnement.
En 2007, le patrimoine communal existant était déjà conséquent puisqu'en 2001, selon un audit, il était équivalent à celui d'une ville de 25.000 habitants. Rognac aurait pu s'en glorifier sauf qu'elle n'a que 12.250 habitants et il va sans dire que les recettes ne sont en rien celles d'une ville de la strate au-dessus. Cette municipalité se refuse d'ailleurs à allouer les crédits importants qui s'imposeraient pour l'entretien alors que le temps de s'y consacrer et de rationaliser devrait depuis bien longtemps être un impératif... Mais chacun aura compris que la politique d'investissement propagandiste et électoraliste de l'actuelle majorité qui se fait au détriment de celle de l'entretien a pour seul enjeu l'avenir du maire.
- Nul n'ignore que les écoles se détériorent gravement et ne sont pas adaptées à la démographie géographique, mais il faudrait considérer comme normal que le plan annuel de rénovation de 2 écoles par an promis par la municipalité Guillaume en 2008 n'ait même jamais été amorcé...
- Nul n'ignore que le CAM se délabre de façon inquiétante mais il faudrait admettre que cet été son entrée ose se refaire une beauté pour 180.000 € ...
- Nul n'ignore que la voirie est dans un état pitoyable sur tout Rognac mais il faudrait accepter sans sourciller de payer des impôts pour concentrer tous les investissements sur le coeur de ville, secteur très cher au maire et son 1er adjoint pour des raisons uniquement personnelles. Faut-il rappeler que dans certains quartiers, il n'y a eu aucun travaux depuis plus de 25 ans....
- Mais qui peut se réjouir d'une place St jacques qui n' a aucune ambition économique nécessaire au développement du commerce de proximité ?
- Mais qui peut se féliciter d'un Bastidon transformé pour 2,5 millions d'euros en foyer pour anciens alors que nos aînés sont à peine une quarantaine à le fréquenter ?
-Et enfin qui peut se glorifier de voir la coopérative oléïcole transformée en centre culturel pour une facture de 3,8 millions d'euros en sachant que globalement, seule l'école de Musique (actuellement dans l'ancienne mairie) y sera hébergée avec quelques expositions de peinture (actuellement salle Caillol). Il ne faut pas oublier l'auditorium qui a de plus été mal pensé mais qui permettra sans aucun doute à une association composée d'un seul rognacais (un colistier à M. Guillaume) d'y donner des concerts, de qualité certes, mais qu'il facture à la ville... N'aurait-il pas été préférable de retarder ce projet dans la conjoncture actuelle et cela d'autant que personne n'est à la rue grâce aux deux bâtiments existants qui sont loin d'être délabrées si on les compare à d'autres structures tels les algécos où sont accueillis les enfants du centre aéré...
Rappelons que la raffinerie de Lyondell Basell fermera d'ici peu définitivement ses portes. En raison de cela, la pétrochimie est en grand danger. Des milliers d'emplois sont menacés. Les maires de Berre, Salon de Provence, Velaux, Lançon et bien d'autres du territoire de l'Agglopôle Provence se battent pour développer chez eux une politique économique ambitieuse pourvoyeuse d'emplois et de recettes. Ces élus ont mesuré et compris les enjeux, ce qui est loin d'être le cas du 1er magistrat de Rognac. Impassible, ce dernier se laisse dépouiller sans réagir comme avec l'entreprise Daher déménagée sur Marignane car son nouveau Maire a su y abattre les bonnes cartes.
Les Rognacais doivent enfin comprendre qu'ils sont au final les seules victimes de ce laxisme à la rognacaise. Nos zones industrielles, laissées à l'abandon, voient petit à petit leurs entreprises disparaitre que ce soit en raison de la crise qui les oblige à fermer ou du choix qu'elles font de quitter Rognac pour aller tout simplement sur des zones plus attractives.
Pour l'anecdote, il est bon de rappeler que Jean Siméon, responsable d'un groupe d'opposition, avait accepté durant un temps de s'occuper du développement des zones économiques. Il a jetté l'éponge quelques mois plus tard, écoeuré par le peu de prise en compte qu'il lui était consenti mais aussi en raison de basses manoeuvres politiques qu'à 68 ans il n'avait pas vu venir. L'adjoint Michel Straudo devait prétendument prendre le relais mais l'immobilisme de ce dernier est à l'image de l'équipe à laquelle il appartient. Rajoutons que depuis sa nomination en conseil municipal, l'action de cet élu dans sa nouvelle affectation se résume au bilan qui est le sien dans le domaine de l'environnement. Flirter avec le niveau zéro en raison du recul phénoménal enregistré dans cette délégation ne semble toutefois pas l'émouvoir car certains laissent penser qu'il pourrait être animé de quelques ambitions personnelles dont Rognac risquerait de faire les frais en 2014... Prions pour qu'il ne s'agisse que d'une rumeur car notre ville n'est vraiment plus en mesure de subir des élus de cet acabit !!!!!
Moins d'entreprises c'est forcément moins de recettes pour le budget de la ville. Et comment compenser ces pertes financières si rien n'est fait pour favoriser le développement économique ???? D'ici peu de temps c'est au travers de la taxe d'habitation ou de l'impôt foncier qu'il faudra rétablir l'équilibre budgétaire municipal. Voilà ce que nous préparent Guillaume et son équipe s'ils sont réélus. Et c'est pourquoi il est urgent qu'une autre politique soit mise en oeuvre. Depuis 2008, ces élus ont montré aux Rognacais qu'ils en sont totalement incapables et la petite visite guidée en haut de page de l'une de nos zones d'activités démontre s'il le fallait encore les conséquences de l'inaction de la municipalité de Rognac...