L'origine du feu du 13 septembre, qui a ravagé une grande partie de la forêt située au dessus des quartiers des Brets Barjaquets, reste encore inconnue. Ce jour-là, 33 hectares seraient partis en fumée.
Lors du dernier conseil municipal, il aura suffi que l'ancienne 1ère adjointe remette en question la pertinence d'une décision municipale prise en catimini en 2009 pour que l'élu aux risques majeurs verse dans une grossièreté qui n'a en rien sa place dans une séance du conseil municipal. Mais ne dit-on pas que l'attaque est la meilleure des défenses.... Fallait-il qu'il se sente acculé pour tenir de tels propos !
Le maire a décidé de ne plus investir pour l'entretien du système de brumisation installé dans ce secteur, c'est son choix qu'il l'assume ! Pourquoi tenter de se dédouaner selon son habitude par des mensonges éhontés ? Confronté aux documents que détenaient les élus du groupe AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC, l'adjoint aux risques a du confirmer la véracité des propos de Corinne LUCCHINI mais lorsqu'il a tenté de justifier son propre immobilisme, il fut pathétique et y a perdu son peu de crédibilité : oser déclarer qu'il avait écrit à la ville de Rognac en sa qualité de Président du Sima (syndicat intercommunal du massif de l'Arbois) pour récupérer la propriété administrative du système de prévention incendie pour pouvoir l'entretenir et reprocher de n'avoir jamais reçu la moindre réponse de la part de l'adjoint aux risques majeurs qu'il est depuis 2001, il fallait le faire !
Corinne LUCCHINI n'en est pas pour autant restée à ces explications incohérentes. Ce jeudi 8 novembre, une visite guidée lui a permis d'arpenter l'ensemble des chemins des massifs forestiers de la commune et de mieux apprécier la situation sur le terrain...
Concernant l'incendie des Barjaquets, après l'arrêt de la brumisation en 2009, malgré le fait que la municipalité ait en sa possession un rapport sur la dangerosité du site en cas de feu dans le secteur du Vallon de Perrin, en 2010 la vigie de ce secteur a été détruite sur ordre du maire. Une pétition (ci-contre) avait alors circulé recueillant l'adhésion de la quasi intégralité des effectifs du Comité des feux et forêts qui définissaient ce site de surveillance comme stratégique. En novembre de la même année, par écrit le 1er magistrat n'eut d'autre réponse que de déclarer cet équipement illégal. Selon lui, aucune autorisation n'avait été délivrée pour son édification. Le comique de la situation, faut-il rappeler, c'est qu'il fut pourtant officiellement en charge de l'urbanisme de 1989 à 2001 avant d'être maire !!!! Il y a tant de constructions illégales sur notre ville pour lesquelles ses yeux restent volontairement fermés que l'on ne peut comprendre son acharnement à détruire un équipement de sécurité qui aurait d'ailleurs été bien utile le 13 septembre dernier.
La vigie des Barjaquets était implantée à quelques centaines de mètres du point de départ de l'incendie du 13 septembre. En effet, sur la photo ci-dessous, il ne fait aucun doute que si des guetteurs habituellement d'astreinte en période de vent, y sont positionnés, le signalement d'un départ d'incendie dans ce secteur plus que sensible peut être immédiat. Or, depuis la Tour carrée qui constitue l'unique point de surveillance, il n'en est pas de même.
Concernant l'inutilité de la brumisation préventive, puisque c'est le terme employé par le 1er magistrat de la ville, la photo ci-contre démontre que le feu a pris en lisière des rampes d'aspersion. Si ces dernières avaient été opérationnelles, elles n'auraient pas eu à lutter contre le passage d'un feu super puissant et incontrôlable comme la majorité l'a prétendu en séance du conseil municipal. De plus, comme un récent bornage permet de bien identifier les limites des parcelles communales, la visite sur place a permis de voir l'état d'abandon dans lequel la végétation se trouvait avant l'incendie, notamment au Collet de Peinon, qui jouxte le Vallon de Perrin. Suppression de la vigie, arrêt de la brumisation, non entretien des parcelles communales.... sans vouloir polémiquer cela fait beaucoup pour croire cette municipalité quand elle se vante d'avoir oeuvré pour une prévention efficace dans ce secteur !!!!
Pour info, dans les semaines à venir la majorité Guillaume va procéder à des travaux de nettoyage des espaces brûlés. N'aurait-il pas été préférable qu'elle investisse en amont les deniers publics dans le cadre d'un entretien préventif plutôt que de réparer après coup les conséquences de ce que l'on peut qualifier "une certaine irresponsabilité"...
En revanche, du côté du Massif de l'Arbois, depuis la Tour Carrée, on constate combien les trois plateaux qui vont du grand Arbois jusqu'à la Croix sont bien entretenus. Entre le financement des travaux effectuées par le Sima sur les parcelles publiques mais aussi privées (par dérogation spéciale) et ceux décidés par la commune, on peut se glorifier d'un entretien irréprochable depuis l'incendie de 2004. Il faut toutefois préciser que le Président du Sima, à ses heures perdues également adjoint aux risques majeurs sur Rognac, détient ses terres à Sarragousse justement situées au coeur de ce vaste territoire que le Sima et la Commune entretiennent en partie puisque la ville détient un patrimoine foncier très étendu dans ce secteur.
Il y a deux dictons qui viennent à l'esprit dans cette affaire. "Charité bien ordonnée commence par soi-même" et "Il vaut mieux prévenir que guérir". Si l'on peut déplorer que le premier soit mis en oeuvre à la lettre par les membres de cette majorité dans de multiples cas dont le plus flagrant est l'aménagement de l'avenue Camille Pelletan, il serait intéressant que le second soit appliqué de partout. Ainsi cette municipalité aurait peut être le souci de l'équité en matière de financement de travaux de prévention incendie sur toutes les parcelles de notre belle forêt communale......