Ce soir Cauet a fait une halte sur Rognac. Durant son énième représentation de « Picard for ever », il a du une nouvelle fois rendre des comptes pour tenter d'éviter l’enfer. Foudroyé sur scène, pour accéder au ciel, il a remonté le temps et retracé les étapes fortes de sa vie et tout cela essayant ainsi de prouver qu’il mérite bien sa place au paradis. En partant de son enfance, en passant par l’adolescence, les filles, l’arrivée à Paris, la galère, les femmes, le début de la gloire, la femme…et les enfants,
Selon Julien Baret, critique du Pariscope :
C’est dans une ambiance plus proche de Fun Radio que de TF1 que Cauet tchatche à l'aise sur un mode stand-up qui lui convient. Il évoque son enfance à Saint Quentin, une ville où les vieux sortent le fusil quand ils voient passer une plaque 75, raconte sa montée à Paris à 18 ans pour faire de la radio, sa séparation d'avec sa copine jolie et possessive, au patois imbitable (incompréhensible), sa célébrité actuelle, avec ses avantages et ses désagréments, ses deux enfants dont il n'a pas trop le temps de s'occuper et qui hallucinent quand ils le voient dans le salon. En chemin, il confie ses tristes souvenirs de petit gros « semi chevelu » qui n'emballe pas aussi bien que les guitaristes devant le feu de camp, et évoque sans pathos la mort de ses parents, alors qu'il était encore jeune. Cauet sait s'y prendre pour mettre l'ambiance.
Avec 370 spectateurs au CAM, le pari sur Rognac n’a cependant pas été entièrement gagné surtout avec un prix d’entrée de 15 € contre plus de 30 habituellement. On aurait pu s’attendre à mieux ! Beaucoup d’habitants des villes voisines avaient pourtant fait le déplacement jusqu’à Rognac et se sont offert une soirée sur le compte des contribuables rognacais. Ces derniers persistent à bouder la programmation culturelle que leur concocte leur adjointe. Serait-ce une succession de déceptions qui les tient éloignés de la salle de spectacle ??? La question se pose surtout lorsqu’on voit que même les élus de la majorité, bien que gracieusement invités, ont pour la majeure partie d'entre eux brillé par leur absence. Quatre seulement ont daigné être aux côtés de Mme Giannarelli, leur collègue en charge de la culture dans une salle où une fois encore les Rognacais pouvaient se compter…