Dans notre société en perpétuelle évolution, les nouvelles technologies progressent à un rythme fou. Quelle est le foyer aujourd'hui qui ne dispose pas d'un téléphone portable ? Reconnaissons au contraire que la majeure partie des familles en possède plusieurs pour équiper chacun de ses membres...
Cette propagation d'équipements de plus en plus performants impose cependant la multiplication des antennes relais afin d'éviter la saturation des réseaux. Si leur intégration dans les sites est nettement plus harmonieuse, comme en témoigne le relais arbre sur la photo ci-contre, en revanche leur installation à proximité directe des lieux d'évolution de jeunes enfants reste toujours vivement contestée. On peut le comprendre d'autant qu'à ce jour, les études sur les effets des ondes électromagnétiques sur l'organisme sont toujours contradictoires. L'OMS (organisation mondiale de la santé) a défini des seuils maxima à ne pas dépasser, mais suggère fortement que le principe de précaution prévaille sans pour autant générer des peurs inutiles parce qu'infondées à ce jour.
Force est de constater qu'à Rognac, ce fameux principe de précaution n'est toujours pas souverain aux yeux des autorités. Il y a quelques jours, à proximité de la crèche "Petit Prince", un riverain découvrait le panneau du permis de construire accordé par le maire de Rognac le 5 août dernier. Une antenne relais type "camouflarbre" est d'ailleurs exigée. En revanche, la municipalité ne s'est en rien souciée des précautions à prendre en raison de la présence de très jeunes enfants dans le champ d'émission. Est-il normal pour des élus prétendûment responsables de se soucier de l'esthétisme et en aucun cas des questions sanitaires ????
Il y a une dizaine d'années, suite à l'installation d'une antenne relais sur le terrain d'un particulier, la polémique naissait à Rognac. C'est d'ailleurs Corinne LUCCHINI, bien que ne s'occupant pas des affaires d'urbanisme, qui avait du prendre en charge les conséquences de ce dossier. Les représentants de l'ARNRTM (association rognacaise contre les nuisances des relais téléphoniques mobiles) l'avait conviée comme le maire à une réunion publique en présence de l'ensemble des riverains concernés. Ceux et celles qui y ont participé doivent encore se souvenir combien M. Guillaume avait une nouvelle fois brillé.... par son absence. Toutefois, c'est dans la concertation et la transparence que Corinne LUCCHINI avait trouvé une issue à ce conflit. L'article paru sur le flash n°77 de septembre 2002 que nous publions sur cette page en témoigne. C'est à cette occasion que la municipalité de l'époque avait procédé à l'élaboration d'une charte environnementale et d'une clause santé destinées à être imposées à tous les opérateurs.
Qu'est donc devenue cette charte qui comportait l'obligation d'arrêt immédiat d'émission en cas de découvertes avérées sur d'éventuels effets néfastes de ces ondes sur la santé ? La municipalité l'a-t-elle appliqué depuis pour faire procéder à des mesures par un organisme indépendant avant et après mise en route de tout nouvel émetteur ? La municipalité a-t-elle veillé à ce que les seuils maxima des champs électromagnétiques soient respectés ? En fait cette charte, c'est bien regrettable, mais l'actuelle municipalité, il faut le dire, semble l'avoir totalement mise au rebut. Ce document est introuvable, c'est ce qui est dit actuellement aux représentants du CIQ, à moins qu'il n'ait été volontairement enfoui dans un fond de tiroir !!!!!!!
Sauf que Corinne LUCCHINI, comme en témoigne la photo de l'article ci-dessous, étant l'élue qui a participé aux mesures en août 2002 avec l'ancien président de l'ARNRTM, s'est rapprochée de ce dernier qui lui a assuré que l'opérateur Orange se conforme aujourd'hui encore aux obligations de ladite charte qu'il avait signée pour le relais du stade Giraud. Bouygues avait été soumis aux mêmes contraintes pour son installation sur ce même site.
S'il est incontestable qu'un maillage plus serré des implantations d'antennes relais a pour effet de diminuer la puissance des ondes émises, vérifier régulièrement le fonctionnent de ces équipements par des mesures effectuées par un organisme indépendant est nécessaire. La municipalité de Rognac manque à tous ses dévoirs en ne veillant pas à l'organisation de ces contrôles. Le respect des normes, c'est une question de santé publique !
Une pétition est en cours. Le CIQ s'est emparé du dossier. De son coté, Corinne LUCCHINI a été interpellée et elle saisit avec son groupe AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC la majorité Guillaume pour obtenir la carte des implantations de relais téléphoniques sur la commune et les modalités des conventions signées depuis 2007 avec les opérateurs. Quelles sont les contraintes, si elles existent, que la municipalité Guillaume a choisi depuis de leur imposer, notamment pour ce nouvel émetteur installé sur l'aire de jeux des Barjaquets en début d'année 2008. Les riverains sont en droit de savoir d'autant que la question avait été posée dans ce blog. La rédaction reviendra sur ce sujet sensible dès lors que des élèments concrêts lui auront été fournis par la municipalité. Une affaire à suivre...