A Rognac, selon les statistiques communales, 70% de la population peut prétendre à un logement social. Corinne LUCCHINI ne pouvait donc que se réjouir de voir enfin les projets qu'elle avait mis sur les rails dès 2006 se concrétiser. En effet, c'est l'ancienne 1ère adjointe qui avait souhaité que la ville collabore avec l'EPF (établissement public foncier) et c'est d'ailleurs par cette démarche qu'elle avait pu éviter jusqu'en 2007 que le sous préfêt ne double la pénalité SRU.
Si l'objectif de Corinne LUCCHINI était bien sûr de construire du logement social pour se conformer à la loi de Solidarité Renouvellement Urbain qui impose 20 % de logements sociaux, son souci premier était avant tout de loger les familles rognacaises. Sauf que c'était sans compter sur le "je m'enfoutisme" de la nouvelle municipalité Guillaume élue en mars 2008. En n'impliquant pas pleinement la ville dans les programmes de logements, le maire et son équipe ont laissé s'échapper la maitrise d'attribution des logements. Le programme de la Plantade en est une parfaite illustration. En ne garantissant même pas les emprunts du bailleur, aucun quota n'a été alloué et seuls le Préfêt, le Conseil Général ou le bailleur 13Habitat sont aujourd'hui décisionnaires. Au terme des 3 commissions d'attribution, dont la dernière du 27/11 fut plus que houleuse, de nombreuses demandes émanant d'habitants des villes environnantes ont donc été retenues au détriment de Rognacais.
Madame Tonna, son compagnon et ses deux enfants font partie de ces oubliés en révolte qui ont été laissés pour compte malgré une situation d'extrême précarité. Sans la trève hivernale, cette famille aurait été expulsée ce 1er décembre en raison d'un propriétaire soucieux de récupérer son bien immobilier pour le vendre. Le conseiller général ne recevant que le 27/11 n'a pas été en mesure de débloquer la situation. Quant au maire, joint téléphoniquement le 28/11 à propos d'un logement vide à l'école Giono, il a catégoriquement refusé de l'attribuer à cette famille, même que très temporairement, en prétendant faussement l'avoir déjà affecté à un fonctionnaire territorial. Sauf qu'aucune décision (acte administré obligatoirement affiché) ne peut corroborer cette affirmation mensongère. Et bien sûr, se retranchant derrière le Conseiller Général qu'il accable et désigne comme le seul coupable, c'est auprès de Mme TONNA qu'il s'est plaint que seulement 22 logements sur 70 aient été attribués aux Rognacais !
Mais le maire dispose pourtant de propriétés communales, comme la villa Giraud ou Grassi ci-contre, inoccupées depuis plusieurs années. Mais en réponse aux élus du groupe de Corinne LUCCHINI qui demandent depuis 2008 que ces locaux fassent partie d'un dispositif d'accueil d'urgence que la ville devrait mettre en place pour les situations d'extrême précarité (divorce, expulsion, violences conjugales, etc.) il prétend qu'elles sont devenues inhabitables !! Mais de qui se moque-t-il ????
Corinne LUCCHINI sollicitée dès le 20/11 par la famille TONNA a immédiatement adressé un courrier au Conseiller Général qui à deux reprises a déjà répondu favorablement aux sollicitations de la conseillère d'opposition. Deux familles rognacaises, dans des situations très délicates, se sont ainsi vues attribuer un logement qui leur avait été refusé par la ville. Mais dans le cas de cette famille menacée d'expulsion avec deux enfants de 10 et 6 ans, l'urgence a fait que Corinne LUCCHINI s'est chargé elle-même d'appeler les organismes sociaux. Mais quelle ne fut pas sa surprise d'être trimballée entre les différents Centres Sociaux, la Maison de la Solidarité et l'AVES qui prétendaient tous ne pas être le bon interlocuteur. Ce n'est qu'en se présentant comme élue de la ville de Rognac relativement indignée par ce qui lui était répondu, qu'une attention particulière lui a enfin été accordée. Un rendez-vous a ainsi pu être fixé à la famille dès le lendemain matin sur Vitrolles aux fins d'une aide administrative.
Le Conseiller Général, qui affirme avoir laissé nombre des logements de son contingent pour des Rognacais, a été joint téléphoniquement. Il s'est engagé personnellement auprès de Corinne LUCCHINI à oeuvrer avec détermination pour trouver au plus vite une solution à la situation de la famille Tonna...
De cette rencontre, l'élue rognacaise a pu mesurer le parcours du combattant que doivent arpenter les familles à la recherche d'un logement social. Pour celles en situation d'extrême précarité, c'est encore plus compliqué. Combien de familles rognacaises percevant 2000 € de revenus mensuels se plaignent de n'avoir pu obtenir d'HLM (habitation à loyer modéré) faute de ressources insuffisantes !!!! C'est le monde à l'envers et la ville de Rognac ne peut se dédouaner de cette responsabilité. Plutôt que d'investir dans des équipements de confort, comme le Bastidon ou la coopérative oléicole qui auraient pu, pour le moins attendre, la majorité municipale avait là l'opportunité d'investir et d'AGIR pour les plus modestes... C'était sans doute trop lui demander ! Voilà donc un domaine dans lequel la future candidate aux élections municipales de mars 2014 n'aura de cesse, avec son équipe, d'apporter des solutions concrêtes...