Qu'une majorité et son opposition s'affrontent est à la fois banal et fréquent, en revanche que le tissu associatif soit dans le collimateur d'une municipalité est pour le moins surprenant. Et pourtant, depuis la réélection de l'équipe Guillaume, c'est le cas à Rognac !
Tous les maires sont soucieux d'établir un bon relationnel avec leur tissu associatif, mais ici personne ne s'en soucie. Depuis 42 mois, le leitmotiv de l'équipe municipale semble se résumer à brider, entraver, censurer et dénigrer. On voit des adjoints s'immiscer dans la gestion des associations et cette transgression qualifiée d'ingérence culmine aujourd'hui à tel point qu'elle est devenue insupportable pour nombre de Présidents.
Certains se rebellent mais dès lors les foudres de ces élus, guidés par les caprices d'un égo que plus rien n'arrête, s'abattent. L'ASR (association sportive de Rognac) vient d'en faire les frais. Avec 2500 licenciés répartis dans 18 sections autonomes, une subvention annuelle de 240.000 €, Jean Georges Violot était depuis 12 ans le Président de la plus grosse association de Rognac. Le Comité directeur composé de 57 membres regroupait l'ensemble des bureaux (président, trésorier, secrétaire) et fonctionnait en parfaite démocratie. Quant au contrôle approfondi de l'utilisation des fonds publics, il était assuré car toute association percevant plus de 150.000 €/an de subvention a en effet pour obligation d'avoir recours à un commissaire aux comptes. C'est un acteur extérieur qui a pour rôle de contrôler la sincérité et la régularité des comptes annuels dans une mission légale qui induit des contraintes administratives auxquelles les bénévoles doivent se plier. Mais lorsque de telles sommes sont allouées, il est pour le moins normal de procéder à de minitieuses vérifications.
Tentant à tout prix de se démarquer de ses prédécesseurs qu'il qualifiait d'incapables, l'adjoint au sport se voulait incontournable dans le monde sportif. Jugeant son influence insuffisante, il a oeuvré pour récupérer l'organisation de la remise des Trophées sportifs et a imposé sa présence aux réunions internes du comité directeur. Mais la mort de l'ASR a été programmée depuis bien longtemps dans le bureau 104 de la mairie. Depuis l'adjoint au sport, tel un fossoyeur creuse la tombe. Après avoir sciemment manoeuvré pour tuer l'autorité des instances dirigeantes de cette association, le 31 août l'enterrement a eu lieu en bonne et due forme. La dissolution actée, c'est en début de mois de septembre, sur le magazine municipal que l'adjoint au sport a choisi de s'exprimer sur le sujet. Sans vergogne il accuse l'ASR et falsifie les faits. Et cela en toute liberté puisqu'il a refusé la publication conjointe de l'article explicatif fourni par le bureau directeur de l'ASR. Le Président Jean Georges Violot, soucieux de préserver l'intégrité des 56 bénévoles qui constituent le Comité Directeur mis en cause par l'interview pour le moins tendancieuse de l'adjoint au sport, a été contraint d'imprimer et faire distribuer séparément un communiqué sans lequel les Rognacais n'auraient jamais découvert les véritables dessous de cette affaire. Ce document (cliquez tract ASR pour le visualiser) contient des explications transparentes. On mesure ainsi que le laxisme constaté au plus haut niveau de la hiérarchie de la collectivité a de graves conséquences que la municipalité tente une nouvelle fois de masquer.
Les attaques injurieuses et fallacieuses de la majorité municipale (devenue totalitaire) qui sont habituellement réservées à une frange de l'opposition s'abattent désormais sur le tissu associatif. Tous ceux qui ne font pas serment d'allégeance risquent d'être publiquement dénigrés avec en filagramme, le mensonge devenu pratique courante !!!
Comme en témoigne le document commun des associations ATLAS et RCL distribué ce jour, les tensions entre associations et municipalité ne se limitent malheureusement pas à l'ASR. Dans le domaine culturel, les démêlés entre ces conseils d'administration respectifs et l'adjointe déléguée sont fréquents. ATLAS a d'ailleurs choisi de les porter à la connaissance de ses 1000 adhérents via le pavé déroulant de son site internet ( http://www.atlas-rognac.fr/infos-vie-associatives/ ). Mais le curseur vient de monter d'un cran avec le refus de dernière minute de l'adjoint à la communication de procéder comme habituellement à l'impression de l'agenda de rentrée des activités qui se dérouleront à l'ESPASS. Est-ce parce que la municipalité a refusé de soutenir ce projet et que les deux présidents le disent haut et fort ???? (cliquez
FLY_espass pour le visualiser). Ou est-ce parce qu'en sous-entenu, on entrevoit les entraves quotidiennes que la municipalité met au travers de la route de ces associations ?
Et comment oublier les relations laborieuses entre la municipalité et le CIQ (comité d'intérêt de quartier) ??? Absence de concertation à l'occasion du montage des différents projets de la ville et la majeure partie des lettres adressées aux élus restées sans réponse. Un mépris total au point que ni le maire ni les adjoints ne daignent assister aux réunions publiques avec la population...
En fait, porter à la connaissance des internautes la totalité des différends qui nous ont été retracés est impossible . Mais il semble important de relater quelques faits que des présidents, des administrés et des commerçants ont vécu et qui illustrent parfaitement à eux seuls le dédain municipal :
-
une association pratiquant des activités de couture a vu durant deux ans sa subvention passer à la trappe. La nécessité absolue d'acheter du tissu, matière première de l'activité, se faisant sentir et les cotisations ne suffisant pas, le 1er magistrat a été interpellé . Réponse : "pourquoi ne pas récupérer les vieux habits jetés dans les containers situés devant les supermarchés "!!!!!
-
un commerçant a osé se plaindre auprès du 1er magistrat des graves conséquences de la diminution des possibilités de stationnement sur le haut de Rognac. Réponse : "au regard des quatre clients que les commerçants du haut peuvent avoir, il est bien suffisant "!!!!!!!
- une personne âgée a gentillement interpellé le 1er magistrat sur le contenu des projets destinés aux seniors. Réponse : le seul projet en cours est l'agrandissement du cimetière" !!!!!
- une personne souffrant d'un handicap affectant ses deux membres supérieurs a obtenu un rendez vous avec le maire pour une recherche de travail. Réponse : "accepteriez-vous de nettoyer les vitres" !!!
- une personne en situation de logement précaire a obtenu un rendez-vous avec le maire. Réponse : "On ne peut pas tout et dans le cas contraire, s'occuper des propres membres de la famille du maire, eux aussi à la recherche d'un appartement, serait prioritaire" !!!!!