Voilà quelques années que la politique a perdu ses lettres de noblesse. Certains de nos concitoyens ont tendance, en raison de cela, à mettre tous les élus dans le même sac. Beaucoup reprochent aux représentants du peuple d'être trop loin des préoccupations quotidiennes de ce dernier et cela à tel point qu'on entend désormais : "que des pourris qui se battent parce que la place est bonne"... Et pourtant, au-delà des convictions lorsqu'elles existent véritablement, il y a différentes façons de faire de la politique.
Il faut le reconnaitre, ceux qui s'investissent par opportunisme, aux seules fins d'en faire une carrière ou d'en tirer un profit personnel, font légion de nos jours. Comme les escargots par temps de pluie, c'est uniquement en période d'élections qu'on les croise souvent...
Et puis, il y a ceux pour qui la politique est une véritable vocation. L'échange et la proximité sont autant essentiels et quotidiens que la sincérité du rapport humain. Corinne LUCCHINI a choisi de faire partie de cette catégorie d'élus.
Depuis plus de 5 ans, ce blog retrace son engagement au service de Rognac et sa population. S'il lui faut désormais se partager entre ses fonctions de chef d'entreprise et celles d'élue de la ville de Rognac, cela fait maintenant plus de 17 ans qu'elle a à coeur d'être utile et au plus près des Rognacais. Même dans les rangs de l'opposition, ce temps est mis au profit de la proximité et de la défense des intérêts de ses concitoyens. Ce mercredi 5 décembre retrace donc une journée parmi tant d'autres qu'elle consacre à son mandat local.
10 h 00 : une journée qui débute sur une triste note, des obsèques. S'il a semblé pour le moins normal à l'ancienne 1ère adjointe d'être présente aux côtés d'une employée de mairie en retraite qui vient de perdre son conjoint, il fut une fois encore à déplorer que pas un seul représentant de la municipalité Guillaume n'ait daigné se déplacer pour témoigner un soutien moral à la famille. 23 élus appartenant à la majorité et pas un seul présent ?? Pour une petite ville comme Rognac, que le 1er édile définit comme de dimension humaine, on se demande où est passé le côté humain de la municipalité Guillaume !
11 h 00 : comme de nombreux mercredis dans l'année, un tour sur le marché. Une élue se doit d'être accessible et ce lieu de rencontres est l'une des meilleures occasions de l'être sans intermédiaire.
Interpellée par les commerçants ambulants à propos de leur principale préoccupation qui demeure leur prochain déplacement vers le boulodrome, la conseillère d'opposition n'a pu que répondre que cette information lui avait été confirmée par le maire en conseil municipal du 13 novembre. La colère comme l''inquiétude sont grandes mais plus encore chez les clients, notamment les personnes âgées, qui n'envisagent pas de s'y rendre tant la distance est rédhibitoire. L'installation sur la partie basse du boulevard Jean Jaurès aurait été une bien méilleure solution de transition pendant les travaux de la place. Elle aurait de plus été grandement appréciée par les commerçants du bas de Rognac et les utilisateurs.
Cette approche directe des habitants sur le marché est aussi l'occasion de prises de rendez-vous, ou de questionnements sur des sujets multiples. L'attribution des logements sociaux de la Plantade faisait polémique en cette fin de matinée et le fait que de nombreux extérieurs ont été privilégiés, quand des Rognacais ont été laissés pour compte, provoque un puissant mécontentement...
12 h 00 : déjeuner au Club des séniors. Cette visite mensuelle est devenue au fil des mois rituelle pour la quarantaine d'usagers de la structure. Mais cette fois-ci, les questions posées furent plus que jamais sans détour : Le coût de la réhabilitation du Basditon et ses conséquences, les suites de la vente de Poligny, les raisons du déplacement de la statue de M. Batiget, le sentiment croissant d'insécurité, les raisons de la scission politique de juin 2007, etc. Autant de réponses sans faux semblant avec la satisfaction de voir que la perpétuelle campagne de désinformation que la municipalité met en oeuvre via son magazine municipal n'est au final guère convaincante !!!
15 h 30 : rendez-vous avec des administrés
18 h 00 : Commémoration de la guerre d'Algérie. Corinne Lucchini accompagnée d'Alain Egéa, élu du groupe Agir Ensemble pour Rognac, participait là à la dernière commémoration officielle du 5 décembre. Cette journée qui existe déjà depuis 2003, était consacrée à l'hommage aux seuls «morts pour la France» pendant la guerre d'Algérie. À l'époque, afin de réconcilier des mémoires fragmentées, le Président Jacques Chirac avait choisi cette date neutre qui était celle où il avait inauguré le mémorial consacré aux 24.000 militaires français tués pendant le conflit.
Or, il y a peu, le 19 mars a de nouveau été défendu par la majorité présidentielle comme la nécessité de «rendre hommage aux deux millions d'appelés du contingent mobilisés pendant le conflit». Les associations de rapatriés et de harkis ont exprimé leur vive opposition à ce texte, et certaines ont appelé à manifester devant la haute assemblée. L'Union nationale des combattants (UNC), qui se veut apolitique, ainsi que trente associations plus modestes - elles compteraient 1.200.000 adhérents au total - sont hostiles à la date du 19 mars. Elles voient dans ce texte un «risque grave de division profonde entre Français». Les sénateurs UMP, pour leur part, ont rappellé que plusieurs milliers d'Européens et quelque 80.000 harkis ont été tués après le cessez-le-feu mais au final la date du 19 mars a malgré tout été instituée.
19 h 00 : commémoration non officielle de l’association Droits et Devoirs des Français d’Algérie.
Une journée bien remplie, mais surtout de nombreuses rencontres qui ont été comme toujours très enrichissantes pour une élue qui se veut à l'écoute et proche de ses concitoyens...