Le mistral soufflait fort ce jeudi 13 septembre et dans notre région, les rafales atteignaient parfois les 95 km/heure. C'est sur tout le pourtour de l'Etang de Berre que de nombreux départs d'incendie ont été comptabilisés mais à Rognac, le pire a été évité de justesse...
Dans la nuit du 26 août dernier, les services de lutte contre les incendies avaient déjà du faire face à un sinistre qui avait démarré au rond point des Campous, situé sur la limite des communes de Berre, Velaux, la Fare et Rognac. C'est étrangement à partir de ce même endroit, où est installé un camping, qu'un nouveau départ de feu s'est déclaré aujourd'hui vers les 17 heures....
Malgré la mobilisation d'importants moyens de lutte (13 bombardiers d'eau, et 350 pompiers), le feu a malheureusement pu atteindre la crête de la colline, juste au dessus des quartiers des Brets et du Vallon de Perrin. Un site à haut risque, identifié comme le secteur du territoire communal qui présente le plus haut niveau de dangerosité pour les habitants en raison de la configuration des lieux. En 2000, la Municipalité Batiget recevait d'ailleurs un rapport alarmant à ce sujet. La nécessité absolue de réaliser au plus vite une piste d'évacuation au fond du Vallon de Perrin qui ne disposait alors que d'une seule voie d'accès s'était alors imposée. Cette réalisation devait venir compléter le système de brumisation qui avait été mis en oeuvre à la fin du mandat de Georges Batiget en 2001. Si ce système de prévention d'incendie avait prouvé son efficacité sur d'autres communes, malgré un coût très important, son installation avait néanmoins posé quelques problèmes sur Rognac. Après bien des tracas, les services incendie de Rognac avaient tout de même eu la chance de pouvoir enclencher toutes les heures la brumisation à partir de la caserne chaque fois que le vent dépassait un certain seuil.
Le SIMA (syndicat intercommunal du Massif de l'Arbois) dont le président est depuis de nombreuses années Michel Straudo, adjoint au Maire de Rognac, a par la suite eu la mission de veiller à l'entretien de ce dispositif. Les contributions financières versées notamment par la commune de Rognac en tenaient d'ailleurs compte mais des investissements supplémentaires devaient toutefois se faire pour que la 3ème zone soit totalement opérationnelle.
C'est justement parce que Corinne LUCCHINI habite dans ce quartier qu'elle connaît bien ce dossier. Voyant l'absence de volonté politique au niveau du Sima, c'est elle qui en 2006 avait exigé la tenue d'une réunion sur place avec tous les acteurs liés à la sécurité dans le but de réaliser au plus vite la piste de secours. Elle n'avait d'ailleurs pas hésité à aller elle-même au-devant des habitants de ce secteur pour que les autorisations de passage soient accordées au plus vite.
En revanche, évacuée ce jour par précaution avec une dizaine d'autres familles, à son retour qu'elle ne fut pas sa colère de découvrir que le dispositif en question ne fonctionne vraiment plus du tout depuis déjà plusieurs années. Ce dispositif, malgré les sommes colossales qui ont été investies, a été laissé à l'abandon. Si l'Agglopôle a depuis récupéré la compétence, elle travaille en étroite collaboration avec le SIMA et la ville de Rognac qui ont fait le choix de privilégier d'autres travaux forestiers, notamment, dans des zones inhabitées et cela au détriment de la sécurité des quartiers des Barjaquets, des Brets et du Vallon de Perrin.... Une irresponsabilité qui incombe totalement à M. Guillaume en sa qualité de Vice président de l'Agglopôle et à M. Straudo Michel en sa qualité de Président du Sima et qui aurait pu être à l'origine d'un drame !!!!
Le Maire de Rognac devra donc s'en expliquer. Ne pas avoir conscience d'un danger est une chose en revanche l'avoir clairement identifié et l'ignorer sciemment est un acte coupable !!! Fort heureusement les dégats ont cette fois-ci été minimes et il faut pour cela remercier les services de lutte contre les incendies et tous ceux qui se sont mobilisés pour que le feu soit circonscrit au plus vite. C'est une cinquantaine d'hectares de faune et de flore qui sont partie en fumée, mais fort heureusement aucune victime humaine n'est à pleurer !!!! Qu'en sera-t-il demain, dans un mois ou plus avec ce risque énorme qui perdure ? L'utilisation de l'argent public doit cibler des priorités, nous ne cessons de le dire. Celle-ci en est une ! Faut-il que des pompiers ou des habitants payent de leur vie pour que le maire et son adjoint à l'environnement, président du SIMA, en prennent enfin conscience !!!!!!!