Au début des années 1950, les anciens déportés et les famillles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à perpétuer la mémoire de cette tragédie. Ce besoin de préserver la mémoire de la déportation a été reconnu par la loi du 14 avril 1954, votée à l'unanimité par le Parlement, qui a consacré le dernier dimanche d'avril « Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation », au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction, et rend hommage à leur sacrifice.
Le dernier dimanche d'avril a été retenu en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.
En ce 29 avril 2012, très attachée au devoir de mémoire, Corinne LUCCHINI assistait donc comme traditionnellement à la commémoration organisée à Rognac comme dans toutes les villes et villages de France. Le souvenir des victimes de la déportation et morts dans les camps de concentration du Troisième Reich au cours de la guerre 1939-1945 ne doit jamais s'effacer et il est à regretter que si peu de Rognacais se soient malheureusement joints contrairement aux commémorations du 8 mai et du 11 novembre qui célèbrent respectivement la victoire et l'armistice...
La période des vacances n'étant peut-être pas propice, il n'y avait également aucun enseignant et aucun élève... Dommage car s'il est un message à transmettre pour que de telles atrocités ne voient jamais plus le jour, c'est bien les jeunes générations qui sont concernées. Plus encore en cette période où l'on voit renaître en France et dans de nombreux pays une forme d'intolérance, de racisme , de xénophobie ou d'idéologie religieuse extrémiste. Il y a peu, près de Toulouse, sept de nos compatriotes, dont 3 enfants, ont été lâchement abattus par un terroriste dénommé Mohamed Merah et dont le bras assassin n'a été guidé que par sa haine de l'autre... Dans les livres d'histoire, des pages sont consacrées aux conséquences que provoquent de tels sentiments : en France, la déportation de 1940 à 1945 en est un exemple avec ses + de 150.000 victimes dont 75.000 uniquement pour des raisons raciales.... Gardons-le à l'esprit et combattons toute forme d'intolérance qui pourrait nous conduire vers de telles dérives. Au final, nous serions tous et toutes les premiers à en subir les graves conséquences... !