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Campagne contre la violence aux femmes : 20ème anniversaire !

moderateuraepr Par Le 25 nov 2012 0

Dans - actualités 2012

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3919 numéro d'appel d'urgence

L'an passé, 122 femmes sont mortes l'an dernier en France sous les coups de leur conjoint, compagnon ou ex compagnon. Selon les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.  Et selon les associations, 75.000 à 100.000 personnes sont violées chaque année mais 10% seulement portent plainte. Des chiffres qui sont une nouvelle fois évoqués ce 25 novembre, pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes

Mais si l'on demande à un citoyen pris au hasard ce que signifie pour lui le 25 novembre, nul doute que cela ne lui évoquerait pas grande chose sauf peut-être la Sainte Catherine s'il a gardé en mémoire de vieilles traditions... C'est pourtant la date choisie par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale pour l'Elimination de la Violence contre les Femmes. Son origine remonte à 1960, lorsqu'en République Dominicaine les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors les symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu'est la violence à l'égard des femmes.

En France en 2012, on peut dire qu'entre l'affaire DSK, la loi sur le harcèlement sexuel ou le procès des "tournantes" à Créteil, le sujet a fait l'objet au cours des derniers mois d'une large couverture médiatique et il semble qu'il y a eu récemment "une prise de conscience politique des violences".

Les solutions apportées ne sont pas encore à la hauteur car il manque trop souvent une application parfaite des lois, l'implication de tous les acteurs et, dans pas mal de situations, les peines ne sont pas à la hauteur des violences subies.

L'ordonnance de protection, créée par la loi de juillet 2010, permet de soustraire en urgence à leur conjoint les victimes de violences conjugales. Mais elle n'est pas appliquée de façon uniforme par tous les tribunaux selon la ministre déléguée aux droits des femmes : "Il est à déplorer que dans certains départements, le dispositif ne soit aujourd'hui purement et simplement pas entré en vigueur et qu'il faille encore sensibiliser plus énergiquement les magistrats à ce dispositif". La ministre ajoute d'ailleurs "il faudrait  l'étendre "à toutes les formes de violences familiales, qu'elles soient conjugales ou pas".

Le gouvernement devrait faire une série d'annonces lors du comité interministériel aux droits des femmes, qui se réunit le 30 novembre. La création prévue d'un Observatoire national en charge des violences faites aux femmes doit notamment permettre à l'avenir un suivi des données sur ces violences. Il est envisagé d'améliorer la formation des professionnels (travailleurs sociaux, police, justice, santé) confrontés à la question, pour inciter les femmes à parler lorsqu'elles sont victimes.

"Il y a un tabou autour de ces violences qui est devenu insupportable", a estimé la ministre des Droits des femmes. Pourrait aussi être annoncée la création de places en hébergement d'urgence.

Il est une évidence que la crise économique est un facteur aggravant. Sortir de la violence quand on est précaire est beaucoup plus compliqué. Comment partir de chez soi quand on est dans cette situation ? Il faut des centres d'hébergement car les femmes ont besoin d'un temps de sécurisation, de reconstruction. Les femmes jeunes, vivant seules ou élevant seules leurs enfants, sont la cible privilégiée de la plupart des types d'agression, selon une récente étude de l'Insee. Les femmes de milieu modeste subissent aussi plus fréquemment des agressions sexuelles ou des violences à l'intérieur du ménage....

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