C'est en présence d'une poignée d'élus de la majorité (5) mais de nombreux représentants des associations d'anciens combattants que Corinne Lucchini a participé à ce 72ème anniversaire de l'appel que le Général de Gaulle a lancé le 18 juin 1940.
L'appel du 18 juin est le premier discours qu'il prononça à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, dans lequel le Général appelle à ne pas cesser le combat contre l'Allemagne nazie et dans lequel il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours – très peu entendu sur le moment mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.
Un peu d'histoire (selon Wikipédia) : De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l'intention de négocier avec les Britanniques, alliés de la France, la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. Il rencontre le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dans l'après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de capitulation du gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de pouvoir s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la capitulation tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC.
Dans la soirée du 17, l'écho du discours du maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement français, parvient à Londres. Ce dernier annonce son intention de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent dès lors que le second s'exprimera dès le lendemain sur les ondes mais le Premier Ministre devra écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment Lord Halifax.
Dans l'après-midi du 18, Élisabeth de Miribel tape à la machine le texte du discours dont le Général de Gaulle a rédigé un premier brouillon dès le 17 juin à Bordeaux au petit matin[2]. De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à Broadcasting House à 18 heures, heure locale, le mardi 18 juin 1940. C'est un appel à la poursuite du combat aux côtés des alliés britanniques. Pour le général de Gaulle, la bataille de France, qui vient certes d'être gagnée par les Allemands, ne signifie pas la fin de la guerre. Car « cette guerre est une guerre mondiale » et la France pourra s'appuyer sur la force industrielle de ses alliés et notamment celle des États-Unis. S'adressant aux soldats français, ce message d'espoir se termine par un appel à la « résistance », dont la flamme « ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas », faisant entrer le terme dans le vocabulaire politique du XXe siècle.
Pour autant, contrairement à une idée courante, l'appel du 18 juin n'est pas une invitation à constituer des réseaux de résistance sur le territoire français. En militaire, de Gaulle s'adresse avant tout, et de manière explicite, aux militaires (officiers et soldats) et aux spécialistes des industries de l'armement (ingénieurs et ouvriers).
Par ailleurs, l'appel n'a été entendu que par peu de Français. En effet, les troupes étaient prises dans la tourmente de la débâcle, quand elles ne poursuivaient pas le combat, tout comme la population civile. Les plus avertis n'en entendent parler que les jours suivants, dans la presse britannique en particulier, ou par ouï-dire. L'information est également reprise dans certains journaux français (Le Petit Marseillais, Le Progrès de Lyon) et étrangers. Ce n'est donc qu'ultérieurement, après avoir lancé d'autres appels encourageant les Français de la métropole, de l'empire et du monde entier à résister, que ce discours sera notoirement connu. Par sa médiatisation, la condamnation à mort du général de Gaulle par le tribunal militaire permanent de la 13e Région, séant à Clermont-Ferrand, le 2 août suivant, a largement contribué à le faire connaître en France ; l'information paraît ainsi en une de Paris-Soir et du Figaro.
L'appel du 18 juin marque néanmoins le début de la France libre qui, formée uniquement de volontaires (au début très peu nombreux), poursuit le combat sur terre, sur mer et dans les airs auprès des Britanniques et représente, face au régime de Vichy, la France qui se bat.