Hier, au niveau national, c'est près de 180.000 militants qui se sont déplacés jusqu'aux urnes pour élire le nouveau Président de l'UMP. A l'heure de la rédaction de cet article, la COCOE (commission de contrôle des élections) n'est toujours pas en capacité de désigner le gagnant de cette élection. Des contestations ont été formulées au niveau national par les deux équipes et un recomptage doit se faire ce lundi 19 novembre. Cette situation est choquante et n'est pas de bon augure pour la première formation politique de France qui compte à ce jour plus de 300.000 adhérents...
Toutefois, au niveau local, il est des bureaux de vote où le déroulement de ce scrutin n'a posé aucun problème. C'est le cas de la 8ème circonscription à laquelle Rognac est rattaché. Ce bureau a été co présidé par un représentant de chaque candidat, à savoir le délégué de circonscription Nicolas Isnard, et le maire de Pélissanne Pascal Montécot. Deux assesseurs ont également été désignés. Corinne LUCCHINI était pour sa part celui de François Fillon, quand Paul Jurado, conseiller municipal de Ventabren représentait Jean François Coppé.
Malgré une file d'attente importante, c'est dans une ambiance très détendue que ce scrutin s'est déroulé. A 18 %, plus de 71 % des électeurs avaient donc éxprimé leur choix.
Sur 733 électeurs, 523 ont fait le déplacement jusqu'au Cercle des Arts à Salon de Provence.
Sous contrôle d'huissier, il a été comptabilisé :
300 voix pour Jean François Coppé soit 57.58 %
221 voix pour François Fillon soit 42.42 %
2 bulletins nuls
Dans la 8ème circonscription, au terme du scrutin qui s'est déroulé dans les meilleures conditions, il fut difficile pour les membres du bureau de découvrir sur toutes les chaines de télévision qu'il n'en était pas de même aux quatre coins de l'héxagone et qu'un dysfonctionnement majeur bloque ce processus d'expression démocratique.
Avec un score très serré entre les deux clans, chacun a cru bon de revendiquer la victoire. Il faut désormais attendre le résultat national qui sera proclamé par la COCOE pour savoir véritablement qui est le vainqueur de cette élection. Mais il est clair qu'au terme de cette élection, le spectacle est véritablement désolant. Il le fut certes de même en son temps au parti socialiste entre Martine Aubry et Ségolène Royal, mais c'est justement pour cela que les militants de droite qui se sont mobilisés, ne s'attendaient pas à devoir subir ce même malaise au sein de leur propre formation politique. Des progrès sont à faire en matière de transparence car les soupçons de fraude qui entâchent désormais grandement cette élection laisseront inévitablement des traces. Le futur Président, quel qu'il soit ne pourra donc pas bénéficier d'une véritable légitimité...