Ce dernier conseil municipal d'avant les vacances d'été 2015 a suscité de vives discussions entre Corinne LUCCHINI et les représentants de la majorité.
A l'occasion du vote sur le rapport de la CLECT (commission locale des évaluations des charges transférées), l'ancienne 1ère adjointe a dénoncé les augmentations d'impôts que les contribuables rognacais auront à subir dès la rentrée.
S'appuyant sur le contenu du rapport de la CLECT, la chef de file de l'opposition a démontré une fois de plus que la recette supplémentaire de 1,2 Millions d'euros générée par la hausse de la fiscalité de l'Agglopôle sera intégralement reversée à la ville. Du coup, il était tout à fait possible de neutraliser ce prélèvement supplémentaire imposé par l'anticipation de l'harmonisation des taux de la future Métropole, si le maire et son adjoint aux finances n'avaient pas refuser de baisser les taux communaux.
Le président Isnard, également maire de Salon de Provence, a d'ailleurs fait voter à son conseil municipal une baisse des taux de sa propre ville. D'autres maires l'ont imité mais celui de Rognac, a fait fi de son engagement électoral ne point augmenter les impôts durant tout le mandat car il a pour principe que les promesses n'engagent que ceux qui y croient...
Question duperie, la municipalité n'est pas à une près. Cette fois-ci, elle prétend donc que les 15 % d'impôts en plus prélevés directement dans les poches des contribuables rognacais ne sont pas de son fait et cela, alors même qu'elle encaisse l'intégralité de cette fiscalité additionnelle qui s'élève à 1,2 millions d'euros. Nul ne doute qu'elle mise sur un transfert d'impopularité fiscale sur l'Agglopôle Provence, entité amenée à disparaitre au 1er janvier prochain. Mais c'était sans compter sur AEPR qui se fait fort d'expliquer aux Rognacais la manière éhontée qu'utilise la municipalité pour les leurrer...
Acculé, l'adjoint aux finances de la ville a même tenté d'impliquer la représentante du groupe AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC, également conseillère communautaire. Or, cette dernière lui a démontré, coupures de presse dans une main et rapport de la CLECT dans l'autre, que si elle a consenti à voter la hausse des taux de l'Agglopôle, c'est uniquement parce qu'en amont, le président de la communauté d'Agglomérations avait clairement expliqué le mécanisme de neutralisation décrit ci-dessus.
De plus, quand Corinne LUCCHINI lui a rappelé qu'il avait promis aucune augmentation d'impôts sur le mandat et notamment pour le transfert à la Métropôle, il fut affligeant de voir cet élu nier avoir tenu de tels propos et s'enferrer comme toujours dans le mensonge. Toutefois, les Rognacais pourront, grâce à un flash back d'une vidéo d'un précédent conseil, voir avec quel aplomb l'actuel 1er adjoint ment ! Les élus de la majorité ont choisi de cautionner chacune de ses manipulations, mais la manœuvre est totalement impossible avec ceux d'AEPR. Quand les Rognacais recevront leur avis d'imposition 2015 pour la taxe foncière et celle d'habitation, ils constateront les 15 % de hausse et comprendront pourquoi Corinne LUCCHINI s'est battue avec détermination pour dénoncer ce coup de massue fiscale qui ne se justifie pas !
Comparés à ce dossier brûlant, les autres rapports inscrits à l'ordre du jour ont suscité très peu de polémique. La 2ème vidéo permet toutefois de visionner les moments forts de ce 7ème conseil municipal de l'année. Le rythme mensuel de convocation de l'assemblée délibérante pose à l'évidence souci. Par faute de temps, les procès verbaux ne sont, semble-t-il, point relus et présentent des coquilles d'importance. De plus, ce même manque de temps a pour conséquence l'envoi hors délais des dossiers à l'opposition et la prive du temps indispensable à une bonne préparation. Et quand on rajoute le coût non négligeable pour le contribuable, dans la mesure où le prestataire qui filme pour le compte de la collectivité facture environ 1500 € la séance, la requête d'AEPR de rétablir la tenue d'un conseil tous les deux mois se justifie pleinement.
Or, la majorité est restée de marbre ! Sa réponse aurait certainement été tout autre si ces élus avaient à payer ces factures qui s'additionnent avec leur indemnité... Face à une telle désinvolture, les Rognacais apprécieront certainement quand la majorité ose retirer 50 € sur le montant de certaines subventions dont les bénévoles d'associations ont un besoin crucial ou encore augmente la tarification des services proposés à la population ! Un deux poids, deux mesures qui en dit long...