Depuis 1954, la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation se tient le dernier dimanche d’avril. 70 ans après la libération des camps nazis, cette journée a eu cette année une dimension particulière, notamment après les attentats de janvier dernier où dans l'épicerie Kacher, quatre personnes sont mortes non pas pour ce qu'elles ont pu faire mais tout simplement parce qu'elles étaient de confession juive.
Au total, 76 000 Juifs ont été déportés de France vers les camps nazis, soit environ un quart de la population juive qui résidait dans notre pays en 1940. Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement, résidaient en France et que la moitié d'entre eux était étrangère. 2 500 déportés juifs seulement ont échappé à l'extermination. Avec les 3000 Juifs morts dans les camps français d'internement et le millier de Juifs exécutés ou fusillés comme otages, le bilan total avoisine les 80 000 victimes.
Mais il ne faut pas non plus oublier que bien d'autres hommes et femmes ont été déportés parce qu'ils étaient résistants mais aussi homosexuels ou franc-maçons...
Cette cérémonie du devoir de mémoire a véritablement eu son moment d'émotion quand la chanson de Jean Ferrat «Nuit et brouillard» a retenti...
Etaient présents les habituels porte-drapeaux et quelques présidents d'associations, notamment Françis Verdu qui vient d'être élu président du Comité de Coordination des Anciens Combattants de Rognac et M. Pakiri, le successeur de Monsieur Mas au Souvenir français. Nous leur souhaitons la réussite totale dans leur nouvelle fonction.
Corinne LUCCHINI a quant à elle repris en ce jour ses habitudes. Depuis vingt ans, hormis l'année écoulée durant laquelle elle est volontairement restée en retrait pour permettre aux élus de son groupe de prendre toute leur place, elle se fait un devoir d'être présente à toutes les commémorations. A noter l'absence remarquée du maire. Les rumeurs font état d'un abandon de poste en septembre prochain, si les faits s'avèrent, cela ne viendrait que confirmer ce qui durant la campagne avait été dénoncé comme un abus de confiance auprès des électeurs...
Il est à regretter ce public toujours peu nombreux en dehors du 8 mai et du 11 novembre, journées spéciales où apéritif et repas attirent bien plus de monde...
