Malgré un agenda plus que chargé, Corinne LUCCHINI s'efforce toujours d'être disponible pour se rendre au Club de Seniors. En ce début de mois de septembre, comme elle le fait depuis que le règlement autorise des invités, elle était une nouvelle fois attendue pour partager le temps d'un repas avec quelques habituées.
Si les vacances sont terminées, les effectifs du Club ne sont pas pour autant vraiment en hausse. Durant les mois de juillet et août, 25 à 35 repas étaient servis quotidiennement, et ce midi 41 personnes seulement y déjeunaient. Les effectifs ne parviennent pas à s'étoffer à l'Oustaou qui est depuis des annés maintenant à moitié vide.
Au fil des mois, Corinne LUCCHINI en a vu des têtes nouvelles qui ont pu faire une apparition, mais force est de constater que les visites de ces usagers se sont très vite espacées dans le temps. La capacité d'accueil est de 95 personnes et si le maire se targue d'avoir environ 2000 personnes qui ont plus de 60 ans sur Rognac, un fait est certain, c'est qu'il y a peu de sexagénaires pour ne pas dire aucun entre ces murs. L'âge moyen de fréquentation de la structure doit bien avoisiner les 75 ans maintenant et si une quinzaine d'usagers restent dans la structure pour s'adonner à quelques parties de jeux de société, on peut comprendre que la plupart s'en aillent immédiatement après le repas pour se reposer tranquillement chez eux.
Dans quelques mois, la nouvelle structure d'une capacité de 100 personnes sera inaugurée, élections obligent. Il est à espérer que la curiosité incitera quelques uns de nos anciens à pousser la porte du nouveau bâtiment. Mais on peut légitimement se demander ce que pourra proposer la municipalité pour inciter un public plus nombreux à fréquenter l'ancien Bastidon rénové et aggrandi qui aura coûté aux contribuables 2 millions d'euros. A ce jour, rien encore n'a été dit à ce sujet. Il faut savoir que plus d'animations c'est également plus de personnel. Plus de place, c'est également plus de frais d'entretien en termes de ménage, chauffage et climatisation. Et au vu des effectifs des Services Techniques cet été qui se sont résumés à trois agents pour entretenir la ville, il semble que l'heure soit à l'économie....
Le temps où le foyer était tellement fréquenté qu'il avait fallu imposer une rotation aux usagers pour qu'ils ne viennent seulement que quelques jours par semaine n'existe plus. Il aurait fallu le comprendre plutôt que d'investir massivement pour un public très limité. On peut regretter ces années-là, mais il faut se rendre à l'évidence : la belle époque de l'Oustaou est révolue....