Jeudi 7 novembre, nous apprenions avec stupeur et une immense tristesse, le décès du maire de Saint Chamas, survenu dans un tragique accident de tracteur. Ses obsèques ont eu lieu ce matin, et la ville de Saint Chamas a été submergée de monde, tant René Gimet était apprécié. La classe politique dans son ensemble est endeuillée par la disparition prématurée de ce grand monsieur. Nombreuses ont été les personnalités à se succéder pour évoquer les qualités de cet Homme Honnête mises tout spécialement en avant par le sénateur Serge Andréoni, un ami de la famille. Au-delà de son épouse, ses 4 enfants, sa petite fille et ses proches qu'il chérissait tant, René aura consacré durant 36 années toute sa disponibilité à sa ville et ses habitants ainsi qu'à la défense de l’Etang de Berre, si cher à son cœur. Très très nombreux ont été ceux qui par leur présence ont voulu lui rendre un dernier hommage....
Cette triste semaine de novembre aura également été marquée par d'autres évènements sinistres. La veille, mercredi 6 novembre, Christophe Amalric, maire de la Barben, fut lui victime d'un home jacking commis par 3 individus armés qui se sont introduits à son domicile, l'ont menacé et violenté ainsi que son épouse avant de repartir avec des bijoux, des espèces, des appareils multimédias et la Mercédès du couple. Le 1er magistrat s'en est sorti avec 3 jours d'ITT mais certainement un traumatisme psychique à vie.
Lundi 11 novembre, lors de la commémoration, c'était au tour de Bernard Reynès, député maire de Chateaurenard, d'être blessé à l'arme blanche devant le cimetière de sa commune. Un individu s'est glissé dans le cortège lors du défilé et il aurait frappé Bernard Reynès de trois coups de couteau dans le dos. Françoise Cestier, adjointe à l'Education et le conseiller municipal Louis Bouchet auraient également reçu un coup de couteau dans le dos. Les trois élus ont été transportés à l'hôpital Henri-Duffaud d'Avignon, après avoir reçu des soins sur place par le médecin du Samu 84. Leurs jours ne seraient pas en danger et si Bernard Reynès n'a été que blessé superficiellement, le conseiller municipal d'après les articles de presse aurait eu le poumon perforé et l'adjointe a, quant à elle, une blessure de 4 centimètres dans le dos qui a nécessité 10 points de suture. L'individu, auteur de l'agression à l'arme blanche, a fort heureusement été interpellé.
En ce qui concerne les agressions des maires de Chateaurenard et de la Barben, ces faits interpellent. Plus encore pour Bernard Reynès, maire de Châteaurenard, député des Bouches-du-Rhône qui montre qu'assurer des fonctions publiques peut présenter aujourd'hui des risques importants. Il est nécessaire que la justice réagisse vigoureusement à cet attentat. Tout cela n'est pas sans nous rappeler l'agression du maire de Paris comme la fusillade dont ont été victimes 8 élus de la ville de Nanterre, il y a maintenant 10 ans...
Bien qu'à Rognac, heureusement rien de cette nature ne soit jamais survenu, on déplore pourtant certains faits dont l'ancienne 1ère adjointe a été la cible depuis le début de son engagement politique qui remonte à plus de 18 ans. Dans le cadre de son mandat d'élue, en 2003, elle a été victime d'insultes et de menaces de mort par écrit. L'auteur des faits a d'ailleurs été identifié et condamné en 2012. Elle a de plus subi, à deux autres reprises, des intimidations verbales et physiques dont l'une commise par l'actuel 1er adjoint de la majorité municipale lors d'une commémoration . Les faits ont bien sûr été dénoncés sur la main courante de la gendarmerie...
Plus grave encore, durant la campagne des cantonales de 2011, en sa qualité de candidate UMP, Corinne LUCCHINI a été victime d'une usurpation d'identité par la diffusion de documents électoraux fallacieux et diffamatoires revêtant sa signature. Deux mois plus tard, à deux jours du scrutin, un home jacking à son domicile a débouché sur le vol d'ordinateurs, de téléphones portables, de 2 véhicules et de divers objets. Le chien de la famille a lui été volé ce jour-là et n'a jamais été retrouvé. Des plaintes ont été déposées mais le ou les auteurs des faits n'ont malheureusement jamais pu être identifiés. Malgré cela, Corinne LUCCHINI n'a pas perdu une once de sa motivation pour exercer une fonction politique. Sans doute parce qu'à ses yeux, c'est encore le seul moyen d'être utile et d'agir pour développer un véritable mieux vivre ensemble !
Il n'est pas question ici de se victimiser mais d'alerter. Il y a comme une perte de repères. Notre société devient violente. L'individualisme règne en maître. Force est de constater que le monde politique n'échappe pas à cette évolution. Même dans les petites villes où l'on pourrait penser que les enjeux sont minimes, exercer une fonction politique est parfois un véritable sacerdoce.
Le statut d'élu ne représente plus grand chose et trop souvent, même pour ceux qui exercent un mandat politique. Le politiquement correct a disparu. Les habituelles joutes verbales dans les assemblées délibérantes laissent place à des propos et des actes qui démontrent qu'il n'est parfois plus questions de débats d'idées mais d'adversité farouche guidée uniquement par des sentiments haineux. Pour certains, la volonté de garder coûte que coûte le pouvoir ou sa convoitise conduit à des comportements inqualifiables et inquiétants mais malheureusement de plus en plus fréquents dans la sphère politique. Il s'agit là d'un véritable cancer social !