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Redémarrage du vapocraqueur du Pole Pétrochimique de Berre et fermeture définitive de la raffinerie....

moderateuraepr Par Le 02 août 2013 1

Dans - actualités 2013

Suite au violent orage du lundi 29 Juillet qui avait impacté l’ensemble du Pôle pétrochimique de Berre et la mise en sécurité des installations, les unités de production du vapocraqueur ainsi que les unités avales, ont entamé les procédures de démarrage ce vendredi 2 août dès 6 heures du matin. Des nuisances sont occasionnées du fait des émissions à la torche qui pourraient s’étaler sur 2 à 3 jours.

Voilà donc l'occasion de parler du cas de la raffinerie, qui emploie 370 personnes et qui elle n'est pas prête de redémarrer. C'est en septembre 2011, faute d'avoir trouvé un repreneur et invoquant "de lourdes pertes", que le groupe américain LyondellBasell avait annoncé la fermeture de la raffinerie. Après près de deux semaines de grève et de blocage des salariés, la direction avait annoncé l'octroi d'un sursis au site et c'est pourquoi le site a été "mis sous cocon", c'est-à-dire arrêté mais entretenu pour être prêt à redémarrer en cas de reprise. Le complexe s'étend sur près de 1 000 hectares au bord de l'étang de Berre et inclut le vapocraqueur ainsi que des unités de polypropylène et de polyéthylène de taille mondiale, selon le site internet de l'entreprise.  La fermeture de la raffinerie est une situation qui nuit au fonctionnement de l'ensemble du complexe pétrochimique de Berre qui emploie 1 200 salariés et des milliers de sous-traitants, selon l'intersyndicale.

A la fin de l'année 2013, la fermeture définitive de la raffinerie sera actée. Les conséquences financières vont être énormes sur le budget de la ville de Rognac dans la mesure où Rognac perçoit des recettes liées à l'exploitation de la gare de stockage et à l'implantation de cuves de stockage au niveau de la Frescoule derrière Cabot France. Rappelons au passage que Cabot a lui aussi fermé ses portes et que contrairement aux annonces de la municipalité Guillaume, Rognac n'a vu aucune autre entreprise s'implanter sur le site.

Quant on ajoute ces fermetures d'importance, aux départs volontaires d'entreprises faute d'une volonté politique affirmée pour soutenir le tissu entrepreneurial, les contribuables rognacais ont donc véritablement du souci à se faire... Il suffit d'ailleurs de regarder autour de nous pour voir combien les maires des villes environnantes s'activent pour développer leurs zones d'activités pendant qu'impassiblement la municipalité regarde nos zones industrielles se dépeupler.  Le cas de l'entreprise Daher, partenaire d'Eurocopter est parlant. En refusant de financer les infrastructures nécessaires, le maire de Rognac a contraint Daher à quitter notre commune pour aller s'installer sur Marignane. Ce n'est pas moins de 48.000 m2 d'entrepôts et 7000 m2 de bureaux qui y ont été construits avec des centaines d'emplois qui s'y développent. Le financement des travaux d'infrastructure qu'a pu consentir le maire de Marignane a produit un retour sur investissement des plus intéressants...

Le maire de Rognac en agissant de la sorte a fait perdre à Rognac les emplois locaux ainsi que les taxes dont Daher s'acquittait sur Rognac. Sans oublier bien sûr le bénéfice de ce développement en termes d'emplois et de recettes qui nous est passé sous le nez. Depuis 2008, le 1er magistrat s'est contenté de vider les caisses communales. 10 millions d'euros auront été investis dans le cœur de ville, et il n'y aura pas eu un seul euro investi pour créer le moindre emploi pas plus qu'il n'y aura un seul euro de taxe professionnelle en retour.  Pire encore, dilapider l'argent public dans des investissements comme le nouveau foyer des anciens (2 millions d'euros) ou encore la coopérative oléicole (3,5 millions d'euros) alourdira les frais de fonctionnement de la commune pour des structures qui ne sont en rien des priorités dans la mesure où elles existaient déjà et qu'il suffisait de les rénover. Tout ceci n'est pas une politique digne d'un véritable gestionnaire.

Un vrai gestionnaire aurait du s'atteler à la mise en œuvre d'une politique économique ambitieuse pour remplir lesdites caisses !!!!  Mais n'est pas gestionnaire qui veut, depuis mars 2008 les Rognacais qui ne se contentent pas des apparences ont largement pu le comprendre... Quant aux autres,  c'est malheureusement leur feuille d'imposition qui après 2014  les contraindra à ouvrir les yeux ! Il sera alors trop tard !

 

 

Commentaires

  • Patrick B.

    1 Patrick B. Le 02 août 2013

    La mise sous cocon de la raffinerie Lyondellbasell en attendant d'éventuels repreneurs ne laisser guère d'espoir d'un redémarrage . Une raffinerie de pétrole brut , ce n'est pas une usine de montage de voiture ou l'on appui sur OFF pour l'arrêter et sur ON pour redémarrer. Une unité de ce type se dégrade rapidement à l'arrêt et demande des investissements importants de maintenance et d'entretien pour la maintenir en bon état . On n'a jamais vu un redémarrage après mise sous cocon. C'était une concession faite par la direction pour calmer la colère des salariés , faire le dos rond , sans plus . Quand à d'éventuels repreneurs , il était plus que probable que personne ne soit assez suicidaire pour investir dans un secteur qui perds beaucoup d'argent et ou il y a surcapacité de production en France.
    Concernant CABOT , il y a effectivement un permis au nom d'une autre entreprise reprenant le terrain.
    Pour DAHER , Mr Le Dissés , maire de Marignane se frotte les mains !

    Réponse de Corinne LUCCHINI

    J'attends de voir pour Cabot car depuis le temps, rien ne vient. Pour Daher, c'est tout simplement les conséquences d'un certain 16 mars 2008. Négocier n'est pas le point fort de M. Guillaume, loin s'en faut. D'ailleurs, les usagers des compteurs vert viennent d'en faire les frais avec l'augmentation de près de 500 % de montant de l'abonnement annuel qui est passé de 28 € à 158 €.. J'ai appris ce soir que l'Agglopole se permet de maintenant de répondre aux Rognacais que leur maire, accessoirement vice président en charge de l'eau et de l'assainissement, n'avait pas su négocier les contrats et qu'il était responsable de la situation. Qui en aurait douté certes, mais il faut le faire quand même... Faut-il que les agents soient confrontés en direct à une certaine incapacité pour oser dire ouvertement ce genre de choses !

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