Les travaux du coeur de ville ont posé de sérieux soucis au tissu économique du haut du village mais également aux riverains contraints d'emprunter, dans des conditions de sécurité plus que minimes, les passages aménagés. Les chutes des personnes âgées ont été nombreuses, sans compter les voitures qui, elles, ont laissé leurs amortisseurs sur les routes défoncées, voire même pour certains leur pot d'échappement...
Quant aux commerçants, il est à espérer qu'au moment des fêtes, notre ville aura enfin revêtu ses habits définitifs. Ils ont impérativement besoin de travailler en cette période pour regonfler leur chiffre d'affaires fondu comme neige au soleil en raison de l'éloignement des clients.
S'il est vrai que l'on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs, les aléas ont toutefois été nombreux. Les délais du chantier de l'avenue Camille Pelletan se sont allongés considérablement alors que c'est prétendument pour éviter ce dérapage que l'adjoint aux travaux avait tenté de justifier le recours très onéreux à un cabinet d'assistance à maitrise d'ouvrage et d'œuvre. A l'évidence quand on voit les résultats, de l'étude à la réalisation, ces experts ont été quelque peu légers. Si quelqu'un en doute, il faut savoir qu'ils n'ont pas été capables d'éviter la pose inconcevable du revêtement du trottoir avec une pente inversée. Aux premières pluies, l'eau a pénétré dans les magasins avec tous les désagréments que l'on peut imaginer !!!
Au sujet des revêtements des trottoirs, force est de constater que personne n'a pensé une seule seconde à les harmoniser. L'avenue Camille Pelletan est en béton désactivé beige et ceux du Corina et du boulevard Jean Jaurès sont en enrobé jaune jusqu'à la droguerie Bardonanche, Certains commerçants et habitants se demandent d'ailleurs légitimement de quoi sera faite la jonction longue de 60 mètres sur laquelle sont implantés l'ancienne bijouterie, la boucherie Pardigon, le bar du haut, le traiteur asiatique, les pompes funèbres, etc...
Que ceux-là ne se posent plus de question car faute d'argent, puisque nos élus ont vidé allègrement les caisses, l'existant (fait de pavés roses autobloquants) demeurera en l'état. Nul ne doute que ces commerçants doivent apprécier. Eux qui ont subi durant plusieurs années les nuisances de détournement de circulation, les détritus en nombre en raison des rues non nettoyées et la fuite des clients n'auront au final que leurs yeux pour pleurer quand ils recevront leur prochaine feuille d'impôts...
Voilà une fois encore de quoi laisser pantois ceux qui ont un minimum de sens politique ! Mais au-delà de cet aspect, pour revenir à ceux qui ont le sens de l'esthétique, que dire face à la multitude de styles différents de lampadaires implantés dans le secteur.
Même ceux récemment installés sont désassortis entre eux qu'il s'agisse de la forme ou de la couleur !
Et alors, les pragmatiques ne sauront sans doute pas quoi penser des bancs prochainement installés sur les promontoires qui surplombent l'étendue de goudron noir de la place St Jacques et les deux blockhaus que constituent les wc publics et l'habillage du transformateur. Nos anciens comme nos jeunes ne risquent pas de pouvoir un jour s'y reposer à l'ombre d'un quelconque arbre puisque tous ont été abattus et non remplacés. Les Rognacais qui seraient saisis par l'envie saugrenue de déambuler ou de se reposer sur cette place déserte le feront donc en étant exposés aux rayons brulants du soleil de notre belle Provence !!!!
Pour être un élu compétent, le minimum c'est d'avoir une vision de l'aménagement d'une ville dans sa globalité. Si avant son départ de la municipalité, Corinne LUCCHINI avait initié l'idée d'une charte environnementale destinée à définir, entre autres, le type de revêtement de sol, le type de mobilier urbain, le style de lampadaire, de barrières, etc... à mettre en œuvre de façon générale sur l'ensemble de la commune suivant la nature des voies de circulation, le constat est clair, personne n'a dû depuis y travailler. Il est vrai que dès lors qu'elle a choisi d'en quitter les rangs, chacune de ses propositions a été systématiquement balayée d'un revers de main par la municipalité. Pourtant, cela aurait eu le mérite d'éviter ce que de nombreux Rognacais considèrent à juste titre comme des fautes de goût...
Ce n'est que lorsque cette municipalité se confronte sur le terrain à la colère des administrés que provoquent sa propre incompétence et son incohérence que le rétropédalage s'opère. Il n'y a qu'à voir la tarification et le règlement cantine, la vidéoprotection, la destruction de la maison Giraud, la façade du Cam.. Faut-il rappeler ici que les élus d'AGIR ENSEMBLE POUR ROGNAC, sur tous ces sujets, avaient tiré la sonnette d'alarme. Sauf que faute de concertation préalable pour ces travaux d'envergure qui se chiffrent en millions d'euros, les erreurs d'aménagement demeureront en l'état pendant de très nombreuses années !!!
(3 m€ pour la place, 900.000 € pour les voiries (Jaurès, Peri, Mireille). et 475.000 € celle de Camille Pelletan, 2 m€ pour le bastidon, 3,5 m€ pour le transfert de l'école de musique dans la coopérative oélicole)