L'été tardif a repoussé le danger. Mais depuis les chaleurs de juillet les services de veille sanitaire sont en alerte : Aedes albopictus, le moustique tigre vecteur des maladies de la dengue et du chikungunya, est actif. Près d'une trentaine de cas de dengue confirmés ont déjà été signalés en France (dont neuf dans les Bouches-du-Rhône, quatre dans les Alpes-Maritimes...). Il s'agit exclusivement de cas importés, c'est-à-dire de personnes ayant été piquées lors de voyage, généralement dans les départements d'outre-mer, en Amérique latine ou en Asie. Au-delà de ces cas confirmés, plusieurs dizaines de cas suspects ont été signalés. Près d'une quarantaine dans la seule région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
L'AEDES ALBOPICTUS PRÉFÈRE LA VILLE
Les recherches ont démontré que cet insecte apprécie les petits récipients plein d'eau, comme les coupelles sous les plantes, les jouets d'enfants ou de vieux pneumatiques. L'insecte tigre préfère donc la ville à la campagne car quand il fait chaud et sec, il trouve gîte parce que les gens arrosent davantage, ce qui favorise l'éclosion des œufs pondus par le moustique dans les contenants de petite taille.
Le retour des fortes chaleurs sur le territoire a augmenté l'agressivité de la petite bête aux zébrures blanches. Les autorités chargées de la surveillances déclarent :"Nous avons beaucoup de signalements, mais il s'agit en fait d'Aedes geniculatus, un moustique très présent et qui pond dans les creux d'arbre". Attention toutefois, les deux Aedes se ressemblent beaucoup avec des rayures blanches présentes sur le seul abdomen pour le geniculatus. De plus, seul l'albopictus a les pattes annelées en blanc". Concédons qu'il n'est pas toujours aisé de les différencier, surtout quand on essaie de les éviter.
En ce qui concerne la démoustication sur Rognac, il s'avère, après vérification auprès des différents services communaux, que cette année aucune n'a été faite. Le maire ayant choisi de réduire le service environnement à sa plus simple expression, après le départ du responsable, l'affectation contrainte et forcée sur ce poste d'un agent qualifié en "culture" n'a pas été sans conséquence. Cette mutation interne, qui est en fait une mise au placard, a provoqué une absence pour maladie totalement justifiée mais non remplacée. Dans ces conditions, personne n'a pu en temps et en heure s'occuper de faire le nécessaire pour la mise en oeuvre de la démoustication. Quant à l'adjoint à l'environnement, où était-il, que faisait-il ? Une chose est sûre, c'est qu'il n'était pas en train de s'occuper de la délégation développement économique dont il a la charge et pour laquelle les résultats sont encore bien plus affligeants. Que dire de plus si ce n'est qu'une fois encore les Rognacais sont victimes de cette totale désorganisation des services dont l'actuelle municipalité est pleinement responsable.