La rédaction de ce blog a maintes fois dénoncé le manque de vision de la municipalité Guillaume. L'approche des élections met plus que jamais au grand jour cet handicap qui n'est pas sans rappeler ce qu'il se passe au plus haut niveau de l'état.
Chacun sait que le gouvernement, pour financer ses largesses et son incapacité à diminuer les dépenses de fonctionnement, fait régulièrement voter au parlement des réformes destinées à augmenter la pression fiscale. Le mécontentement du peuple, la critique de l'opposition et l'approche des élections le contraint chaque fois à faire un pas en arrière...
A y réfléchir un peu, chacun comprendra que dans ces conditions, le mal demeure. Le déficit se creuse et la dette s'alourdit... A terme les conséquences financières seront terribles pour les Français qui devront de toute façon mettre la main au porte-monnaie.
Pour les collectivités, le problème est légèrement autre simplement car la loi leur impose l'équilibre budgétaire. A Rognac depuis quelques années, cet équilibre n'est possible que grâce à la vente du patrimoine communal (Poligny, terrains pour construction d'hlm, etc.). La situation est périlleuse et ne pourra perdurer car la vente des biens communaux a ses limites. Déjà la municipalité a tenté des augmentations d'impôts maquillées mais elle a du elle aussi faire en partie marche arrière...
Voici donc quelques exemples qui illustrent bien cette danse d'amateurs "un pas en avant, deux pas en arrière"...
- Pour les augmentations jusqu'à 104% de la tarification cantine votées en juin 2013, il aura donc fallu Corinne LUCCHINI dénonce cette aberration en s'y oppose en conseil et qu'il s'en suive une pétition des parents pour que la municipalité soit contrainte à 6 mois des élections de revoir sa copie. Il faut toutefois regretter qu'en cette période de crise, alors que de nombreux maires ont pris des mesures sociales, à Rognac le financement des travaux tape à l'œil se fait déjà sentir par l'augmentation des tarifications des services...
- Dernier exemple en date. En juin dernier, la municipalité qui cherche à remplir par tous les moyens les caisses communales qu'elle vide allègrement avait osé voter l'instauration d'une participation à hauteur de 67% du prix du ticket de cantine pour les enfants souffrant d'allergies et accueillis dans le cadre d'un PAI (plan d'accueil individualisé). Ces familles cuisinent et fournissent à leur frais le repas de leurs enfants. Une décision que Corinne LUCCHINI avait qualifié de "tarif de la honte". Cette mesure ne concerne qu'une dizaine d'élèves et elle avait réclamé, à ce titre, la prise en charge par le CCAS...(cliquez ici pour voir article du conseil du mois de juin).
Sa demande avait été tout simplement rejetée. Ce jour, un article de presse indique que le CCAS a finalement consenti une prise en charge de 50 %. Une avancée pourrait-on penser, mais qui est loin d'en être une dans la mesure où les parents vont payer 33 % du prix d'un repas qui ne coûte rien à la commune si ce n'est le réchauffage au micro onde !!!
Tout cela est bien pathétique et si l'on pouvait s'étonner le voir le reste de l'opposition cautionner toutes ces décisions qui vont à l'encontre de la population rognacaise, dans quelques semaines les Rognacais vont en découvrir les raisons. Les listes GUILLAUME et SIMEON vont annoncer qu'elles se sont "unis pour l'avenir de Rognac". Cela promet un drôle d'avenir pour les Rognacais !!!
Cette danse d'un pas en avant, deux pas en arrière, est bien symptomatique de ce qui attend la population en cas de réélection du maire. Le matraquage fiscal, qu'il s'agisse des taxes foncières sur le bâti et le non bâti, des taxes d'habitation ou encore des tarifs des services à la population, est déjà en préparation et cela d'autant plus vite que le maire n'aura aucun enjeu de réélection au vu de son âge...
Qui pourrait croire que l'on peut dépenser sans compter dans du faste inutile, en laissant de côté les priorités et ne pas le payer un jour ??? Ces priorités vont devoir coûte que coûte être financées mais avec un sérieux handicap sur le prochain mandat :
- Une masse salariale profondément bouleversée. Depuis 2009, elle oscille entre 64 et 66 % des dépenses de fonctionnement. L'organigramme regorge désormais de cadres ce qui a provoqué une grave pénurie d'agents de terrain. Une volonté politique qui découle du laxisme de cette municipalité mais qui ne pourra s'effacer d'un coup de baguette magique dans la mesure où il s'agit de fonctionnaires. Il n'y a pas de licenciement économique dans la fonction publique !!!!!
- l'absence totale de politique économique qui a provoqué le départ de nombreuses entreprises de nos zones industrielles avec leurs emplois mais aussi les impôts dont elles s'acquittaient
-les caisses vidées par une politique d'investissement axée sur le superflu. Corinne LUCCHINI qui avait mis en œuvre la politique de désendettement par anticipation de la ville avait laissé à son départ 4,4 millions d'euros et un endettement zéro.
- la fermeture programmée à la fin de l'année de la raffinerie Lyondell Basell avec inévitablement un impact conséquent sur le budget
- La baisse de 5%/an des dotations de l'état annoncée à partir de 2014 pendant on ne sait combien d'années.
Il est vraiment urgent de changer le mode de gestion sur Rognac car on va droit dans le mur ! Les Rognacais vont-ils se tirer une balle dans le pied ou vont-ils enfin se rendre compte que pour gérer un budget de 19 millions d'euros et 300 agents communaux, cela demande de la réflexion, de la compétence et de l'expérience mais également un cap à fixer et à tenir ????