Les mois passent et Corinne LUCCHINI est fidèle à ses habitudes. Tous les 1ers mercredis du mois, elle se rend au Club des Seniors pour y déjeuner. En ce début de mois de juillet, c'est seulement 36 usagers qui y étaient présents. Depuis des mois, les effectifs sont sensiblement les mêmes et quand on voit qu'à quelques mètres seulement de cette structure, il se dépense deux millions d'euros pour accueillir un public aussi réduit dans une nouvelle salle d'une capacité de 100 personnes, la stupeur est générale.
Tous les usagers s'accordent toujours à dire qu'une simple rénovation de l'actuel foyer aurait été suffisante. Rappelons également que cette structure a une capacité d'accueil de 95 personnes. Rénover l'Oustaou aurait coûté au bas mot 4 fois moins cher. Il ressort d'ailleurs des visites à domicile de Corinne Lucchini, l'expression d'une vraie colère des Rognacais qui prennent conscience de cette gabegie.
La nouvelle structure devrait être livrée en décembre, à quelques mois des élections. Il en sera de même pour l'ensemble des travaux. La municipalité dans l'espoir de se faire réélire sur ce bilan travaux n'a pas hésité à pénaliser tous les commerçants du secteur. C'est pour cette raison qu'elle a mis en œuvre tous les chantiers du cœur de ville en même temps. Qu'il s'agisse de la place, du foyer ou de la coopérative, tous ces chantiers devraient être achevés quelques semaines seulement avant la date du scrutin d'ores et déjà fixée au 9 mars 2014.
Peu importe à la municipalité que le tissu économique de ce secteur soit asphyxié par cette stratégie électorale qui a des effets néfastes sur l'activité économique. Certains commerçants ont déjà perdu entre 30 et 40 % de leur chiffre d'affaires et des emplois sont même menacés....
L'aménagement de l'avenue Camille Pelletan s'est avéré à l'usage un véritable fiasco. La réduction des places de stationnement est très pénalisante pour les commerçants comme pour les clients et ces derniers ont choisi de changer de crémerie... La largeur de la chaussée est tellement étroite que lors des créneaux, les accrochages sont fréquents. Quant aux bornes installées sur les trottoirs, elles obligent les automobilistes à se garer en fonction de l'ouverture de leur portière ce qui les conduit à utiliser plus de place que nécessaire et à aggraver le problème. La suppression de la place d'handicapé comme celle de livraison est une ineptie totale. Les embouteillages se succèdent et les personnes à mobilité réduite ne peuvent plus venir dans ce secteur de la ville....
La rénovation de la Coopérative pour y installer l'école de musique viendra encore accentuer ces problèmes de stationnement qui deviennent plus que pénibles pour les riverains. Il est à se demander si la municipalité réfléchit quelques fois aux conséquences de ses actes.
3,5 millions d'euros ont été investis dans ce bâtiment dont l'extension démesurée sur un emplacement plus que restreint met en colère les habitants du quartier. Des propriétaires ont fait de la résistance à l'injonction de la municipalité qui souhaitait acquérir quelques bâtisses. L'incompréhension est totale, mais s'il n'y avait que cela d'incompréhensible dans la gestion de cette municipalité... le mal serait moindre ! En attendant 10 millions d'euros ont été investis dans ce cœur de ville pendant que le reste de la ville se détériore à la vitesse grand V. Rien n'y a été entrepris depuis bientôt douze ans.
Les Rognacais du bas de Rognac comme ceux des Brêts Barjaquets sont loin d'apprécier l'utilisation qui est faîte de leurs impôts. Quant aux priorités, elles ont été laissées de côté au profit de travaux de prestige. Continuer avec une telle gestion, les Rognacais ne le supportent plus et le changement s'impose. Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à le penser !