La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. Cette date retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps ne peut ainsi se confondre avec aucune autre célébration nationale existante.
Cette cérémonie qui rappelle le douloureux souvenir de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors la Seconde Guerre mondiale a donc rassemblé une fois encore sur Rognac les associations d'anciens combattants. Le public fut toutefois réduit contrairement aux manifestations du 8 mai et du 11 novembre qui célèbrent toutes deux la fin des conflits de la première et seconde guerre mondiale.
Comme de coutume, Gaston Rieu, président du CCAPR, a orchestré la cérémonie. Le maire, quant à lui, avait pour mission de prononcer en ce jour sa dernière allocution du mandat sur le sujet de la déportation. Corinne LUCCHINI, présente comme à chaque commémoration patriotique, fut surprise de la teneur de cette intervention. En effet, force est de constater que le décalage entre le message délivré par le maire et la nature de la manifestation fut tel qu'il ne laissera pas un souvenir impérissable. Le 1er magistrat de Rognac, faute de pouvoir être sa propre plume, a toujours été contraint d'avoir recours à ce que l'on appelle communément un nègre. Depuis 2008, son choix en la matière ne lui aura en rien permis de marquer les esprits lors de ses interventions publiques. C'est un constat partagé par de très nombreux Rognacais qui d'ailleurs le déplorent ouvertement !
Mais l'objet de la journée étant avant tout le devoir de mémoire, le plus important fut le rassemblement qui s'y est fait afin de ne jamais oublier l'atrocité que fut le déportation. Adolf Hitler bouleversa l’histoire du XXe siècle. Autodidacte et orateur brillant, il répandit son idéologie nazie dans toute l’Allemagne. Nommé chancelier en 1933, il instaura sa dictature à partir de 1934, époque où il devint le « Führer ». Face à sa politique militaire d’annexion de territoires, la Seconde Guerre mondiale était devenue inévitable. Comme il l’avait annoncé dans son livre Mein Kampf, il mit en place la solution finale destinée à l’extermination des Juifs. 6 millions de personnes trouvèrent la mort dans les camps de concentration (Juifs, Tsiganes, homosexuels, handicapés). En France, il y eut environ soixante-quinze convois de la déportation sur trois années qui partirent notamment depuis le camp de Drancy à destination d'Auschwitz. Entre 1942 et 1945, des Français ont rejoint les camps d'extermination et beaucoup y ont trouvé la mort. Si les chiffres diffèrent selon les sources, il ne faut jamais oublier que la folie d'un homme est responsable de près de 6 millions de morts. Tout autant qu'il faut avoir à l'esprit qu'il fut élu démocratiquement en raison d'un peuple qui n'a pas cherché à comprendre réellement les motivations qui animaient ce leader politique et ses conseillers de l'ombre. Cela, il ne faut jamais l'oublier et le dernier dimanche d'avril rappelle chaque année les conséquences d'une inconscience collective !