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Alger, le 26 mars 1962, un instant de recueillement pour une tragédie !

moderateuraepr Par Le 27 mars 2013 2

Dans - actualités 2013

En ce 26 mars 2013, l'association des Pieds Noirs de Rognac, par la voix de son président, Marcel Heinrich, a rassemblé ses adhérents au nouveau cimetière devant la stèle érigée à la mémoire de tous les morts civils et militaires de toutes confessions qui reposent sur les terres d'Afrique du Nord.

Si le président de l'APNR était l'année dernière absent pour des raisons personnelles qui l'ont tenu éloigné de Rognac, cette année il entendait marquer la commémoration de cette date tragique. Il fut pour cela entouré de nombreux rognacais inscrits à son association . Corinne LUCCHINI, en sa qualité d'élue, était présente pour répondre à l'invitation qui lui avait été faite de s'associer à ce moment de recueillement.

Le souvenir des évènements du 26 mars 1962 est toujours un moment douloureux. La fusillade de la rue d’Isly, appelée aussi le massacre de la rue d'Isly, a eu lieu le 26 mars 1962 devant la Grande Poste de la rue d’Isly (dont le nom commémore la bataille éponyme) à Alger, département d'Alger. Ce jour-là une manifestation de citoyens français, civils non armés, partisans du maintien du statu quo de l’Algérie française, décidée à forcer les barrages des forces de l'ordre qui fouillaient le quartier de Bab El-Oued en état de siège suite au meurtre de six appelés du contingent se heurta à un barrage tenu par l'armée française qui mitrailla la foule. C'est un des derniers exemples de guerre civile entre Français. C'est selon l'historien Benjamin Stora un des exemples les plus marquants de la censure pratiquée pendant la guerre d'Algérie. Le gouvernement français n'a jamais reconnu sa responsabilité.

 

 

 

Commentaires

  • Antoine Guterriez

    1 Antoine Guterriez Le 31 mars 2013

    Madame,
    Je vous remercie d'avoir bien voulu valider mon précédent message dont les propos qui ne sont ni agressifs ni irrespectueux à votre égard n'ont en rien besoin d'être modérés.
    Votre réponse appelle de ma part les observations suivantes:
    *la commémoration en cause a été demandée à la Municipalité, comme il se doit, par Guy PIERSON
    le Président de l'association DDMFA qui a été à l'origine de la réalisation de la stèle devant laquelle nous venons nous incliner en mémoire des victimes du conflit franco/algérien.
    *les invitations ne tiennent pas compte de la couleur politique des invités
    *si le Président Heinrich vous a invitée à ce rassemblement auquel il n'a fait que s'associer, il a bien fait.
    Loin de tout esprit politique local nous ne souhaitons que faire vivre la mémoire d'évènements gravissimes qui concernent notre communauté meurtrie mettant en cause la responsabilité et l'honneur de la France.
    Vous comprendrez notre sensibilité particulière lorsqu'il s'agit de l'Histoire du peuple Pieds-Noirs.
    Voilà, nous n'avons nul besoin de balayer devant notre porte.....Incident clos.

    Réponse de Corinne LUCCHINI

    Permettez-moi une nouvelle fois de vous dire que je suis allée à la manifestation de l’association des Pieds Noirs qui m’a semblé bien distincte de celle de votre propre association. Je ne veux en rien m’immiscer dans le relationnel qui existe entre vos 2 associations, mais il me semble que la DDMFA n’existait même pas quand la demande de la stèle a été formulée auprès de la municipalité et que votre président que vous ne cessez de nommer n’est nullement le seul à être à l’initiative de cette requête.

    La stèle, faut-il vous le rappeler, a été financée par les deniers publics et à ce titre, je trouve pour le moins surprenant que seuls les élus de la majorité soient de fait invités. Personnellement comme le reste des élus de mon groupe pour ne citer que ceux-là, je n'ai pas reçu pour la seconde année consécutive une quelconque invitation et je doute donc de la volonté de la DDMFA dans sa démarche de ne point faire de politique. Mais peu m’importe !

    Pour éviter la confusion entre votre manifestation et celle de l’association des Pieds Noirs, il eut été préférable que les heures de rassemblement soient différentes. Je ne formule là qu’un humble avis qui éviterait d’ailleurs chaque année que votre association n’intervienne sur ce blog pour me faire des reproches incessants en rien justifiés et qui sont en fait à mes yeux que l’occasion évidente de mettre en avant le nom et l’action de votre président qui me paraît somme toute isolé au regard de ce que j’ai pu constater lors de ce 26 mars !!!

    Enfin et pour conclure, si je peux comprendre la sensibilité particulière qui est celle de votre communauté au regard de l’histoire douloureuse qui est la sienne, mes propos relatifs à l’expression balayer devant sa porte concerne votre accusation directe de faire référence à un historien gauchiste, alors que votre président fréquente une municipalité qui elle a eu le soutien officiel du parti socialiste. Ce dernier, sauf erreur de ma part, est un parti « gauchiste » pour reprendre votre expression…. Cette précision me paraît indispensable pour une bonne compréhension des lecteurs.

    Je tiens toutefois à dire que personnellement je compte dans mon équipe des personnes de sensibilité politique différente de la mienne et qu’il n’est pas question pour moi de jeter l’anathème sur tous ceux qui ne partagent pas mes valeurs. Cette différence est parfois très enrichissante, hier encore j'ai pu en faire l'expérience !

    Ceci étant dit, je considère pour ma part l’incident clos également.
  • Antoine Guterriez

    2 Antoine Guterriez Le 30 mars 2013

    Madame,
    Vos commentaires ci dessus concernant la manifestation pour ne pas oublier la tragédie du 26 mars 1962 dictés par le seul historien crédible à vos yeux mais pas aux nôtres, loin s'en faut, on fait l'objet d'un copié-collé dans "La Provence" prêtant au Président de l'association Droits et devoirs des Français d'Algérie dont je suis le secrétaire, des propos qu'il n'a jamais tenus.
    Ces propos que vous avez repris, puisque vous ne pouvez en aucune façon avoir été témoin des faits en cause, appartiennent à votre historien, l'historien de la gauche française. Bien entendus ils seront contestés dans la presse en cause et les rognaçais apprécieront.
    Antoine GUTIERREZ

    Réponse de Corinne LUCCHINI
    Monsieur GUTIERREZ,
    Je crains qu'il n'y ait eu méprise. Pour vous dire vrai, je n'ai pas lu l'article de la Provence au sujet de la cérémonie du 26 mars. Votre association a peut être couvert cet évènement, mais pour ma part, je me suis permise de relater dans les colonnes de ce blog que celle organisée par l'association des Pieds Noirs ayant d'ailleurs répondu à l'invitation de cette dernière qui est la seule à m'avoir invitée.

    Dans ces conditions, vous comprendrez qu'il n'est nullement question pour moi de prêter le moindre propos à votre président. De plus, et je vous remercie pour cette précision, je n'avais pas connaissance que l'historien Stora était un homme de gauche. Moi qui ne cache pas ma sensibilité de femme de droite vous comprendrez aisément qu'il n'était pas dans mon intention de me référer sur l'unique point de vue de cet historien que vous ne semblez pas apprécier ce que je peux parfaitement comprendre.

    Aussi, je vous invite à modérer quelque peu vos propos, Cher Monsieur, je n'ai jamais prétendu que seul le point de vue de cet historien est crédible. Pas plus qu'il n'était dans mes intentions de blesser la communauté Pieds Noirs. A ce titre, je vais vous faire une confidence. Je naissais au moment de l'exil des pieds noirs en juillet 1962, et ce n'est que grâce à certains de vos compatriotes que j'ai pu découvrir les dessous de l'Histoire qui ne figurent pas dans les manuels. Le récit de l'horreur qu'ils ont vécue m'oblige justement à respecter leur souffrance et d'ailleurs la référence à l'historien n'était faite que pour dire que ce massacre n'a jamais été reconnu par aucun gouvernement. Ce qui est une vérité !

    J’espère ce quiproquo réglé, et quant à votre Président, rassurez-le. Je n’ai pas pour habitude de parler des personnes qui n’invitent pas tous les élus de la république à une commémoration et cela d’autant plus lorsque je constate que ceux de notre commune qui ont été officiellement soutenus par le parti socialiste sont eux conviés !

    Je n’aime guère faire de politique politicienne, mais il est parfois bon que chacun balaie devant sa porte !

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