En ce 26 mars 2013, l'association des Pieds Noirs de Rognac, par la voix de son président, Marcel Heinrich, a rassemblé ses adhérents au nouveau cimetière devant la stèle érigée à la mémoire de tous les morts civils et militaires de toutes confessions qui reposent sur les terres d'Afrique du Nord.
Si le président de l'APNR était l'année dernière absent pour des raisons personnelles qui l'ont tenu éloigné de Rognac, cette année il entendait marquer la commémoration de cette date tragique. Il fut pour cela entouré de nombreux rognacais inscrits à son association . Corinne LUCCHINI, en sa qualité d'élue, était présente pour répondre à l'invitation qui lui avait été faite de s'associer à ce moment de recueillement.
Le souvenir des évènements du 26 mars 1962 est toujours un moment douloureux. La fusillade de la rue d’Isly, appelée aussi le massacre de la rue d'Isly, a eu lieu le 26 mars 1962 devant la Grande Poste de la rue d’Isly (dont le nom commémore la bataille éponyme) à Alger, département d'Alger. Ce jour-là une manifestation de citoyens français, civils non armés, partisans du maintien du statu quo de l’Algérie française, décidée à forcer les barrages des forces de l'ordre qui fouillaient le quartier de Bab El-Oued en état de siège suite au meurtre de six appelés du contingent se heurta à un barrage tenu par l'armée française qui mitrailla la foule. C'est un des derniers exemples de guerre civile entre Français. C'est selon l'historien Benjamin Stora un des exemples les plus marquants de la censure pratiquée pendant la guerre d'Algérie. Le gouvernement français n'a jamais reconnu sa responsabilité.