Le 8 juillet, le conseil municipal de Rognac était appelé à donner son avis sur les propositions du préfet relatives au nouveau schéma départemental de coopération intercommunale. Comme en témoigne la vidéo en bas de page, Corinne LUCCHINI, malgré de multiples tentatives, n'était pas parvenue à obtenir du maire de Rognac la moindre argumentation cohérente sur ce sujet. Tout au plus, le 1er magistrat avait expliqué avec "ses mots" que le statut quo du préfet lui convenait parfaitement parce que les 17 maires de l'Agglopôle ne voulaient qu'une chose : rester entre eux.... Maigre explication sur un rapport d'importance qui préfigure de l'avenir de notre département !
Aussi, après avoir lu sur le journal local qu'à Berre, le maire de cette commune avait longuement explicité sa position, l'élue d'opposition a-t-elle décidé de répondre à l'invitation de Nicolas Isnard, conseiller d'opposition de Salon de Provence pour y entendre le maire, Michel Tonon, également président d'Agglopôle Provence expliquer les tenants et les aboutissements. Le niveau du débat fut tout autre, autant le dire tout simplement ! Mais on comprend vite que les enjeux sont aussi autres que pour Rognac ! Il suffit pour cela de connaître le niveau des subventions que le vice président en charge des Finances (également maire de Berre) ou encore le Président de l'Agglopôle (également maire de Salon) peuvent s'attribuer, en tant que principaux décideurs, en plus de la politique d'investissement au niveau économique qui se fait essentiellement sur les zones d'activités de ces deux villes, qu'ils ont autoproclamées d'intérêt communautaire, contrairement à partout ailleurs !!!!!!!!! Faire la synthèse se résume à dire que Berre et Salon "se gavent" sur le compte des autres communes et notamment Rognac, 3ème ville de l'intercommunalité en termes de population et ressources fiscales. Mais il est désormais de notoriété publique que les Rognacais ont un maire qui brille par son ... inexistence et sa méconnaissance des dossiers !!!!
Venue à Salon de Provence, pour assister à la présentation de ce fameux schéma départemental, inscrit en 33ème point de l'ordre du jour, c'est cette fois-ci totalement silencieuse et assise parmi le public que Corinne LUCCHINI a du patienter 4 heures durant avant que ce point soit enfin abordé.
Commencé à 18 h 30, ce conseil marathon s'est en effet terminé à 23 h 00 et à la demande de Nicolas Isnard, une minute de silence en hommage à nos sept soldats tombés en Afghanistan fut observée pour clôre la séance. Mais ce déplacement sur les terres salonaises aura été fructueux. Au-delà de la position du maire-Président d'Agglopôle (qui a malgré tout une hauteur de vue beaucoup plus élevée qu'à Rognac sur le pôle métropolitain puisqu'il considère que l'avenir ne pourra se faire sans Marseille, 2ème ville de France), un autre dossier a retenu toute l'attention de la conseillère municipale rognacaise : celui du bilan provisoire de la concertation sur la place Morgan...
Concertation, voilà un mot qui est totalement banni dans les faits à Rognac depuis juin 2007, date du départ de Corinne LUCCHINI de la municipalité. Et pourtant, cette majorité Guillaume ne cesse depuis de nous rebattre les oreilles avec de grandes phrases creuses sur ce sujet. Aussi, devrait-elle s'inspirer de la démarche salonaise, c'est du moins le conseil que donne l'ancienne 1ère adjointe à ces anciens collègues...
Entre février 2009 et avril 2011, le projet de la place Morgan de Salon a donné lieu à plus de 60 rencontres ou réunions :
- 25 dans le domaine économique,
- 4 avec les représentants des forains,
- 17 réunions publiques ou rencontres thématiques avec les Salonais
- et 14 ont concerné des publics plus ciblés comme les CIQ, le monde associatif, les riverains, ou encore les élus d'opposition....
Ici à Rognac, la stratégie est de vouloir faire croire à une démarche de concertation. D'ailleurs une présentation du projet devrait avoir lieu entre élus de la majorité le 20 de ce mois.... Après, vont commencer les simagrées.... Les lignes directrices du projet sont déjà définies et le stade de la véritable concertation largement dépassé puisque même l'architecte a été choisi ! Tout au plus les Rognacais auront-ils droit à une information avec présentation d'un film en 3D et d'une maquette et la supercherie consistera peut-être à faire croire que la couleur des tuiles ou du crépi sera au final le choix qui découle du bilan de la concertation à la mode rognacaise !
Mais nul ne sera dupe et le résultat certainement à la hauteur de la piscine municipale dont même les principaux utilisateurs, qui n'ont jamais été partie prenante du projet, ne pourront de ce fait jamais être totalement satisfaits de cette réhabilisation alors même que 2,3 millions d'euros d'impôts y ont été investis!