Dans la parution du Flash infos n°129 distribué fin août, la municipalité met en en avant les travaux qu'elle a fait réaliser à l'entrée sud de la ville. Elle parle ici de démarche esthétique qui aurait été engagée en 2007 dans le cadre d'un schéma directeur d'aménagement paysager élaboré avec le CAUE (Conseil d'architecture, d'Urbanisme et d'Environnement). Quelques rectifications ainsi que quelques remarques nous viennent donc tout naturellement à l'esprit.....
Le maire et son 1er adjoint ont pour habitude d'usurper le travail et les initiatives des autres. En ce qui concerne ces travaux, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Les Rognacais sauront donc que ces travaux initiés avant juin 2003, sont nés de la volonté de l'ancien adjoint aux travaux, Maurice SAUVI, et de l'ancienne 1ère adjointe qu'était Corinne LUCCHINI. Le CAUE n'a donc jamais été l'auteur de ce projet d'aménagement pas plus qu'il ne le fut pour l'aménagement du rond point Rockenhausen ni pour l'entrée du passage piéton avenue Charles Gounot puisqu'en 2003, il ne travaillait pas encore pour la commune....
Avant le départ de la 1ère adjointe en juin 2007, la partie devant la gare avait été réalisée. Soucieuse du détail, l'élue avait souhaité l'intégration d'un système d'éclairage pour les piétons, et avait été dans l'obligation de superviser elle-même certains points du chantier pour que l'entreprise choisie exécute le travail selon les règles de l'art.... La qualité et la taille de la pierre, la nature et l'épaisseur du couronnement, etc.. Des détails qui peuvent paraître sans importance mais qui en fait assurent seuls un rendu visuel d'un bel esthétisme.
La 2ème tranche de travaux, dont l'article en question fait état, était prévue dans la continuité, mais la 1ère adjointe avait préféré retarder cette réalisation pour garantir à la fois sécurité et parfaite intégration dans l'espace. Pour se faire, une démarche administrative s'imposait en amont: acquérir une bande de terrain de 50 cm sur l'espace vert dénommé le square du souvenir français, appartenant à la SNCF.
Les faits nous montrent que l'actuelle municipalité n'a pas jugé utile de s'y conformer.
D'un point de vue sécuritaire, le parement réduisant encore la largeur trottoir, le passage des poussettes ou des fauteuils d'handicapés est totalement impossible. CE POINT DE SÉCURITÉ, CERTAINEMENT LE PLUS IMPORTANT, N'A PAS ÉTÉ PRIS EN COMPTE et comme vous pouvez le voir ci-dessous, la chaussée reste donc le seul passage possible !!!!!!
Pour une municipalité qui affirmait "vouloir construire une ville accessible à tous et pour cela établir un diagnostic complet sur l'accessibilité avant 2011", cet exemple concret nous montre que la municipalité en reste une fois de plus au stade des promesses....
D'un point de vue esthétique, il était envisagé d'abaisser la hauteur du muret afin de permettre une vue dégagée sur l'espace vert depuis la chaussée et les commerces qui font front.
Cela aurait aurait été une plus value incontestable et de plus cela aurait eu le mérite de coûter moins cher à la collectivité du fait d'une superficie moindre à couvrir. CE POINT N'A PAS NON PLUS ÉTÉ PRIS EN COMPTE et au final demeure donc une sensation d'un "tout minéralisé" plutôt qu'une intégration de cet espace végétalisé, propriété de la SNCF, qui ne manque pas de charme....
Enfin, un constat s'impose au terme de cette réalisation : l'éclairage piéton n'a, cette fois-ci, pas été intégré, la taille des pierres est différente de la 1ère tranche et les finitions scandaleusement bâclées comme le montrent les photos ci-dessous.
Si ces travaux ont été réalisés pour 13.000 euros, ils l'ont été, une fois de plus, à la va-vite sans plus de réflexion...
Est-ce cela une bonne utilisation de l'argent public ? Malgré les recrutements pléthoriques de cadres, on peut légitimement s'interroger sur qui a bien pu superviser ce chantier ? Quant au CAUE, nous espérons qu'il nous remerciera de préciser qu'il n'est en rien impliqué dans ce dossier. Dans le cas contraire, il serait tout simplement scandaleux que des architectes, dignes de ce nom, se fassent payer pour mettre à leur actif des travaux qui en tout état de cause n'ont pas été réalisés selon les règles de l'art...
1ere phase réalisée avant juin 2007 2ème phase réalisée en mai 2011
Taille de la pierre et éclairage
Parement tranche de mur
Finition parement escalier
Parement jusqu'en milieu de rampe (délimitations incohérentes)