Sur le plan local, pour ma commune, j'ai sciemment choisi de constituer autour de moi une équipe avec des hommes et des femmes venant de tous horizons, qu'ils soient social, culturel ou politique. Ce qui m'importe, c'est leur motivation commune pour faire avancer Rognac.
En revanche, au plan national, mon engagement à droite est connu. C'est donc tout naturellement que j'ai assisté au campus d'été 2011 de l'UMP qui se tenait à Marseille.
Personnellement, je le dis en toute honnêteté, je suis persuadée que toutes les bonnes idées ne sont pas forcément toutes à droite ou toutes à gauche. D'ailleurs, j'aime débattre avec ceux qui ne partagent pas mes convictions car c'est par la confrontation d'idées que l'on grandit et s'enrichit intellectuellement. Ceux de mon équipe dont le coeur penche à gauche pourraient vous dire combien il est facile et instructif d'échanger sur nos points de vue.
Pour ma part, j'aspire à une droite moderne au service de tous, pour une France ambitieuse, fière de ses valeurs et surtout respectée. J'aime l'idée que nous avons tous des droits mais aussi des devoirs ! L'UMP veut être le parti des droits et des devoirs et l'a rappelé tout au long de ces trois jours où de nombreuses personnalités politiques, au plan national, ont participé aux différents ateliers de réflexion avec la participation massive de plus de 3000 jeunes militants.
Bruno Lemaire, chargé de l'élaboration du projet pour les prochaines élections présidentielles a donc présenté samedi soir un rapport d'étape d'où se dégagent plusieurs axes : Autorité, justice, solidarité et responsabilité. Il a aussi rappelé le préalable défini dans l'élaboration du futur projet : rien ne doit aggraver la dette qui atteindra fin 2011 les 1700 milliards d'euros. D'où la fameuse discussion sur la règle d'or à inscrire dans la constitution tel que le propose le gouvernement Fillon. Soulignons que le gouvernement socialiste espagnol de Zappatero en collaboration avec son opposition de droite vient de procéder à une réforme constitutionnelle pour l'adopter. 90 pays ont déjà opté pour cette règle qui devrait être un impératif : ne pas dépenser plus que l'argent dont on dispose. Il n'est plus acceptable de vivre au dessus de nos moyens et de laisser ce lourd héritage à nos enfants.
En France, certains s'entendent pour la refuser. C'est bien regrettable, car les discours et promesses démagogiques qui peuvent être tenus aujourd'hui par des politiques d'une sensibilité différente sont dangereux. S'il nous faut de l'ambition pour notre pays, nos compatriotes ont droit à la vérité : la crise économique et financière que nous traversons n'est pas terminée et l'état providence ne peut malheureusement plus exister.
La solidarité est essentielle, mais elle doit être tournée vers les plus fragiles et les plus démunis et ne doit pas se transformer en assistanat. Et puis, il faut "sacraliser" le travail, et viser le plein emploi car il est plus digne pour chacun de vivre des revenus de son travail que d'aides publiques. Enfin, la France ne peut plus être considérée comme un supermarché où hébergement et prestations sociales sont garantis pour tous ceux dans le monde qui ne trouvent malheureusement pas chez eux de quoi vivre dans la dignité !
La Gauche est aux antipodes de cette conception. Depuis des années, sa politique est de créer sans cesse de nouvelles aides car elle se dit sociale plutôt que de prendre les problèmes à bras le corps. Elle fait d'ailleurs aujourd'hui encore pour 45 milliards de promesses qui ne pourront être financés sans une augmentation de la pression fiscale sur les classes moyennes et sans un accroissement de la dette !!!! Mais si d'une part le social n'est pas le monopole de la gauche, il est pour moi plus important d'investir pour booster l'emploi et remettre le pied à l'étrier aux personnes en difficulté plutôt que de sciemment les mettre sous perfusion d'aides publiques en ne leur permettant pas d'acquerir leur autonomie. C'est ce que je reproche depuis longtemps à la gauche locale. Ceux qui m'ont suivie durant la campagne des cantonales savent également que je ne pratique pas la langue de bois, et que j'ai, de plus, clairement dénoncé les pratiques douteuses et clientélistes du Conseil Général des Bouches du Rhône... Ici le parti socialiste ne sent malheureusement pas la rose, mais là n'est pas l'objet de cet article, des juges se chargent de l'affaire !
Moi, je veux la meilleure politique pour notre pays, je suis donc engagée et milite pour une république qui agit et une république qui protège. Fidèle à mes convictions, je ne fais pas partie de ces pseudo politiques qui n'hésitent pas à virer aussi vite que les sondages pour tenter de décrocher un avenir politique. Rognac en est une parfaite illustration avec quelques membres de la majorité qui, il faut le rappeler, sont un jour à droite, le lendemain à gauche, et le surlendemain au Centre. C'est ainsi que l'on a vu des élus de 1er plan qui n'ont honte de rien, soutenir un jour les socialistes tout en aspirant au même temps à figurer sur des listes de droite... Les plus arrivistes pensant que le Centre a peut-être des chances, se sont même encartés au plus vite pour espérer briller localement... Des véritables multi cartes qui croient qu'à plus de 65 ans, il serait possible de commencer une carrière politique avec de telles pratiques dans ses bagages !!!!
Du pur opportunisme de nature à détourner encore plus les électeurs qui ne supportent plus, à juste titre, les engagements de façade qui n'ont pour seul objectif de servir des intérêts personnels au détriment de l'intérêt général. C'est par ce genre de comportements que la classe politique dans son ensemble est discréditée. Il m'est toujours difficile d'entendre "Tous pareils, tous pourris". Non, tous les politiques ne sont pas pourris, je le dis haut et fort, et la politique peut apporter de belles choses lorsqu'elle est faite par des gens honnêtes et passionnés !
Il est indéniable que certains profitent du système, qu'ils soient de droite ou de gauche, mais les électeurs y ont aussi, ils doivent le reconnaître, une part de responsabilité. Comment est-il possible de voter de nouveau pour des hommes ou des femmes qui rattrapés par la justice ou ayant prouvé leur pure démagogie osent de nouveau se présenter aux suffrages de leurs concitoyens ? On dit que les Français ont la mémoire courte, mais il ne tient qu'aux Français de ne pas oublier pour mettre un terme à certaines pratiques et faire le ménage qui s'impose !!!!
Les Français se doivent aussi d'être lucides. Il n'est pas concevable que pour certains 1 million d'euros ne soit rien et que pour d'autres, un euro soit tout. Taxer les riches, oui bien sûr, mais tous les pays d'Europe et du Monde doivent se mettre d'accord, la France ne peut pas décider seule dans son coin. Ceux pour qui la vie est toujours très difficile sont inquiets, impatients, c'est légitime mais ils doivent comprendre que si le gouvernement Fillon a véritablement la volonté de rétablir une justice sociale, la conjoncture actuelle entrave quelque peu son action. Arrêtons avec les caricatures et les raccourcis faciles.... Ce phénomène n'est pas spécifique à la France. On le voit bien, la Grèce, l'Espagne ont des gouvernements socialistes qui sont aujourd'hui dans une situation dramatique à force d'avoir ouvert les vannes de l'aide publique sans restrictions et contrôles... Les niveaux du chômage et de la dette publique y sont effarants !
Alors, nous en France, gardons l'espoir et le cap. Choisissons des élus courageux qui nous disent la vérité et qui travaillent sans relâche pour apporter, à tous les plans, national, départemental, régional et communal des réponses concrêtes et pragmatiques qui servent l'intérêt général. C'est le sens de mon engagement politique !
De gauche à droite : Nicolas Isnard (délégué 8ème circonscription), Hervé Fabre Aubrespy (conseiller auprès de François Fillon) et Corinne LUCCHINI