La Cie César s’inscrit depuis des années dans l’identité de la Provence. Avec ce spectacle CAGOLES, la Cie redonne la signification première de ce mot si souvent utilisé aujourd’hui… A partir d’une explication étymologique, c'est toute l’histoire d’une période qui est représentée, c’est un hommage aux femmes, à leur combat et à leur évolution sociale durant la première guerre mondiale. Thèmes abordés : l’immigration italienne, les conditions de travail, l’absence des hommes due à la guerre, la prostitution, les balbutiements de l’évolution du statut de la femme, la confrontation des classes sociales, la survie, la solidarité… Ce zoom dans l’usine à dattes est une fenêtre ouverte sur l’histoire de Marseille au début du XXsiècle.
La compagnie qui ne manque pas de talent est une habituée des lieux puisque chaque année elle joue au moins un spectacle au CAM. Elle présentait ce soir une création 2011 qui a retracé durant près de 2 heures et 15 minutes une histoire d'amour, de tendresse, d'amitié, une histoire de solidarité et de combat pour la vie devant une salle que les plus optimistes qualifieraient de moitié pleine et les plus réalistes de moitié vide malgré la gratuité (211 spectateurs)...
Dommage donc de voir qu'une fois de plus les Rognacais n'ont pas répondu avec enthousiasme à la programmation culturelle de notre ville d'autant qu'une question taraude certains : faut-il envisager de changer de style de programmation ou d'adjointe à la culture ? Dans les bureaux 102 à 104 du 1er étage de la mairie, les mêmes n'hésitent pas à dire haut et fort, depuis quelques temps déjà, que la seconde solution serait préférable.... C'est certainement pour cela qu'une fois encore ni le maire, ni aucun de ces messieurs qui gravitent à ses côtés n'ont daigné honorer cette soirée culturelle de leur présence.
Si Corinne LUCCHINI n'est plus dans la majorité, elle essaie autant que faire se peut d'être présente aux manifestations qui se déroulent sur la ville. C'était le cas pour cette représentation théatrale. Aussi en voyant son ancienne collègue, Mme Giannarelli, comme toujours fidèle au poste, mais comme d'accoutumée bien seule parmi de nombreuses chaises vides malgré l'accompagnement de l'élue en charge de l'enseignement, elle confiait que la constance de cette élue méritait d'être saluée. Toutefois elle espérait qu'en assistant à cette réprésentation, cette adjointe aurait enfin pris conscience que la solidarité feminine est une attitude sacrée et bien stupide celle qui penserait qu'en ce début du XXIème siècle, dans le milieu encore trop machiste de la politique, il est possible de la fouler au pied sans en payer tôt ou tard les conséquences....