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Martine Aubry a fait le constat que la mise en examen de Jean Noël Guérini, notamment pour association de malfaiteurs, nuit à l'image du parti et elle a demandé au Président du Conseil Général 13 de démissionner de son poste afin de préparer sa défense. Ce dernier, pour réponse, a choisi d'organiser une conférence de presse depuis son bureau ce jeudi.
Le Président a eu pour principale déclaration : " La collectivité est autonome et n'a pas à se plier aux décisions du PS".. Entouré d'une dizaine de conseillers généraux, dont en première place, Mario Martinet, le conseiller général du canton de Berre l'Etang, mais aussi adjoint au maire à la ville de Berre et salarié d'Agglopôle Provence, il a de plus ajouté qu'il démissionnera seulement le jour où tous les élus socialistes mis en examen ou déjà condamnés le feraient eux-mêmes, et eu l'indélicatesse voire même la perfidie de préciser : "ils sont nombreux" !!!!!
Jean-Noël Guérini tient ses troupes, c'est incontestable. ¨Personne n'ose d'ailleurs broncher de peur d'être la cible de quelques déclarations ou révélations embarrassantes. Seuls trois conseillers généraux sont en phase avec la ligne de Solférino, Marie-Arlette Carlotti, Jeanine Ecochard et Michel Pezet mais que peuvent-ils faire à ce jour ? Constituer un groupe socialiste autonome au sein du CG ? Et quel moyen aujourd'hui dispose Martine Aubry pour convaincre JN Guérini de démissionner?
L'ancien candidat socialiste à la mairie de Marseille fait montre d'intransigeance. Il faut reconnaître, notamment dans les Bouches du Rhône, que les élus socialistes ne reculent devant rien. Les mises en examen pleuvent mais ne calment pas pour autant les ardeurs de certains élus qui aspirent d'autant plus à briguer d'autres mandats.
Un exemple d'ailleurs dans la nouvelle 8ème circonscription, à laquelle la ville de Rognac a été rattachée lors du dernier redécoupage : ici, les prétendants socialistes ne manquent pas. Aux dernières nouvelles (éd. La Provence), trois seraient déjà en lice pour la députation. Un certain nombre de points communs les rapproche : tous sont vice-présidents de l'Agglopôle Provence et appartiennent au clan Guérini. De plus, deux d'entre eux, notamment Jean Pierre Maggi et Michel Tonon, ont eux aussi été mis en examen. Quant à Gérard Frisoni, 1er adjoint à la ville de Berre, à 72 ans, il aspire à prendre le large. Il faut reconnaître qu'après la mise en examen du sénateur-maire, Serge Andréoni, puis l'incarcération de Raymond Bartolini adjoint de Berre en charge des travaux, deux autres vice-présidents de l'Agglopôle Provence, tous deux mis en cause dans le cadre des affaires Guérini, l'air de Berre commence a être sérieusement irrespirable...
Devant cette situation politique, une question se pose : pour être candidat dans cette circonscription, faut-il au minimum avoir été mis en examen ? Est-ce un gage de succès assuré et les électeurs vont-ils longtemps continuer à cautionner cet état de fait ?????? A l'heure où les affaires discréditent la classe politique, finalement, la conclusion n'est-elle pas tout simplement que l'on a les élus que l'on mérite. A méditer !