Après 3 saisons de fermeture, ce mercredi 1er juin, la municipalité procédait à l'inauguration de la piscine municipale "réhabilitée" en présence de quelques personnalités locales. Entre deux averses, une brève visite a permis de mesurer la nature des travaux exécutés pour la somme de 2,3 millions d'euros.
De nombreux commentaires se faisaient entendre : de la satisfaction la plus totale pour certains à la déception affichée, voire même à de réelles interrogations pour d'autres. Malgré les 200.000 € de prestations intellectuelles allouées à 13 Développement, cabinet d'études perquisitionné récemment dans le cadre des affaires de marchés truqués du frère Guérini, il est vrai que si la nouvelle appellation des lieux "Centre aquatique" est devenue plus pompeuse, les habitués des lieux ne seront guère dépaysés car la physionomie du site, elle, n'a que très peu changé.
L'entrée dispose toutefois aujourd'hui d'un auvent. Les vestiaires comme les plages ont été entièrement renovés. Ces dernières sont désormais au niveau de l'eau et ont été réalisées en béton désactivé d'un coloris beige, de bon goût. Comme annoncé, le plongeoir a été supprimé mais les bassins n'ont point été repris, excepté sur une hauteur de 30 cm pour permettre l'installation d'un système d'épuration par débordement. Seule la pataugeoire a été légèrement agrandie et entièrement recarrelée. Bien sûr d'autres aménagements ont été réalisés : une propreté globale du bâtiment, l'installation de quelques jeux d'enfants, le changement du système de filtration et des canalisations, la pose de quelques panneaux solaires et l'installation d'une moquette solaire pour permettre des économies sur les coûts de fonctionnement. On ne peut que se réjouir de ce dernier point, d'autant que la ville de Rognac, est toujours contrainte de verser la somme de 115.000 € au titre de sa participation annuelle pour le fonctionnement de la piscine intercommunale Claude Jouve à Berre.
A propos de coûts, lors du conseil municipal du mois de mars, Corinne LUCCHINI questionnait le maire sur l'inscription d'une rallonge supplémentaire de 23.896 € pour permettre la réfection des quelques places de parking et 26.332 € pour l'aménagement de l'espace vert intérieur qui avaient été "oubliés" dans les prévisions. Le 1er magistrat, la vidéo en atteste, a prétendu alors que ces prestations étaient déjà comprises dans le marché. Or, après vérification, cette affirmation s'avère une fois encore erronnée... ou mensongère !
Chercher à savoir s'il s'agit de sa part d'incompétence ou de désinformation volontaire serait forcément polémique aux yeux de certains. Les mêmes qui pensent qu'au final cela n'a guère d'importance. Il est vrai qu'il n'y a au fond peu de différence : ces deux interventions, qui viennent compléter la liste des changements visibles, sont toujours financées par les mêmes, à savoir les contribuables rognacais !!!! Enfin, positivons et reconnaissons la qualité de la prestation de l'entreprise d'espaces verts qui agrémente joliment le tout.
A cette brève visite, ont suivi les traditionnels discours. Après celui du maire, du président de l'Agglopole, le président du Conseil Général, Jean Noël Guerini, selon son habitude a volontairement politisé son intervention. Bien mal lui en pris car à l'heure où l'étau du juge Duchaisne se resserre de plus en plus autour de lui, avec les mises en examen successives d'élus du conseil général et de ses très proches collaborateurs, son mépris et son aplomb désinvolte risquent de lui coûter cher. Son attitude, déjà à l'origine du mécontentement des membres de la fédération PS des Bouches du Rhône, a conduit à l'audition de près de 80 personnes lors de la commission d'enquête diligentée par les instances nationales. Les accusations de clientélisme, de systéme féodal et de main mise totale de la section reprochées au Président, de plus en plus contesté, semblent se confirmer sérieusement...
D'ici peu, il est à espérer que ce président ne sera plus en mesure de clamer haut et fort "Je te donne ceci ou je te donne cela" en parlant des subventions qu'il octroie qu'à ceux qui lui font serment d'allégeance. Si tel est le cas, il comprendra alors que les subventions, qui lui servent de monnaie d'échange pour se faire réélire, ne sont en fait que le fruit des prélévements sur les contribuables et à ce titre elles ne constituent qu'un juste retour de leurs impôts !