Quelques mois seulement après le lancement de l’antenne Arles-Salon de l’association Femmes Avenir, la présidente Sandrine Raynard organisait sur Pélissanne sa dernière réunion avant l’été. Conférences, formations ou encore réunions-débats thématiques ont su fédérer, en à peine 6 mois d’existence, une quarantaine d’adhérentes. A l’ordre du jour, bilan du 1er semestre mais aussi perspectives pour la rentrée.
L’association au plan local a pour objectif de former les femmes à la vie citoyenne et politique, mais la dynamique présidente nationale, Maryse Viseur, ne cache pas ses objectifs nettement plus ambitieux. Elle veut encourager autant que faire se peut les vocations politiques et peser lors des prochaines échéances pour que les grands discours d’intention sur la parité se transforment en actes. Les mentalités doivent changer et à compétences égales, il n’est plus du tout acceptable que le féminin du mot candidat demeure aujourd’hui encore « suppléante ». Une boutade certes mais qui est malheureusement le reflet d’une culture machiste qui persiste. Le regard de la société sur les femmes doit changer et une lutte sans merci doit s'engager contre les stéréotypes !
A l’évidence, des élus d’expérience, comme Corinne LUCCHINI, n’ont pas attendu la parité pour s’investir et faire entendre leur propre voix, mais c’est au prix d’une lutte redoutable où il leur a fallu prouver dix fois plus leurs compétences que n’importe quel homme tout en combattant la caricature. Avec la réforme des collectivités, l’élection du conseiller territorial au scrutin uninominal aura probablement pour conséquence de réduire cette place réservée aux femmes. D’où l’idée du parrainage pour inciter ces dernières à entrer et s’affirmer en politique. Accompagnées, épaulées, guidées par des élues aguerries, une nouvelle génération de femmes poltiques doit émerger. Alors que le corps électoral féminin est majoritaire, il est toujours sous-représenté. Il est donc temps de passer à l’acte II de la parité pour en finir définitivement avec l’invisibilité des femmes aux responsabilités politiques.
En fin de réunion, le maire Pascal Montécot a confessé lui-même que sans cette loi, la répartition des postes d’adjoints au sein de sa municipalité n’aurait certainement pas été équitable vis-à-vis de la gent féminine. Mais il l’affirme aujourd’hui haut et fort : l’approche, le travail et l’implication des élues de son conseil se révèlent au quotidien une très grande valeur ajoutée.
(ci-contre: Pascal Montecot, Fabienne Ytier, Corinne Lucchini, Sandrine Raynard)
